Marianne, tome 1 : Une étoile pour Napoléon

Ce premier tome introduit l'une des séries historico-romanesques les plus épiques de Juliette Benzoni qui la situe pendant le règne de Napoléon Ier.

Marianne, fille d'Emigrés ayant été élevée en Angleterre par une parente, a reçu une éducation assez conventionnelle et c'est donc assez naturellement qu'elle se laisse marier très jeune à un homme séduisant dont elle se croit éprise. Cependant, c'est sans aucun scrupule que Francis, ledit époux, joue (et perd) leur nuit de noces aux cartes et rejoint la conscience en paix sa maîtresse qu'il a eu l'élégance d'inviter au mariage.

Je n'en dirai pas plus, on conviendra qu'une telle entrée en matière est de nature à titiller la curiosité des amateurs de romans historiques. Entrée en matière qui sera en effet suivie d'une incroyable série d'aventures romanesques qui occuperont les 8 tomes de la saga et emmèneront le lecteur de la perfide Albion à la France, puis en Italie et un peu partout en Europe jusqu'en Russie.

Marianne, révélée par son talent pour le chant lyrique, sera tour à tour manipulée par Talleyrand, séduite par l'empereur, fugitive, favorite, espionne, amante, voyageuse, politicienne, pour ne citer que quelques uns de ses rôles.

Dans ce premier opus, c'est surtout une Marianne jeune et inexpérimentée qui offre aux lecteurs ses doutes, ses tâtonnements, ses déceptions et ses espoirs.

Très belle saga et parfaitement documentée, comme de coutume avec cet auteur.

Juliette Benzoni a un indéniable talent de conteuse et est certainement une historienne manquée. Elle arrive à mêler avec brio la grande Histoire et les petites. Son personnage de Marianne nous fait découvrir l'ère napoléonienne, et au fil des tomes, l'Europe entière. le premier tome nous emmène en Angleterre puis en France en nous faisant notamment entrer dans la sphère privée de l'Empereur corse à Malmaison, et les suivants nous transportent en Italie, en Grèce et en Russie.

Le personnage de Marianne est bien fouillé. Orpheline, chevalier manqué, elle devient une jeune femme au tempérament de feu qui n'hésite pas à braver l'Empereur. Notons toutefois que son idylle avec l'Usurpateur n'est pas crédible… pourquoi une belle jeune femme d'une vingtaine d'années irait s'enticher d'un bougon quarantenaire, plus colérique que doux ?

Juliette Benzoni signe ici un roman d'aventures avec une héroïne forte protégée par ses fidèles compagnons. On est loin des Catherine vraiment à l'eau-de-rose. Alors que le premier Catherine paraît en 1963, le premier Marianne paraît, lui, en 1969. A croire que ces six années sont celles de la maturité puisque, à mon avis, les Catherine témoignent d'un style trop mièvre et beaucoup trop axé sur les sentiments alors que les Marianne mettent bien plus l'Histoire en relief.

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Quel plaisir d'avoir retrouvé cette saga qui a bercé mon adolescence et qui m'a donné le goût à l'Histoire !
Je me suis replongée avec bonheur dans cette époque napoléonienne. La plume de Juliette Benzoni dépeint avec une telle netteté le Paris de 1810 qu'on se voit dans ses rues, ses faubourgs mal famés tout comme dans les plus grands salons dans les maisons les plus huppées de l'époque.
Ce qui me plaît avant tout dans ce livre ( et dans tous ceux écrits par cet auteur) c'est que la petite histoire côtoie la grande. Ici, l'héroïne rencontre d'illustres personnages comme Napoléon, Fouché, Talleyrand, Joséphine de Beauharnais et surtout, celui dont je suis fan, le tigre des mers, le célèbre corsaire malouin, Nicolas Surcouf.
Dans ce premier tome, le lecteur fait connaissance avec l'héroïne, Marianne, fille de deux nobles français morts sur l'échafaud. Elevée en Angleterre par la soeur de sa mère, la jeune fille ne manque ni de culture, ni de prestance. Elle sait parler plusieurs langues, combattre à l'épée et monter à cheval aussi bien qu'un homme.
Son destin la mènera vers son pays natal où elle sera recrutée, bien malgré elle, par Fouché, le ministre de la police de Napoléon, qui en fait son espionne auprès du prince de Talleyrand-Périgord. Elle volera par la suite vers de plus hautes sphères.

J'ai lu cette saga à 15 ans et aujourd'hui, à presque 53 ans, elle me plaît toujours autant ! La merveilleuse plume de Juliette Benzoni y est pour beaucoup et j'ai déjà entamé le tome 2.

Encore une autre série de Juliette Benzoni que j'ai découverte à l'adolescence. Dès les premières pages on est happé par le sens romanesque et historique de Juliette Benzoni, sans oublier son cocktail savoureux d'intrigues et d'aventures.
Pour un aperçu de la série, on peut également visionner les dvd avec Corinne Touzet en Marianne.