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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors que Hambourg s'apprête à accueillir le sommet international pour le climat et contre l'armement, les services de sécurité sont sur les dents. Copenhague vient de subir une attaque terroriste et allemands et américains travaillent en étroite collaboration pour que la même chose ne se produise pas à Hambourg. C'est dans ce contexte tendu que Valérie Weyman, jeune avocate mère de deux enfants, est arrêtée à l'aéroport. Sûre de son bon droit et de son innocence, Valérie n'est pas inquiète, juste énervée à l'idée de rater sa réunion professionnelle à Londres. Pourtant les faits qui lui sont reprochés sont graves. L'avocate est accusée de terrorisme ! Un ancien amant, sa meilleure amie et son fiancé seraient à l'origine des attentats de Copenhague et Hambourg est leur prochaine cible. Éric Mayer, du service de renseignement allemand, et Robert Burroughs, de la CIA, sont prêts à tout pour la faire parler, quitte à contourner la loi. Pour Valérie, l'enfer commence.

Un polar, court mais intense, qui dénonce les exactions des services secrets, surtout américains, en matière de lutte anti-terroriste. L'individu soupçonné est déchu de tous ses droits, exfiltré vers une prison officieuse, interrogé sans relâche et soumis à la torture. Tout cela dans la plus pure légalité... Traumatisés par le 11 septembre, les États-Unis ont en effet adopté des lois punitives et liberticides qu'ils appliquent à la lettre au moindre soupçon. Cette dérive autoritariste est incarnée par un agent de la CIA et par un spécialiste de la torture; deux hommes sans états d'âme, convaincus d'agir pour le bien de tous, même si leurs motivations sont différentes. le policier allemand représente, lui, l'Europe, coincée entre la volonté d'éradiquer le terrorisme et l'idéal de respect des droits de l'homme.
Si ce polar est efficace, il souffre tout de même de certaines faiblesses. L'agent de la CIA est un brin trop caricatural et la tension autour de l'innocence ou de la culpabilité de l'avocate mise en cause s'essouffle un peu vite. Mais dans l'ensemble, Alex BERG maîtrise son sujet et livre là une histoire suffisamment convaincante pour faire réfléchir. Une très bonne lecture.

Un grand merci à Babelio, Babel noir et la SNCF.
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Alors qu'Hamburg s'apprête à recevoir les chefs d'état du monde, un attentat terroriste est perpétré dans la gare de la ville allemande. Entre fiction et réalité ce roman, qui résonne d'une étrange actualité à la lumière des derniers attentats de Paris, entraîne le lecteur dans une machination politique pleine de rebondissements. On suit avec stupeur la descente aux enfers d'une avocate internationale soupçonnée d'avoir participé à l'attentat. Ce roman s'attache à critiquer les activités des services secrets et plus particulièrement les méthodes contestables de la CIA, rappelant au passage le peu d'efficacité et les dérives d'un camp tristement célèbre. Si pour les besoins de ce roman un camp identique existe en Europe, on y emploie des méthodes identiques dont le but est de briser les accusés.
Internée dans ce camp, cette femme de caractère, mariée, mère de deux filles, saura-t-elle résister aux pires sévices, tant physiques et moraux que s'autorisent, sous couvert d'une enquête étrangement bâclée, des hommes que la raison d'état protège. Un excellent moment de lecture.
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Depuis le 11 septembre 2011, les esprits des états occidentaux sont plongés dans un climat de tension et même de paranoia collective, dû évidemment à la montée du terrorisme et à l'influence d'Al-Qaïda.

Ce thriller politique glaçial et parfois terriblement éprouvant, écrit par Alex Berg ( qui est en fait le pseudo de la romancière allemande Stéfanie Baumm) l'illustre ce phénomène de la façon la plus convaincante qui soit.

Le roman suit en effet les traces de Valérie Weyman, une avocate allemande apparemment rangée et hors de tout soupson, qui va se retrouver plongée dans une véritable descente aux enfers, lorsque la police allemande l'arrête à l'aéroport d'Hambourg, ville où se déroule un sommet contre l'armement et pour le climat. Au fil des interrogatoires, de plus en plus musclés, et alors qu'elle va perdre tous ses droits les plus basiques, l'avocate va se rendre compte petit à petit, qu'elle est susceptée d'être directement liée à Al-Qaïda. Il faut dire que l'agent de la CIA, qui l'interroge , étant impliquement et personnellement investi dans cette lutte ( il a perdu sa famille dans les attentats de 2001), et n'a pas forcément le recul nécessaire pour évaluer s'il fait ou non fausse route.

En avant-propos de l'ouvrage, une phrase : « Dans les États occidentaux industrialisés, les hommes politiques tentent de protéger la liberté en l'abrogeant » donne la couleur de l'ensemble de ce livre qui s'attache à nous démontrer sans jamais que cela soit démonstratif, les dérives de cette lutte contre le terrorisme.

Voilà donc une intrigue captivante, qui va nous plonger dans l'enfer des privations de liberté que peut entrainer cette lutte contre le terrorisme lorsqu'elle n'est pas totalement maitrisée.

Mené par une écriture haletante, tendue, coupante et laissant peu de répit au lecteur, cette Zone de Non droit est le thriller idéal pour cet été !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une conférence sur le climat à venir, des attentats. Autant vous dire que lorsque j'avais choisi ce roman publié en 2010 en Allemagne, je ne m'imaginais pas que la lecture de ce livre aurait une résonance particulière.

Tout commence à l'aéroport de Hambourg, Valerie Heymann, avocate d'affaires, est arrêtée sans ménagement. Elle est suspectée d'être complice d'auteurs d'attentats survenus auparavant à Copenhague.

C'est le début d'une longue descente aux enfers pour cette femme. Interrogatoires, tortures, changements de lieux de détention.

C'est aussi une inquiétude pour son mari, qui se heurte à un mur de silence.

Il y a aussi les doutes d'un enquêteur allemand, Eric Mayer, et l'acharnement obsessionnel d'un membre de la CIA, Robert Burroughs.

L'ensemble de ces éléments forme une intrigue captivante et bien troussée à laquelle j'ai totalement adhéré. L'auteure, Alex Berg, combine action, suspense et psychologie des personnages avec talent.

Une lecture qui m'a convaincue à tel point que le second opus de l'auteure "La marionnette" est déjà dans ma bibliothèque.

Un grand merci à Babelio et au prix du polar SNCF qui m'ont permis de découvrir ce livre.
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Quand un auteur est rattrapé par la réalité…

Une semaine après ce sombre vendredi 13 j’entame la lecture de « Zone de non droit » que m’avaient transmis Babelio et la Sncf, dans le cadre du prix Polar SNCF 2016.

Quelques jours avant Noël une jeune femAlex Bergme, Valérie, avocate se rend à l’aéroport de Hambourg afin de se rendre à Londres pour une réunion. Contre toute attente, elle est arrêtée et interrogée… : elle a des amis syriens qui sont soupçonnés d’être les auteurs d’un attentat à Copenhague.

Les officiers de la CIA et les services secrets allemands souhaitent prévenir tout risque d’attentat et arrêter ses amis syriens parce qu’un sommet international sur le désarmement et le climat doit se tenir à Hambourg dans quelques semaines.

Il doit réunir tous les chefs d’Etat de la planète, dont le Président des Etats-Unis

On ne peut qu’être troublé par ce rapprochement entre la fiction littéraire et notre actualité.

Petit rappel : après le 11 septembre les Etats Unis se sont dotés du Patriot Act, qui permet au gouvernement des États-Unis de détenir et d’interroger sans limite de temps et sans inculpation réelle toute personne soupçonnée de fomenter un attentat terroriste mettant en jeu la sécurité des Etats-Unis.

S’appuyant sur cette loi fortement critiquée par les associations de défense des droits de l’Homme, les agents qui l’interrogent vont garder Valérie, l’héroïne, au secret, sans possibilité de joindre son époux et ses enfants, sans qu’elle puisse non plus, être assistée par un avocat.

Alex Berg ira jusqu’à inventer, pour les besoins de son roman, un petit Guantanamo européen, Zone de non droit, créé par les Etats Unis et la CIA dans une prison désaffectée en Roumanie, dans lequel la jeune femme sera secrètement transférée, interrogée et torturée loin du regard des autorités allemandes.

Et les spécialistes américains de la torture sans trace deviendront encore plus soupçonneux, et plus méchants lorsqu’un deuxième attentat aura lieu sur le sol allemand.

J’espère que ces derniers points de fiction ne seront pas rattrapés par notre réalité.

Ce roman nous force à nous interroger, surtout au moment où j’écris ce commentaire, sur les moyens de prévention des attentats, sur le renforcement des services de renseignement, souhaités à la fois par une partie importante de la population, et par les partis politiques…en période pré-électorale, et sur les mesures prises par le Gouvernement : l’Etat d’urgence et les dérives potentielles limitant les libertés individuelles. « Il est intéressant de voir comment les gens s’accommodent de la restriction de leur liberté […] Tout d’abord il y a des protestations pacifiques ou violentes selon les régions, mais où bout d’un moment, la restriction s’installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne. »

Mais a-t-on besoin d’un roman pour se poser ces questions?

Sinon « Zone de non droit » est un roman avec ses bons, avec ses vrais méchants, méchants et dangereux jusqu’aux dernières pages, avec ses méchants qui deviennent gentils, avec ses manipulations, sa violence, ses retournements de situations plus ou moins tirés par les cheveux, sa dose d’amour illégitime, sa dose d’amitié, le financement du terrorisme.…bref un bon polar classique qui vous permettra de passer quelques heures de détente....et de froid dans le dos

Merci à Babelio et à la SNCF
Lien : http://mesbelleslectures.com..
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Raison d'Etat et Droits de l'Homme ne font jamais bon ménage.

Surfant sur la vague de psychose concernant le terrorisme international, Alex Berg offre un thriller-espionnage très actuel qui nous interroge sur les méthodes employées par les Etats pour traiter cette plaie de nos sociétés, la prévoir ou s'en protéger, avec les dérives que l'on peut en attendre.

Le livre fait un démarrage réussi sur une arrestation de citoyen ordinaire pris dans la moulinette de la lutte anti-terroriste, une situation d'autant plus angoissante pour le lecteur qu'elle est froidement crédible.....
Avocate allemande en déplacement professionnel, Valérie est embarquée par la police sans explication, arrêtée, interrogée, isolée de tous moyens de défense, légaux et familiaux. Coupable de connaître des auteurs d'attentats? Mauvais endroit au mauvais moment?
Dans la paranoïa de protection d'une conférence internationale, elle devient un jouet dans la lutte d'influence et de manipulation qui s'engage entre les différents services de contre espionnage, méthodes de cowboys de la CIA en tête.
Le calvaire de Valérie est atroce, incompréhensible, glaçant. Il lamine le corps et l'esprit.
Et derrière tout cela, qui a intérêt à saborder une conférence sur le désarmement?

La trame narrative est efficace et plutôt convenue, presque banale. le livre y gagne en authenticité. L'approche psychologique est privilégiée pour stigmatiser un extrémisme en matière de sécurité nationale, et les méthodes de voyous de certains grands pays dits éclairés, leur impunité au mépris de tout respect des libertés individuelles. Et en filigrane, une charge lourde contre le cynisme et l'indifférence des institutions politiques, judiciaires, médiatiques, traitant les individus en dommages collatéraux négligeables.

Un livre proche du documentaire, qui fait froid dans le dos!
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Un roman sur le terrorisme, Al-Qaïda, les attentats et avec une pointe de politique. le résumé me faisait très envie mais quand je l'ai commencé j'ai eu un peu peur, puis finalement...

À Hambourg, alors que les préparatifs du sommet international contre l'armement et pour le climat battent leur plein, la menace terroriste est très présente. Valérie Weymann, avocate allemande, est arrêtée à l'aéroport puis interrogée par des agents de la CIA et du BND qui la suspectent d'être liée à Al-Qaïda. Après l'explosion d'une bombe dans la gare de Dammtor, l'avocate est conduite dans une prison secrète de l'Europe de l'Est. À compter de cet instant, Valérie voit sa vie de femme accomplie basculer dans l'horreur...

Avec ce thriller, je suis totalement sortie de ma zone de confort et j'ai très bien fait ! Découverte de l'autrice et de sa plume qui est incisive, sans fioritures et très accessible malgré les sujets complexes qui sont abordés. Par contre, il n'y a aucun chapitres dans ce livre, seulement trois parties, mais ça n'a pas été tellement dérangeant.

Première fois que je lis un livre sur le terrorisme et même si je pensais avoir du mal à tout comprendre, l'autrice ne s'étale pas en détails sur le sujet qui finalement est très prenant. Les terroristes, les bombes, les interrogatoires sous torture... Nous découvrons l'envers du décor et ce n'est pas joli joli !

J'ai beaucoup aimé le personnage de Valérie, cette avocate qui ce retrouve séquestrée, accusée de terrorisme qui va subir l'inimaginable. Une femme forte mais qui va me toucher profondément. Nous alternons régulièrement entre l'enquête pour retrouver Valérie, la vie de son mari qui essaie de comprendre, tout en s'occupant de leurs filles et la séquestration de celle-ci. Une construction qui a vraiment rendu le récit haletant et qui m'a donné l'envie de vite connaître le fin mot de cette histoire.

Un roman à l'atmosphère pesante, aux sujets forts et avec un personnage principal charismatique. Une très belle réussite qui me donne très envie de lire les autres titres de l'autrice !
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Vous savez que je préfère toujours vous faire mes propres résumés des livres que je présente ici. Mais une fois n'est pas coutume, je trouve que la 4ème de couverture de ce roman reflète tellement exactement le contenu et l'esprit de ce roman que je vous la livre car je n'aurais pas fait mieux :


« Ça peut arriver à chacun d'entre nous. Tous les jours. Partout. Il suffit d'un malheureux hasard. Et notre vie n'est plus jamais la même. Nous passons brusquement d'un monde garant de la démocratie aux zones troubles du non-droit où seules prévalent les règles de la plus sale des guerres.
À Hambourg, les préparatifs du sommet international contre l'armement et pour le climat battent leur plein. Les services secrets ont reçu les premières menaces terroristes. Au même moment, l'avocate Valérie Weymann est arrêtée à l'aéroport. Au terme d'interrogatoires interminables, elle comprend que les agents de la CIA et du BNB la suspectent d'être liée à Al-Qaïda.
Et puis une bombe explose dans la gare de Dammtor. Vingt-quatre heures plus tard, Valérie, sur qui pèsent de graves soupçons, est conduite dans une prison secrète d'Europe de l'Est.
Un thriller qui ne vous lâche pas, un personnage féminin magnifiquement campé. »


*****

« Déclaration universelle des Droits de l'Homme Article 11, paragraphe 1:
Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. »


Ayant toujours été intéressée par ces zones de non-droit quand j'étais à l'université, j'ai mis ce roman dans ma PAL dès sa sortie, attendant le bon moment pour le lire. Quand l'état d'urgence a été déclaré en France au mois de novembre 2015, je me suis dit que ce moment était venu.


« Dans les États occidentaux industrialisés, les hommes politiques tentent de protéger la liberté en l'abrogeant. »


Après les derniers attentats, je pense que d‘une manière générale la population (et moi la première) a été plutôt rassurée d'entendre le Président déclarer l'état d'urgence, sachant que cela signifiait avoir plus de moyen pour mettre les terroristes hors d'état de nuire – les présents, comme les éventuels futurs. Et lorsque l'on n'a rien à se reprocher, il est encore plus facile d'accepter certaines restrictions de liberté et certaines possibilités de bafouer nos vies privées, puisqu'on pense n'être pas vraiment concerné, et que le jeu en vaut la chandelle.


« Il était intéressant de voir comment les gens s'accommodent de la restriction de leur liberté. Mayer avait pu le constater plusieurs fois au cours des dernières années. Tout d'abord il y a des protestations, pacifiques ou violentes selon les régions, mais au bout d'un moment, la restriction s'installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne. »


Ce roman rappelle pourtant combien il peut être facile de basculer dans l'abus sans s'en rendre compte, de bafouer les limites que l'on s'était fixées ou que l'on pensait infranchissables de manière évidente : Lorsque l'héroïne est arrêtée et que ces premiers droits sont bafoués (d'avoir un avocat, de prévenir sa famille, de connaître les charges qui pèsent contre elle, etc…), elle est certes en colère, mais confiante. Avocate, elle croit en l'état de droit dans lequel elle habite et pratique, et dans lequel sont toujours bien présents les souvenirs des dérives des années 1940. Elle est certaine que les policiers vont se rendre compte de leur erreur rapidement, et qu'elle pourra rentrer fêter Noël chez elle.


Mais (l'auteur était visionnaire) les attentats précédents et le sommet sur le climat arrivant très vite, regroupant tous les plus grands chefs d'Etat en Allemagne, la police et tous les services de renseignements de tous les Etats sont sur les dents ; Ils sont présents à Hambourg où est arrêtée Valérie. Dans le duo principal qui l'interroge, le policier allemand cherche vraiment à connaître les liens véritables de Valérie avec d'éventuels terroristes pour stopper un éventuel attentat ; le policier américain en revanche, qui a perdu sa famille dans le World Trade Center en 2001, est plus affirmatif et n'a qu'une idée en tête : L'envoyer dans une des prisons secrètes où la torture a raison de tous, et qu'une seule obsession : Obtenir des aveux de culpabilité à tout prix.


Même au détriment de la vérité ? C'est la question qui se pose au cours de ce thriller, celle de la dérive des moyens spéciaux ou exceptionnels que l'on peut mettre en oeuvre au nom de la sauvegarde de la démocratie et des libertés. Car si l'on souhaite des moyens importants pour arrêter les coupables, on comprend assez vite qu'il est contre-productif de se servir de la torture pour entendre le prisonnier « avouer » des choses fausses. Sur place, l'espoir du lecteur qui pénètre avec Valérie dans ces prisons clandestines, ces « Zones de non-droit » puisqu'aucun droit n'est applicable ni accordé au prisonnier, est que le policier américain se heurte à un pro de la torture – ce qui est étrangement et paradoxalement, le seul espoir des prisonniers puisqu'il sait reconnaître un aveu véritable d'un faux. Valérie pourra-t-elle être sauvée ? Saura-t-on protéger le sommet sur le climat ?


Je vous souhaite une très bonne lecture pour le savoir, car j'ai beaucoup aimé ce roman et son ambiance : Un véritable Thriller où, comme Valérie qui est à leur merci, on s'attache à certain « ravisseurs » policiers pour en craindre d'autres ; Mais c'est également un livre-réflexion sur l'Etat de droits, la démocratie, ses moyens de lutte contre ce fléau qui la gangrène de nos jours. Il me reste une seule incertitude sur un personnage, mais je ne peux en dire plus ici sans spoiler alors je serai ravie d'en parler par mail avec ceux d'entre vous qui l'on déjà lu –ou le liront !

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Valérie Weymann, une avocate de Hambourg, se retrouve sur une photo avec une amie iranienne lorsqu'une bombe terroriste vient d'exploser. Alors qu'elle prend un avion pour Londres, elle est arrêtée à l'aéroport.
Un roman entre le policier et l'espionnage : l'intrigue est complexe mais l'écriture est sobre et d'une grande clarté. Les rebondissements sont bien amenés et la tension ne retombe jamais, avec juste ce qu'il faut de cynisme. Les personnages sont bien développés et ne tombent pas dans la caricature. Un auteur à suivre.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Après un attentat à Copenhague, toutes les polices et les services de sécurité sont en alerte. le sommet pour le climat contre l'armement va se tenir d'ici peu à Hambourg. La tension monte lors d'un second attentat dans une garde Hambourg. Une jeune avocate Valérie Wevman est alors arrêtée alors qu'elle s'apprêtait à prendre un vol pour l'Angleterre.



A ce moment, Valérie accusée de terrorisme va voir sa vie basculer. Interrogatoires musclés, exfiltrée dans une prison secrète au fin fond de la Roumanie. Elle se retrouve dans un univers ou les droits des citoyens n'existent plus, elle n'existe d'ailleurs plus : l'enfer commence pour elle.

Un livre qui surf sur l'actualité, les attentats djihadistes comme toile de fond. Mais qui présente les lois liberticides, les dérives autoritaires afin de vouloir respecter les démocraties.

L'épigraphe du roman est entouré de deux citations. La première en exergue par Benjamin Franklin : "Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté essentielle pour obtenir temporairement un peu de sécurité ne méritent ni la liberté ni la sécurité". La dernière qui vient en conclusion est écrite par un officier de la CIA : Duane Clarridge en constat aux méthodes utilisées "This is exactly what the CIA does when it operates abroad. We break the laws of their countries. It's how we collect information. It's why we're in business"

Polar efficace, mais un tantinet bancal, des agents de la CIA un peu caricaturaux, certains thèmes auraient pu être développés mais délaissé ( filière de l'argent ), les raisons et la mécanique de ces attentats ne sont que survolés. Cette "Zone de non droit" ne se concentre sur les états émotionnelles de Valérie et les dérives des mesures anti terrorisme , mais la thématique est bien celle de B. Franklin : qu'est on prêt à donner pour la liberté ?
Lien : http://bookmaniac.fr/2015/12..
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