AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de NMTB


NMTB
19 décembre 2014
Georges Bernanos a d'abord publié ce livre au Brésil, à la fin de la deuxième guerre mondiale, pendant son exil. Il a pour sujet l'avenir de l'humanité et l'éventuel rôle que la France, pays de la Révolution et de la Liberté, aurait à jouer dans cet avenir.
Il m'a beaucoup rappelé le livre de Simone Weil, « L'enracinement », écrit à peu près à la même période. Les deux auteurs se rejoignent sur le rôle néfaste de l'Etat qui, en France, a remplacé le mot de patrie par celui de nation et dans d'autre pays a pu aboutir au totalitarisme. Si mes souvenirs sont exacts, Weil insistait sur le rapport des français aux impôts et à la police. Bernanos s'en prend davantage à la conscription et au fichage, à commencer par les cartes d'identité. Mais les deux auteurs partagent une même aversion face à l'oppression et la toute-puissance de l'Etat. Tous les deux s'interrogent aussi sur l'Histoire de France et peut-être se rejoignent-ils encore sur ce point : la France est traditionnellement un pays de révolte. En tout cas, pour Bernanos, c'est évident, il l'écrit clairement dans « La France contre les robots ».
Et Bernanos est révolté par la mise à mort industrielle de la guerre moderne. La Technique est la cible privilégiée de Bernanos. Peut-être un peu trop alarmiste, marqué par la guerre, Bernanos est quand même étonnant par son ton prophétique.
D'un point de vue formel, « La France contre les robots » est un modèle de pamphlet. Pas seulement un livre écrit pour provoquer l'indignation ou le rire aigre, mais aussi un discours qui sait enflammer et faire vibrer. L'édition du Castor Astral est complétée par des lettres et des conférences écrites au Brésil sur le même sujet et parfois inédites.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}