AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Goeland2


Juste avant sa mort en 1976, Emmanuel Berl revient sur sa vie, sur les rencontres importantes qu'il a faites, sur la politique, l'antisémitisme. Il a été marqué par Albert Camus, il l'aimait : « Je crois que je n'aurai pas pu refuser quelque chose à Camus. C'est le seul ». Il a eu l'impression quand Camus est mort d'une perte irréparable. « Il n'avait même pas commencé son Guerre et Paix ».
Berl a aussi été l'ami de Malraux et de Drieu qui s'est fourvoyé dans la collaboration mais qui était un homme généreux.
Berl a fait la guerre 14-18 où il a attendu dans les tranchées pleines de boue et de rats et où enfin arrive la bataille qu'on mène épuisés. Les combattants de 14-18 étaient incompris. C'était toute la différence entre Malraux, plus jeune, et lui.
Berl raconte aussi le quartier Passy avant la guerre 14-18, un petit monde de la bourgeoisie juive très intégrée.
Cet interrogatoire mené de façon sobre, précise et pertinente par Patrick Modiano, nous permet de mieux connaître et de mieux comprendre la France du début du vingtième siècle et son milieu littéraire.
Sur la forme, ce dialogue est très agréable à suivre.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}