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Critique de Cacha


Merci mille fois à Babelio pour m'avoir envoyé ce livre à l'occasion d'une des dernières masses critiques !
Carmelo Bene, acteur, auteur et metteur en scène italien est connu pour ses reconstitutions iconoclastes d'oeuvres classiques, particulièrement celles de Shakespeare mais aussi, pour une large part, le Pinocchio de Carlo Collodi dont il a fait, d'après la quatrième de couverture, "cinq versions théâtrales, un long métrage, un disque et deux téléfilms".
L'introduction de Lætitia Dumont-Lewi, qui explique de manière approfondie l'oeuvre de l'auteur (ou plutôt des auteurs), est vraiment intéressante car elle apporte des informations complémentaires à cette pièce et la montre sous un nouveau jour. On peut ainsi comprendre pourquoi l'auteur a fait scandale dans son pays avec ses interprétations peu patriotiques.
LDL commente en outre la manière dont a été traduite cette oeuvre italienne par l'atelier des Niguedouilles qu'elle a constitué (avec divers étudiants ne parlant pas tous forcément la langue originelle) et dirigé, ce qui représente un intérêt supplémentaire.
.Je ne résume par l'oeuvre d'origine car elle est fort connue mais j'ai tout de même emprunté à ma petite-fille l'adaptation enfantine (par Anne Royer) de la version "historique" de Pinocchio, je l'ai lue après avoir terminé le livre dont il est question ici (j'aurais peut-être dû le lire avant...) pour mieux comparer les deux et parce que les détails de l'histoire était lointains dans mon esprit, je l'avoue.
Il est évident que la version enfantine, de même et surtout que celle de Disney, a été édulcorée si ce n'est dénaturée.
Carmelo Bene, lui, ne masque rien de la cruauté du monde envers les miséreux et les faibles au vu de tous les malheurs qui s'abattent sur le pauvre pantin désobéissant et son créateur. le récit n'est ni ennuyeux ni par trop moralisateur ; la langue est crue et imagée, tout-à-fait dans le style de la Commedia dell Arte à l'italienne. J'ai pensé aussi à Dario Fo dont l'opéra bouffe nous a longtemps régalés, tout comme j'ai savouré cette pièce.
Enfin, ce fut pour moi une autre façon d'apprendre l'italien, cette langue si musicale (nous pouvons suivre sur deux pages la version originale et sa traduction).
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