Karlstad, à l'ouest de la Suède.
Beatrice, une fillette de neuf mois, a disparu dans la propriété familiale des Palmgren. Tandis que les pistes de la police locale ne semblent mener nulle part, l'inspectrice Charlie Lager est envoyée pour enquêter. Et tout porte à croire que les parents n'ont pas livré tous leurs secrets. Silences, trahisons, zones d'ombre… La détective est confrontée à l'une des affaires les plus tortueuses de sa carrière.Pourtant, le temps presse. Chaque heure qui passe amenuise les chances de retrouver l'enfant en vie. le compte à rebours est lancé. Charlie parviendra-t-elle à démêler les fils de la vérité et à surmonter les affres du passé ?
Je ne suis pas, normalement, attirée par les thrillers scandinaves. Mais j'avais tout de même vu de bons retours, j'ai essayé. Bien m'en a pris parce qu'avec cette chaleur dans ma chambre, impossible de dormir. Donc, lecture de suspenses.
On est sur un roman à deux voix : celle de Charlie, inspectrice de police à Karlstad, Suède, qui boit beaucoup le soir et ramène des hommes chez elle le soir. Au point qu'elle ne se souvienne de rien. Ça ne l'empêche pourtant pas d'être une excellente enquêtrice, et visiblement ce roman est une « suite », j'ai donc commandé les deux premiers tomes… car l'ambiance et les relations entre les membres de cette brigade criminelle semble bien installée. Les appels à témoins n'ayant rien donné, Charlie et ses équipiers vont s'occuper de creuser les histoires et les secrets qui entourent le couple de milliardaires en creusant dans leur voisinage et leurs relations.
La deuxième voix est celle de Sara, jeune fille enfermée dans une institution pour comportement autodestructeurs. Elle fait connaissance de Lo, sa compagne de chambre, extravertie, sensible, généreuse, mais qui attend sa mère chaque semaine pour les visites, sans jamais la voir. Et cette institution, ancien asile psychiatrique pour femmes, recèle bien des mystères et des témoignages de tristes vies.
Ce qui m'a gênée, dans la lecture, c'est que pratiquement jusqu'au bout, j'ai cru que l'histoire de Sara se passait dans le passé. Autre chose : tout le monde se tutoie, la traductrice, Anna Gibson, l'a écrit en note de bas de page : c'est devenu sociétal, par souci d'égalité, on tutoie. Ça donne de drôles de scènes dans les interrogatoires ou les visites de la police, qui disent « tu » à des inconnus, milliardaires, ou supérieurs hiérarchiques. Troisième détail, la traductrice utilise l'expression « dire vrai » un nombre incalculable de fois. Ce qui me ramène dans mon enfance, au temps de la télé noir et blanc, dans tous les vieux westerns qui passaient le soir… genre « Visage-Pâle a dit vrai », etc. Un peu incongru.
Ceci dit, bon petit suspense, si l'on met de côté les particularités de la traduction.
Ma note : 3,5 sur 5
Lien :
https://melieetleslivres.fr/..