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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la lignée de Colson Whitehead, Toni Morrison, Jesmyn Ward ou Harper Lee, Brit Bennett dénonce le racisme ordinaire dans ce grand pays des Etats-Unis d'Amérique mais il ne s'agit pas d'un roman. C'est un recueil de textes publiés dans différents journaux et rassemblés par les éditions Autrement. On y découvre les pratiques de la ségrégation, la manière dont les descendants d'esclaves afro américains sont conditionnés dès leur naissance pour être vus par les blancs somme une menace, si bien qu'un ami noir qui la raccompagne un soir lui dit : « Ne crains rien. Tu es avec moi. Je suis ce qu'il y a de plus effrayant dans les parages. » On y parle aussi des espoirs suscités par l'élection de Barack Obama, des années Trump, des suprémacistes et du Ku Klux Klan, du mouvement Black Lives Matter, des poupées blanches et non blanches, des femmes blanches qui ont une amie noire et qui s'en auto glorifient (coucou Nadine !), de la formule “Make America great again” en se demandant à quel moment l'Amérique a été grande et pour qui ? On y parle des clichés dans le cinéma, du film “Autant en emporte le vent”. Enfin, elle rend hommage à sa mère et à ses grand-mères qui lui ont transmis le sens de la lutte et la nécessité de garder espoir. “Quand j'écris, je pense toujours à ces générations de femmes noires qui m'ont précédée, qui ont affronté le racisme et le sexisme sans détour et qui, malgré tout, ont fait leur travail. Elles m'ont encouragée à ne pas désespérer”. Une petite lecture salutaire qui permet d'appréhender l'actualité récente dans sa dimension historique et qui montre combien les racines du mal sont profondément ancrées.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge Riquiqui 2022.
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Brit Bennett aborde dans cet essai, à travers les stéréotypes qu'elle fait ressortir, les multiples facettes de la violence raciale et de l'expérience d'être noir(e) dans un monde qui ne vous laisse pas l'oublier. Bien qu'il soit constitué d'une collection de textes ayant été publiés en ligne et dans la presse, dans le New York Times et le New Yorker notamment, et si cela n'avait été de la retranscription d'une allocution prononcée au Sydney Writers' Festival en mai 2017, j'aurais pu croire à l'enchaînement des chapitres tant cela se lit fluidement. le propos sensibilise, éclaire, percute, je ne compte plus le nombre de citations que j'en ai extraites. Une voix que je vais définitivement suivre.
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Un essai qui donne à réfléchir.
L'autrice nous amène sur la réflexion du racisme, beaucoup plus sournois qu'il y a quelques années. Mais également sur l'attitude des personnes blanches qui se targuent de prendre parti pour la cause des noirs...pour se faire bien voir ? Par orgueil ?
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Britt Bennett nous raconte, au travers de ses réflexions publiées dans des articles ou d'un discours prononcé lors d'une conférence, son étrange dilemme et ses interrogations face au traitement que se réservent les Blancs contre les actes racistes voire de terrorisme blanc envers les Noirs.
Elle nous parle de cette fragilité d'être noire aux États-Unis et comment les choses ont évolué mais aussi ce qui n'a pas réellement changé sous couvert de culpabilité blanche ou de volonté de faire bien de façon maladroite et qui est parfois pire.Ses différents points de vue sont très intéressants et donnent envie de creuser la question, que ce soit sur cette réserve de parler clairement de terrorisme blanc alors qu'il est flagrant ou d'essayer de trouver des "excuses" aux acteurs de faits racistes parce qu'ils sont blancs et que la victime n'est qu'un noir ou qualifier de meurtres les "bavures" policières envers les noirs en les condamnant vraiment et pas en les relâchant systématiquement.
Tout ça pose la question de l'avenir des Noirs en Amérique, de leur histoire que les Blancs ne veulent pas regarder en face, comme l'histoire non édulcorée de l'esclavage par exemple et l'évolution si lente des esprits si profondément modelés.
Britt Bennett se base sur des auteurs qui l'ont aidé à mieux voir (Toni Morisson, Tahishi Coates, Colson Whitehead...) et des faits qu'elle essaie d'expliquer (le rapport à l'eau est intéressant) et du fait qu'elle se soit réveiller pour essayer de changer les choses.
Vraiment un essai porteur et qui me donne clairement envie d'aller plus loin...
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Un recueil d'essais autour du racisme et des États-Unis d'aujourd'hui. Différentes facettes des violences et discriminations institutionnalisées, sournoises ou flagrantes.

Comme autant de pistes de réflexion (de rage, de révolte…) face au « Make America great again » de Trump.

Et « Great Again » comme quand ? A quel moment l'Amérique a-t-elle été « grande » au juste ?
Lien : http://noid.ch/je-ne-sais-pa..
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Regroupant des articles parus dans différentes revues, Je ne sais pas quoi faire des gentils Blancs revient sur les fondements du racisme aux États-Unis et souligne, par exemple, la différence de traitement par les médias d'un terroriste Blanc ou d'un agresseur (ou considéré comme tel ) Noir.
L'autrice revient plusieurs fois sur les types de violence commis sur les Noirs, hommes ou femmes, s'appuyant aussi bien sur des exemples concrets la touchant elle ou sa famille que sur des auteurs qui ont nourri son analyse.
Elle rappelle ainsi que Toni Morrison a dit qu"'il n'y a pas de mémorial approprié, de plaque, de couronne ou de petit banc au bord de la route " pour honorer la mémoire des esclaves. Ce qu'un pays décide de commémorer ou d'oublier n'est jamais un choix objectif ou apolitique."
Le recueil se termine par un constat plutôt amer mais à la conclusion néanmoins résolument optimiste par un article intitulé: "Je pensais que ce serait plus facile pour toi", une mère, une fille et le racisme en Amérique aujourd'hui .
Par l'autrice du Coeur Battant de nos mères
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Neuf chroniques autour du thème du racisme aux USA sont regroupées dans ce court recueil de Brit Bennett, la jeune auteure du best-seller « le coeur battant de nos mères », où elle s'engage et livre ses réactions et analyses face à une actualité brûlante ou à l'histoire des Afro-Américains.
Publiées de 2014 à 2017 dans la presse ou des sites Web, certaines ont connu un retentissement immédiat et on fait connaitre la jeune femme. Soulignant la prégnance de la discrimination dont souffrent les Noirs américains, elles évoquent tantôt les piscines interdites du temps de la ségrégation, tantôt la poupée American Girl Addy, la petite esclave en fuite – faut-il s'en réjouir ou la rejeter ? – sans oublier les crimes racistes et l'indignation très variable qu'ils soulèvent. La plus originale a donné son titre au livre : elle dénonce les bonnes intentions contre-productives des « gentils blancs » pratiquant une forme doucereuse de racisme inversé. À noter également sa réflexion sur la victoire de Trump et sur son slogan « Make America great again » qui renvoie à la nostalgie d'une Amérique où « les Blancs détenaient tout le pouvoir politique ».
Analysant et dénonçant l'injustice, ces textes restent malgré tout disparates, ce qui donne un ensemble intéressant mais un peu décevant : certes l'éditeur donne à lire tous les inédits de la jeune écrivaine, mais il a voulu aussi surfer sur le succès de son opus précédent
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Au fil de ces neuf textes, elle évoque principalement le racisme et le suprémacisme omniprésents en Amérique.
Elle retrace son histoire familiale, en particulier celle de ses parents et de ses grands-mères, qui ont connu l'époque du Ku Klux Khan, ce qui n'empêchera pas sa mère de lui déclarer, quelques jours après l'élection de Donald Trump « je pensais que ce serait plus facile pour toi ».
Elle rend hommage à tous ces hommes – jeunes ou moins jeunes – noirs tués injustement par la police, tout en soulignant combien les sévices des femmes noires, elles aussi victimes du racisme sont trop souvent passés sous silence.
Elle évoque tour à tour le marketing des poupées noires, l'interdiction faite aux personnes de couleur de fréquenter les piscines, l'absence de plaque de commémoration de la fin de l'esclavage … et consacre plusieurs pages aux auteurs et artistes noirs très engagés qui ont dénoncé et raconté l'histoire de la suprématie des citoyens blancs sur leur peuple – Coates, T.Morrison, … s'interrogeant sur la littérature « esclavagiste » en regrettant trop souvent que l'on minore les faits historiques pour ne pas heurter la sensibilité du public.
Enfin, les deux derniers textes écrits un an après la victoire de Donald Trump, mettent en accusation sa politique raciste et son retour au « bon vieux temps », cette nostalgie qui prône le temps de l'esclavage.
C'est un ouvrage intéressant, qui nous informe sur certains faits historiques ou contemporains, un texte engagé qui nous incite à aller plus loin, à découvrir les auteurs cités en référence, mais aussi les autres publications de l'auteure.
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▶️ Un essais court et percutant sur le racisme institutionnalisé aux USA
▶️ Un recueil d'articles et de conférences de presse qui présente un angle d'attaque original et pertinent : partir de situations quotidiennes ou d'objets ordinaires pour démontrer en quoi le racisme est toujours bien présent dans la société américaine de manière insidieuse...
▶️ Comme le cas de la poupée Addy Walker, une des 8 poupées de la collection American Girl, toutes vendues avec accessoires et livrets racontant leurs histoires...et l'histoire d'Addy, est d'être fille d'esclave !!..
▶️L'auteure montre également comment l'élection de Trump en 2016 a pour origine le racisme et pour conséquence la montée des suprémacistes blancs : «Make America great again” est un leurre : le slogan renvoie à un passé nostalgique dans lequel l'Amérique était grande .., mais dans quelle période du passé justement l'Amérique a-t-elle était grande?!, le bon vieux temps ?, pour qui???!!!!...
▶️Un essai sur la condition des noirs aux USA présenté comme un recueil d'articles de presse ou de conférences et qui raconte aussi l'origine du mouvement «Black lives matter” : la poupée noire, la sortie à la piscine, le thème de l'esclavage, bien sûr, et la représentation au cinéma - si le racisme a changé de visage, il reste bien présent dans la société américaine, de manière beaucoup plus pernicieuse...
▶️ Un essais court et percutant !..

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