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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE DES GENTILS BLANCS ce sont neuf essais, de la révolte un peu, du chagrin beaucoup et autant de constats de la présence encore très active du racisme dans nos sociétés dites évoluées. La couverture est très forte et très parlante puisqu'elle représente une poignée de main, une noire et une blanche dont chacune est également un revolver avec un doigt sur la détente.

De l'obséquiosité des "gentils" blancs à la violence des actes et des propos des "faux gentils" blancs, les essais de Brit Bennett balaient quelques situations caractéristiques de ce racisme institutionnalisé.
C'est la succession sans fin de tout ces actes d'un racisme qui ne veut pas dire son nom qui ont déclenché son "réveil", sa prise de position. Trop de morts violentes d'enfants et d'adolescents qui n'ont commis que le crime d'être noir et à qui justice ne sera jamais rendue. Trop d'arrestations arbitraires, de regards condescendants. L'auteure évoque ainsi la naissance du mouvement Black Lives Matter en 2013 suite à l'acquittement du meurtrier de Trayvon Martin.
De même, l'esclavage nous semble loin mais elle constate que les romans sur ce thème dont les blancs étaient si friands au XIXe siècle et qui à l'époque en édulcoraient la violence sont aujourd'hui écrits d'une nouvelle manière (elle cite notamment "Beloved" et "Underground Railroad"). Ces romans au ton nouveau doivent aujourd'hui permettre d' "arracher le voile" sur la nature et l'intensité des violences commises. Ainsi, plus personne ne pourra se réfugier dans l'ignorance.
Elle aborde également brièvement sa condition de femme car à l'aune de ces actes racistes il devient difficile de ne pas ressentir sa vulnérabilité de femme encore plus fort en étant une femme noire. Et je dois dire qu'en tant que femme je crois pouvoir la comprendre à 100%.
Au final, c'est un cri de colère et d'appel à la prise de conscience que Brit Bennett nous lance à tous. Elle souhaite simplement que nous ouvrions tous les yeux, le racisme est toujours là, bien vivace, n'attendant que l'occasion de sortir de son trou. Je pense qu'il est facile de faire porter le poids des frustrations et des crises que traversent nos pays aux minorités qui les composent. Les préjugés, la peur de l'autre, de la différence, tout le monde a pu le ressentir à un moment ou à un autre. Brit Bennett a peur aujourd'hui car si sa mère "pensait que ce serait plus facile pour" elle, les choses changent et pas toujours dans le bon sens, notamment depuis de l'élection de Trump et la montée de l'extrême droite en Europe. La parole et la haine se libèrent sur les plus faibles qui n'ont aucune défense et souvent aucun pouvoir. Ce pouvoir qui, trop souvent aux mains de personnes mal qualifiées intellectuellement et psychologiquement mène trop fréquemment aux abus.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il suscite la réflexion, la remise en question et surtout il empêche de fermer les yeux sur ce que nous savons tous. Brit Bennett n'est pas une pasionaria, ses propos sont argumentés, mesurés, factuels. Elle ne juge pas mais elle a raison il faut que cela cesse et ce genre de livre peut faire bouger les choses. C'est pourquoi je lui mets 5 étoiles sans hésiter !
Un grand Merci à Babelio et aux éditions Autrement qui m'ont permis de découvrir ce livre.
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Ce livre de Brit Bennett regroupe en fait 9 petits essais autour du racisme aux Etats-Unis. L'auteur se base sur le passé de l'esclavage, de ségrégation qui a fortement imprégné les Américains. Ce climat a même fortement perduré puisque le Ku Klux Klan est assez récent et que des violences racistes ont encore lieu assez souvent.
L'image de la couverture est assez parlante : les mains, blanche et noire, sont en forme de pistolet, c'est dire la fragilité des relations entre Blancs et Noirs Américains. Le premier texte est assez surprenant car il parle de l'attitude de certains Blancs envers les Noirs. Mais les sujets sont variés car on parle d'Addy Walker, une poupée noire finalement retirée de la vente, de la relation entre Blancs et Noirs en milieu aquatique, du terrorisme blanc... Les conclusions de ses textes sont très percutantes. J'ai beaucoup aimé le chapitre Arracher le voile sur les romans sur la ségrégation (Beloved, Underground road rail...). Le dernier texte ouvre sur l'avenir incertain des Noirs aux Etats-Unis, cela peut-être vraiment s'améliorer (en connaissant le président américain actuel...) ? J'essaie de mettre en parallèle la situation des Noirs dans d'autres pays (exemple parlant : la France) et je ne vois pas la situation aussi sombre... En tout cas, Brit Bennett parle du sujet du racisme avec beaucoup de percussion, pointant les faits et les chiffres. J'ai vu qu'elle avait aussi écrit un roman, le coeur battant de nos mères que j'ai bien envie de découvrir.
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Brit Bennett, auteur d'un premier roman, s'interroge, à travers neuf essais publiés dans diverses revues sur qu'être noire, signifie de nos jours, dans l'Amérique et plus précisément celle de Trump.
Née en 1990, dans une famille aisée, Brit Bennett a grandi en Californie dans un cocon. Diplômée de l'université de Stanford, la jeune femme a publié son premier roman, le coeur battant de nos mères (The Mothers) en 2017. Mais elle « s'est réveillée » à la mort de Trayvon Martin, ou plus précisément lorsque son meurtrier a été acquitté. Soudainement, la jeune femme a pris conscience de sa différence et le nombre de victimes de violences policières n'a fait qu'accentuer son sentiment d'insécurité. Ses neufs essais ont été publiés dans diverses revues et réagissent à l'actualité.

J'ai trouvé ce recueil absolument passionnant et je l'ai lu d'une traite, ne cessant d'utiliser des marque-pages car j'ai trouvé toutes ses réflexions intelligentes et frappantes. le titre du recueil vient de la réaction d'une partie de la population blanche après les violences policières ou la tuerie de Charlotte. Sur les réseaux sociaux, ces Américains ont voulu se démarquer de leurs compatriotes racistes en créant un hashtag pour dire qu'ils étaient « bons « . Pour ma part, j'avais trouvé cette démarche fallacieuse et Bennett la trouve aussi très prétentieuse.

Brit Bennett répond donc aux « gentils Blancs » qui s'interrogent sur le fait que les gens de couleur ramènent « tout à la question de la race« , ce à quoi l'auteur répond très intelligemment qu'elle ne connaît jamais les intentions d'une autre personne, comme lorsqu'une femme blanche, à l'aéroport, la double honteusement au moment de l'enregistrement, les questions fusent « est-ce parce que je suis jeune ? Noire ? ou peut-être ne m'a-t-elle pas vue ? ». Brit Bennett revient longuement sur les violences policières qui ont mené à la mort de plusieurs hommes noirs ces dernières années. Plusieurs policiers ont dit qu'ils n'avaient pas l'intention de tuer, ce à quoi Bennett leur répond :
"Vos bonnes intentions sont-elles bonnes si elles nous tuent ?"

Un de ses essais les plus passionnants est sur la différenciation que font les médias et le gouvernement lorsque le terroriste est « blanc et américain » et lorsque les victimes sont essentiellement noires. Brit Bennett s'appuie sur l'horrible tragédie de Charlotte, où un homme blanc raciste est entré dans une église et a abattu neuf personnes, toutes noires. le tueur portait un manteau faisant figurer le drapeau de l'apartheid, collectionnait les affiches et autres objets liés au KKK et affichait ouvertement des propos extrémistes (« il faut tuer tous les Noirs ») et pourtant les médias n'ont jamais lié son crime à un acte raciste car :
"Dans un cas comme l'autre, il n'est jamais le symptôme de quelque chose de plus vaste qui a trait à la couleur de sa peau, et ce n'est jamais un raciste ordinaire. Il ne représente que lui-même."


J'ai appris depuis que les policiers l'ont même emmené dans un fast-food manger, tout juste après on arrestation. Difficile d'imaginer le même traitement si l'assaillant avait été noir! J'ai immédiatement pensé au terroriste qui a tué plus de cinquante personnes et blessé plus de cinq cents autres à Las Vegas l'été dernier. Un homme blanc riche d'une soixantaine d'années. Les médias américains l'ont décrit comme dépressif, solitaire, désorienté. Il a semé la terreur pendant plus de trois heures mais les médias et même Trump ont refusé d'utiliser le terme de terroriste à son encontre. Car un terroriste est forcément une personne à la peau basanée d'origine étrangère….

Brit Bennett a de trouvé de précieux alliés et des voix majeures dans cette lutte avec Ta-Neshi Coates et Jesmyn Ward. J'aime l'angle dont elle a choisi de lire leurs écrits : celui de la place des femmes noires dans les romans et essais. Ainsi elles ne sont qu'accessoires et secondaires dans les textes de Coates, elles sont souvent essentiellement vues comme la mère ou la compagne éplorée d'un enfant ou d'un homme noir assassiné. Coates a avoué qu'il se sentait incapable de parler en leurs noms. A l'inverse de Jesmyn Ward qui met les hommes et femmes noirs sur un pied d'égalité. Pour étayer ses propos, Brit Bennett cite longuement les écrits majeurs de Toni Morrison avec Beloved ou de Colson Whitehead dans TheUnderground Railroad où les femmes noires subissent la violence de tous les hommes, qu'ils soient noirs et blancs. Ce qui les a poussé à adopter des comportements plus protecteurs, comme éviter de sortir seul le soir – moment privilégié hélas dans les meurtres d'hommes noirs par la police.

Que ce soit Morrison ou Whitehead, la question de l'esclavage est également largement abordée dans son recueil. L'auteur explique qu'aucune plaque commémorative n'existe sur l'esclavage, ni sur ses victimes et cite longuement Morrison. Les statues des généraux sudistes ont toujours leurs places, elles.

Brit Bennett aborde aussi la campagne de Trump et son désir de « Make America Great Again » (rendre sa grandeur à l'Amérique). Mais cette nostalgie est dangereuse. Leur référence du bonheur ? Une période où la ségrégation existait, où les Noirs n'avaient pas le droit de vote, où les autres minorités étaient persécutées, l'homosexualité un crime. Un temps où les Blancs avaient le pouvoir.

Et puis, fait émouvant, tout au long du livre, l'auteur cite sa mère, fille de métayers en Louisiane, et sa grand-mère maternelle qui parlait encore français et ne savait ni lire, ni écrire. Enfant, la mère de Brit Bennett cueillait le coton avant d'aller à l'école. Une école ségrégationniste. Elle allait s'asseoir à l'église dans les rangées réservées aux personnes de couleur. Et l'an dernier, elle a eu peur pour sa fille lorsque celle-ci a entamé une tournée dans le Sud. Mais sa mère a aussi voté pour le premier président noir. Selon Bennett, l'ouverture au monde et l'émergence des réseaux sociaux contraignent son pays à ne pas se replier dans l'isolement, tel que le souhaite Trump, et les poussent à aller de l'avant.

"Le monde devient plus vaste en même temps qu'il se rétrécit ; il se contracte et gonfle comme nos poumons. Alors, respirons profondément et mettons-nous au travail."
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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J'ai lu ce petit essai à la suite de ma lecture de la haine qu'on donne écrit par Angie Thomas. Autant vous dire que je me retrouvais pile dans le thème, et e même si le roman d'Angie Thomas relève de la fiction, l'écart entre la vie de Starr et celle défendue par Brit Bennett au nom de la communauté des femmes noires, cet écart est bien léger.
J'ai envie de dire que cet essai m'a satisfaite, car c'est bien le cas. Il a réussi à me faire cogiter, à me faire prendre la mesure des mots empruntés par l'auteure afin de compenser le silence qu'a subi toutes les générations passées.
Il est court, mais son rythme donne la volonté d'intensifier le regard qu'on porte à la littérature des auteurs noirs. C'est une série d'article écrit pour diverses occasions, pour diverses journaux et magazines, qui ont tous en commun de partager des réflexions bien construites sur l'établissement de la suprématie blanche, notamment aux Etats-Unis, des tensions à la fin officielle de la ségrégation à la ruine de tout espoir face à l'élection de Donald Trump.

Pour conclure, je suis restée attentive à chaque question, à chaque discussion. C'est un essai révélateur de notre modernité, il est ambitieux, intéressant, et fonctionnel, mais il manque encore de lecteurs curieux.
J'ai l'intention de me procurer les autres écrits de cette auteure, qui pour moi a une plume très adaptée et intelligente. Je penserais encore longtemps aux souvenirs que toutes ses références m'ont laissées, et j'aurai de quoi me nourrir de nouvelles questions grâce à ces dernières.
C'est pourquoi je vous le recommande, particulièrement en ces temps où la portée de la voix des minorités est encore trop réduite.
Lien : http://aufillesdessaisons.ek..
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Dans le cadre d'une masse critique Babelio, j'ai été invitée à lire Je ne sais pas quoi faire des gentils blanc, neuf essais de Brit Bennett paru aux Éditions Autrement en 2018. Des essais inspirants qui réveillent les consciences. Des écrits bouleversants de sincérité d'une autrice brillante.

Brit Bennett est une écrivaine féministe afro-américaine. Son premier roman le coeur battant de nos mères a figuré sur la liste des best-sellers du New York Times. Brit Bennet possède une plume authentique et signe des écrits percutants et passionnants.
L'article Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs a vu le jour après l'acquittement du policier responsable de la mort de Trayvon Martin et à celui responsable de la mort d'Eric Garner. À l'origine diffusé sur un blog, l'article devient rapidement viral et évolue. À partir d'exemple de sa vie personnelle, mais également en s'appuyant des analyses d'autres auteurs, Brit Bennett, dans ce recueil de neuf essais, revient sur les fondements du racisme et de ce qu'être noir.e signifie dans l'Amérique de Donald Trump.

« le traumatisme n'est pas une compétition, il n'y a pas de meilleur ou de pire ; il n'y a que la douleur, et celle d'une femme mérite tout autant nos larmes. »

Hashtag nombriliste, poupées noires, piscines publiques, violences policières ou terrorisme blanc, ce recueil aborde différentes facettes du racisme institutionnalisé. Brit Bennett pointe du doigt certaines situations et met en lumière ses différents points de vue face à ces violences. Ses textes sont poignants et percutants. Elle souligne l'invisibilisation des femmes noires. Elle pose également des questions et livre son point de vue en tant que femme noire dans une Amérique à la reconquête de sa « grandeur ». Sous l'ère Trump, elle livre ici neuf courts essais intégrants à la fois l'histoire passée, l'histoire présente et celle à venir. Brit Bennett dénonce, analyse et décortique ces injustices avec une plume authentique et incisive.

La pertinence de ses réflexions, les mots justes et la fluidité de sa plume permettent une lecture riche et instructive. Brit Bennett nous livre également des pistes de réflexions à travers d'autres inspirations comme les écrits de James Baldwin, Toni Morrison ou Colson Whitehead, mais aussi la musique de Janelle Monáe.
Brit Bennett traite à la fois de l'actualité et de l'histoire passée. Elle nous embarque littéralement dans ses écrits nuancés saisissants d'efficacité.

À travers neuf essais aussi brillants que poignants, Brit Bennett interroge et bouleverse les consciences. Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs est d'utilité publique !
Lien : https://juliegorsky.wordpres..
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Une lecture indispensable. La plume de Brit Bennett est toujours aussi belle et incisive, dans ce recueil de certains de ses articles ou discours.

Elle y décrit quelques mécanismes du racisme, qu'il s'agisse des policiers blancs qui tuent des hommes (et femmes) noir.e.s, des (rares) poupées noires, de la représentation de l'esclavage dans la littérature ou le cinéma, ou encore de l'élection de Trump.
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Dans ce recueil on retrouve neuf puissants essais.

En s'appuyant sur l'Histoire de son pays, sur l'expérience de sa mère née durant la ségrégation et sur la sienne, elle analyse le rapport de la société américaine au racisme omniprésent, qu'il soit insidieux ou sidérant. Elle aborde les violences policières et la considération du corps noir, la représentation et le marketing des poupées noires, le suprémacisme blanc et la haine intériorisée, l'afrofuturisme ou encore la nostalgie (Make America Great Again).

Elle met en lumière les diverses manifestations du racisme qui continuent de tuer et qui nourrissent la bonne conscience des "gentils blancs". Elle rend hommage à des auteur-e-s tel-le-s que Morrison ou Whitehead qui arrache le voile sur l'horreur de l'esclavage dans leurs oeuvres. Ces livres jugés trop violents, trop horribles par certaines personnes blanches, pour être lus, comme s'ils ne l'étaient pas tout autant pour les personnes noires.

J'ai eu du mal à le lâcher. Ces analyses sans concessions m'ont vraiment beaucoup plu.
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Je ne sais pas quoi dire de ce livre.
Mais je vais essayer quand même.

Un livre d'autant plus fort, que l'auteure ne fait pas dans la révolte à outrance. Elle n'est même pas en colère. Elle se contente la plupart du temps d'énoncer des faits, et ces faits sont tout simplement glaçants. le racisme n'a pas disparu, loin de là, et nous pouvons sans trop d'imagination transposer ces faits dans la société française, il suffit de remplacer les noirs par les maghrébins. Eux non plus, ils ne sont pas forcément bien vus dans les piscines, même si elles ne leurs sont pas interdites.

Alors, concentrons-nous sur les analyses de Brit Bennett. Celle de la victoire de Trump, de son slogan "make America great again", par exemple. Elle montre qu'interrogés à ce sujet, les américains ne s'accordent pas sur la période où l'Amérique a été grande. Par conséquent, le slogan plaisait à tout le monde. En particulier, il s'adressait à tous ceux qui sont nostalgiques, d'un passé idéalisé où "c'était mieux avant". C'était mieux pour qui, au juste? Nous aussi pouvons-nous poser la question : était-ce vraiment mieux sous Louis quatorze? À l'époque de la colonisation? Ou quand les enfants travaillaient en usine, et leurs mères mouraient en couches?

Le racisme se voit aussi dans les commentaires des actes terroristes. Si cet acte est commis par un individu à la peau basanée, on ne s'interroge pas du tout sur ses motivations. En revanche, pour un blanc, on hésite à le qualifier: "un terroriste blanc n'a pas de passé, pas de contexte, pas d'origine. Il demeure à jamais insondable".

Intéressant aussi, son point de vue sur la littérature et le cinéma consacrés à l'esclavagisme. La réaction du public blanc, stupéfait à l'idée de voir que les Noirs étaient capables d'écrire leur propre récit. L'auto-censure que la plupart se sont infligés, à ne pas décrire dans le détail les scènes de viol ou de violences. On voit ici la complexité du débat actuel sur qui a le droit d'écrire sur quoi...
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