Au fil de ces neuf textes, elle évoque principalement le racisme et le suprémacisme omniprésents en Amérique.
Elle retrace son histoire familiale, en particulier celle de ses parents et de ses grands-mères, qui ont connu l'époque du Ku Klux Khan, ce qui n'empêchera pas sa mère de lui déclarer, quelques jours après l'élection de
Donald Trump « je pensais que ce serait plus facile pour toi ».
Elle rend hommage à tous ces hommes – jeunes ou moins jeunes – noirs tués injustement par la police, tout en soulignant combien les sévices des femmes noires, elles aussi victimes du racisme sont trop souvent passés sous silence.
Elle évoque tour à tour le marketing des poupées noires, l'interdiction faite aux personnes de couleur de fréquenter les piscines, l'absence de plaque de commémoration de la fin de l'esclavage … et consacre plusieurs pages aux auteurs et artistes noirs très engagés qui ont dénoncé et raconté l'histoire de la suprématie des citoyens blancs sur leur peuple – Coates, T.Morrison, … s'interrogeant sur la littérature « esclavagiste » en regrettant trop souvent que l'on minore les faits historiques pour ne pas heurter la sensibilité du public.
Enfin, les deux derniers textes écrits un an après la victoire de
Donald Trump, mettent en accusation sa politique raciste et son retour au « bon vieux temps », cette nostalgie qui prône le temps de l'esclavage.
C'est un ouvrage intéressant, qui nous informe sur certains faits historiques ou contemporains, un texte engagé qui nous incite à aller plus loin, à découvrir les auteurs cités en référence, mais aussi les autres publications de l'auteure.