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Citations sur Les Agriates (3)

Il ne vous a pas, mon Révérend Père, suffi de savoir que j'avais tué. Pour m'accorder votre absolution, vous ne vous serez pas contenté de l'aveu du crime. Vous aurez aussi voulu savoir pourquoi il a été commis, quand et comment.
C'est votre droit: votre devoir, je pense. Je ne suis qu'un pauvre berger. Où aurais-je appris à discuter de ces choses? Que votre volonté s'accomplisse donc, mon Révérend Père, en attendant que celle de notre Père, qui est aux cieux, s'accomplisse également!
Le devoir, votre devoir, ai-je dit? J'ai cru avoir le mien à remplir, de même. Vous me direz si je me suis trompé. De là dépendra sans doute alors votre plus ou moins grande miséricorde. Ce qu'il y a de grave, dans tout ceci, voyez-vous, c'est que je me demande s'il vous sera jamais tout à fait possible de m'absoudre. Lorsque vous me direz : "Repens-toi, si tu veux que le Seigneur, par ma bouche, te pardonne", je sais bien que je répondrai, parce que je ne pourrai, en mon âme et conscience, répondre autre chose : "Je me repens, certes: Mais que ce que j'ai fait soit à refaire, je le referai!"
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Il y a, paraît-il, sur le continent, des bruits répandus à plaisir quant à la façon dont nous nous comportons vis-à-vis de nos épouses. On nous reproche de les traiter comme des esclaves, de les claustrer, de les confiner dans de basses occupations domestiques. Ce sont là des griefs qui ne peuvent venir que des gens qui ignorent notre histoire, la lugubre et cruelle histoire de ce pays. C'est comme lorsqu'on nous accuse de tirer nous-mêmes vengeances des offenses dont nous pouvons être les victimes. Il est certain que nous avons eu nos raisons, au cours des siècles, pour ne pas aimer confier le règlement de nos querelles privées à des juges qui ne l'ont presque jamais été que de nom, anglais ou français, génois ou pisans.
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J'aperçus Melle Pietra di Verde de profil. Elle était debout contre la fenêtre. Elle tressaillit en m'entendant entrer.
J'avais le coeur qui s'était mis à battre. J'ignore comment je m'en tirai pour lui expliquer que j'avais une lettre qui lui était destinée, une lettre que je lui remis quand elle m'eut, pour toute réponse, tendu la main.
Elle était vêtue tout de noir, ainsi qu'il n'eût pas été possible, en ce temps-là, que ne fût vêtue une fille corse.
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