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Citations sur La carte postale (505)

- … Ce qui est très important aussi, c’est de noter que les premiers départs concernent uniquement « les Juifs étrangers ».
- C’est pensé, j’imagine…
- Bien sûr. Les Français assimilés ont des appuis dans la société. Si les ordonnances avaient commencé par s’attaquer aux Juifs « français », les gens auraient davantage réagi – les amis, les collègues de travail, les clients, les conjoints… Regarde ce qui s’est passé pendant l’affaire Dreyfus.
- les étrangers, eux, sont moins enracinés dans le pays – donc, ils sont invisibles.
- Ils vivent dans la zone grise de l’indifférence. Qui va s’offusquer qu’on s’attaque à la famille Rabinovitch ? Ils ne connaissent personne en dehors de leur cercle familial ! Donc ce qui va compter, au départ, dans la mise en place de ces ordonnances, c’est de faire des Juifs une catégorie « à part ». Avec, à l’intérieur de cette catégorie, plusieurs catégories. Les étrangers, les Français, les jeunes, les vieux. C’est tout un système réfléchi et organisé.
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— J'avais plus envie de cette fête parce que j’ai découvert ce matin que mon père s'est remarié. Ça fait six mois. Personne ne m’a prévenu, dit-il à Myriam. Je compte pour rien dans cette famille.

— Avec qui s'est-il remarié ?

— Une Suisse allemande, une conne. C'était notre jeune fille au pair. J’ai toujours pensé qu'on écrivait « jeune fille au père ».

(…)

Francis engagea une jeune fille au pair, Olga Molher, que les garçons surnommaient Olga de Malheur ou Olga Molaire. Elle était moins intelligente que Gabriële, moins belle que Germaine, mais elle savait y faire avec Francis. Elle obtint tout de lui et révéla alors sa vraie nature : elle n'aimait pas s'occuper des enfants.
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Mes parents m’avaient inculqué les valeurs d’égalité entre les êtres, ils avaient vraiment cru en l’avènement d’une utopie, ils nous avaient façonnées mes sœurs et moi pour devenir des femmes intellectuellement libres, dans une société où les lumières de la Culture effaceraient, par leur intelligible clarté, toute forme d’obscurantisme religieux. Ils n’ont pas tout réussi, loin de là. Mais ils ont essayé. Ils ont vraiment essayé. Et je les admire pour cela.
(page 241)
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Les petits enfants errent, sales, déboussolés, la morve au nez et le regard vide. Des gendarmes s’amusent avec eux comme avec de petits animaux. À la tondeuse, ils dessinent des formes sur leurs crânes, leur font des coiffures ridicules, ajoutant l’humiliation à la misère. C’est leur jeu, leur divertissement.
(page 179)
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La nature n’est pas un paysage. Elle n’est pas devant vous. Mais à l’intérieur de vous, tout autant que vous êtes à l’intérieur d’elle.
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La nature n’est pas un paysage. Elle n’est pas devant vous. Mais à l’intérieur de vous, tout autant que vous êtes à l’intérieur d’elle.
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Il se passionne pour la Croisière jaune, une expédition organisée par la famille Citroën entre Beyrouth et la Chine.
- Une famille juive de Hollande qui vendait des citrons avant de faire fortune dans les diamants puis l’automobile… Citrons, Citroën !
(page 56)
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Je suis née de parents qui ont eu 20 ans en 1968 et pour qui cela a compté. Ce fut là ma religion, si je peux dire.
C’est la raison pour laquelle je ne suis jamais entrée dans une synagogue. Pour mes parents, la religion était l’opium du peuple. Je ne faisais pas shabbat le vendredi soir. Ni Pessah. Ni Kippour. Les grands moments de rassemblements familiaux, c’était la fête de l’Huma pour les concerts, c’était Barbara Hendricks chantant Le Temps des cerises sur la place de la Bastille, c’était « la fête des parents », une fête que nous avions inventée nous-mêmes, une version non pétainiste et anticapitaliste de la fête des Mères. Je ne connais aucun texte biblique, je ne connais aucun rite, je n’ai pas fait le Talmud Torah. En revanche, mon père me lisait parfois des extraits du Manifeste du Parti communiste le soir avant de m’endormir. Je ne sais pas lire l’hébreu mais j’ai lu tout Barthes, dont j’empruntais les essais dans la bibliothèque de mes parents.
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'_L'homme ne peut pas vivre sans la nature, lui souffle Boris à travers le renard. Il a besoin d'air pour respirer, d'eau pour boire, de fruits pour se nourrir. Mais la nature, elle, vit très bien sans les hommes. Ce qui prouve combien elle nous est supérieure."
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L’homme ne peut pas vivre sans la nature, lui souffle Boris à travers le renard. Il a besoin d’air pour respirer, d’eau pour boire, de fruits pour se nourrir. Mais la nature, elle, vit très bien sans les hommes. Ce qui prouve combien elle nous est supérieure.
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