La carte postale

Ce livre fut une bonne lecture, retraçant bien le contexte historique de la seconde guerre mondiale et de la Shoah au fil de générations d'une famille.
Ce roman est à la fois un livre d'histoire et un livre d'investigation type policier pour retrouver l'auteur de cette fameuse carte postale.
Ce livre questionne aussi sur la judéité pour les générations passées, présentes et futures.
Ce roman rend également hommage aux artistes et écrivains engagés dans la résistance.
En revanche, j'ai trouvé la dernière partie un peu longue, d'ou seulement les 4 étoiles.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Difficile de le quitter quand on a commencé. Les passages qui concernent la déportation, la vie des juifs d'une manière générale et le retour des déportés m'ont en particulier touchée et captivée. J'ai beau connaître l'histoire, les détails me font toujours froid dans le dos et la cruauté humaine me saisit à chaque fois. J'ai aimé l'histoire de cette famille qui se cherche. Mon seul regret est que toute cette quête pour retrouver l'auteur de la carte postale m'a vraiment tenue en haleine, mais déception a la fin : cela m'a donné une impression de "vite fait" car on découvre dans les quelques dernières pages une voisine dont on n'a jamais entendu parler et qui l'a postée sans autre mystère juste pour tenir sa promesse. Je suis restée sur ma faim. Mais les bons 90% du livre valent largement le reste.

Une carte postale arrive au début du siècle avec le prénom des grands parents, oncles et tantes morts à Auschwitz.
Très grand roman historique en trois parties avec l'histoire des grands parents, celles des parents et la recherche actuelle.
On est happé par la petite histoire dans la "grande histoire". Tout ceci révèle une humanité des personnages.
Le seul petit bémol est la fin du livre mais c'était très compliqué d'arriver à trouver une solution à la recherche de la carte postale.

Un joli roman émouvant. Les 2 parties se complètent bien et cette construction originale dynamise la lecture. Jai été surprise par la partie d'enquête: incroyable que l'on puisse encore aujourd'hui retrouver des indices qui permettent de remonter ainsi le temps ! L'écriture est fluide, sans pathos et il n'y avait en effet pas besoin d'en rajouter tant cette histoire est forte par elle-même. Bref un beau et bon moment de lecture que je conseille à tous et toutes dès l'adolescence.

si ce livre est un hommage à la vie d'une famille juive sur plusieurs générations c'est un bel exercice de mémoire, on peut féliciter Anne Berest. il n'en reste pas moins que certains passages sont un peu laborieux, c'est surtout une belle leçon d'histoire

Le livre d'Anne Berest sort de l'oubli les quatre membres de sa famille qui ont été arrêtés en France en 1942, puis déportés et assassinés. Comme la plaque que le maire de leur village envisage de poser (soixante ans plus tard !), ce livre a donc un rôle mémoriel .
Anne Berest a réussi son pari : ses aïeux nous atteignent par leur présence, et la manière dont elle parvient à retrouver leurs traces dans la nuit de l'holocauste impressionne. Pour ma part, je nourris une sympathie particulière pour Noémie, promise à devenir écrivain et dont le courage a marqué ceux qui l'ont croisée au camp de Pithiviers.
Le recours à l'imagination pour restituer ce qu'on ne pourra jamais savoir (comme les dernières pensées des déportés) pose évidemment question et peut gêner parfois. Mais Anne Berest s'est avant tout attachée à rendre les caractères et le résultat est plus que convaincant de ce point de vue.
Donc je recommande chaudement La Carte postale !

A lire et à faire lire absolument. Pas seulement parce que ce livre parle des heures sombres vécues par les Juifs au XXe siècle. Aussi parce que ce livre évoque la difficulté de transmettre une histoire familiale douloureuse. Anne Berest livre donc l'histoire de sa famille en respectant le voeu de sa grand-mère : pour ne pas oublier ceux qui sont morts à Auchwitz. Ceux dont les prénoms sont écrits sur la carte postale qui donne son nom au livre.

En fil conducteur la réception d'une carte postale anonyme en janvier 2003 avec 4 prénoms qui vont déclencher l'histoire des racines juives de l'auteure sous forme d'enquête
Ce livre mérite largement tous ses prix, il nous retourne !
Et dire qu'après tant d'horreur l'histoire ne serve pas de leçon aux hommes et que la folie humaine frappe encore 😢
Merci à mamicha pour ce conseil lecture 🙏😻

Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques
Morts à Auschwitz en 1942
Une carte postale reçue en 2003 avec ces quatre prénoms va lancer une mère et sa fille dans une enquête pour reconstituer l'histoire de leurs ancêtres. Une histoire de famille dans la grande Histoire. Ces non dits et traumatismes qui marquent plusieurs générations.

Rentrer dans "La carte postale", c'est un peu entrer dans l'histoire d'une famille, la famille Rabinovitch, et dans la grande histoire, traversée par l'exil, la guerre, la résistance, les deuils, les oublis.
Anne est enceinte. Sur le point d'accoucher, elle fait le point avec sa maman sur l'histoire de sa famille. Ce qu'elle pourra transmettre à sa fille. Tout part d'une carte postale reçue quelques années précédemment, que Lélia (la maman de Anne) a reçu de façon anonyme. Anne la retrouve, et cherche à percer l'histoire de cette carte postale. Qui sont ces noms inscrits à l'encre bleue dessus : Ephraïm, Emma, Noemie, Jacques ? Anne se lance dans une grande recherche qui la conduira à mieux comprendre l'histoire de sa famille, une histoire terrible et bouleversante. La famille Rabinovitch est une famille juive, qui a essayé de trouvé refuge en France sous Pétain et qui fut déportée vers l'est. Seule Noémie, grand mère de Anne, mère de Lélia, reste. Toute sa vie, elle gardera le secret de sa famille, incapable d'en parler, incapable de faire revivre cette tragique histoire.
J'ai beaucoup aimé le livre avec les alternances entre le présent, le passé, l'enquête. Les horreurs de l'histoire sont dures à lire. Mais c'est un beau roman. Poignant.