Il avait eu des femmes. De tous les genres, de toutes les saveurs. Bien sûr, comme tous les êtres humains, elles changeaient, mais elles avaient toutes une chose en commun : le don magique de vous emporter sur un versant de l'existence où l'intellect n'était plus.
La science était agitée par des conflits violents qui, pour la plupart, freinaient le progrès.
Tu parles ... C'est seulement parce que vous êtes radins ,comme tous les riches .Vous voulez tout garder pour vous .Regardez ça .... Cette grande maison rien que pour vous ,hein ? Vous n'avez même pas idée d'la vie qu' on mène .Y a 4ans que j'ai pas trouvé d'boulot .On sait même pas où aller et vous ,pendant ce temps ,vous vous la coulez douce ....
...... "Je vous ai déjà dit que j'avais juste assez de lait pour ma famille .Les temps sont difficiles pour tout le monde ."
Quand il était enfant, Peterson suivait les émissions de la National Géographic à la télévision. Ces animaux d’Afrique presque mythiques étaient un peu comme des amis lointains, pour lui. Les lions énormes et paresseux, les girafes qui semblaient des piquets mouvants à l’horizon du monde. Il en rêvait avec affection et fascination. À présent, ils avaient presque tous disparu. C’était en Afrique qu’il avait appris cette première et grande leçon. Bientôt, il ne resterait plus à la surface de cette planète que des animaux domestiques. Quand toutes les grandes espèces sauvages se seraient éteintes, l’homme demeurerait seul. Avec les rats et les cafards. Ou pis encore : seul avec lui-même. Cette éventualité aussi floue qu’angoissante n’avait pas trop préoccupé les futurologues. Ils avaient jacassé durant des jours, comparant des montagnes de beurre à des déserts stériles, échafaudant des recettes définitives pour en finir avec la misère et la famine. Leurs théories étaient tellement plus séduisantes que ce pauvre monde.
La politique concerne un moment. Une équation concerne l'éternité.
"Barrett est capable de raser tous les hommes, et uniquement ceux-là, qui sont incapables de se raser eux-mêmes." Markham sourit. C'était une plaisanterie réservée à Cambridge, une allusion aux astuces de Bertrand Russel et des mathématiciens de la fin du siècle dernier. (...) La question évidente était: "Et Barrett dans tout ça ? Qui peut raser le pauvre Barrett ?" Si Barrett était capable de se raser, et si son enseigne ne mentait pas, alors il n'était pas capable de se raser. Et s'il n'était pas capable de se raser, selon son enseigne il en était capable.
Shriffer se trouvait maintenant au centre d’un groupe d’admirateurs. La science, de façon étrange, était depuis quelque temps touchée par le concept de célébrité. Une apparition au Johnny Carson Show impressionnait plus la F.N.S. que la publication d’une série d’articles brillants dans la Physical Review.
« L'une des lois de la Nature, dit Gordon, c'est que la moitié des gens doivent être au-dessous de la moyenne.
- Pour la répartition gaussienne, dit Cooper. Mais c'est quand même triste. »
Irrité, Markham secoua la tête. Ses pensées étaient comme autant d'abeilles qu'il ne parvenait pas à chasser, encore moins à capturer.
Nous avons fait appel aux savants les plus éminents et nous leur avons demandé de choisir les domaines les plus prometteurs. Nous leur avons apporté notre soutien tout en nous coupant des autres pour “concentrer nos efforts” comme l’on dit… Mais, malheureusement, la vraie diversité des sciences vient d’en bas, et non de tel ou tel responsable au sommet. Nous avons rétréci le champ de la recherche scientifique à tel point que l’on ne se consacre plus qu’aux problèmes officiels, à la pensée la plus conventionnelle. Par souci d’économie, nous avons muselé l’imagination et l’invention.