Le dernier sur la plaine

Ce roman résume de manière bouleversante et très émouvante l'histoire de ces peuples de nomades amérindiens, inlassablement pourchassés par les « visages pâles » américains, puis sauvagement combattus, persécutés et misérablement parqués dans des réserves, les privant de liberté. le style d'écriture est simple, direct, les chapitres très courts ressemblent un peu à des clichés instantanés, des photographies « colorisées » d'un autre temps, évoquant les us et coutumes de ces tribus indiennes du 19e siècle.

Criant de vérité, le récit entraîne le lecteur dans les plaines du Texas, il est rythmé par le galop frénétique des magnifiques mustangs, chevauchés par ces forts et fiers guerriers-cavaliers, avec en fond sonore, le grondement assourdissant des hordes de bisons partant en transhumance…
Je remercie l'auteure pour cette passionnante et captivante aventure de Quanah Parker, le dernier chef comanche. J'ai lu, sans interruption, cette très belle narration de sa destinée, permettant à mon esprit de remonter le temps afin de vagabonder et de palpiter aux côtés de ces peuplades dont ne subsiste seulement aujourd'hui que quelques descendants « américanisés ».

L'autrice Nathalie Bernard s'est inspirée de la vie du dernier grand chef comanche à avoir vécu libre, le célèbre Quanah Parker. Ce n'est pas une biographie mais bien un roman qui nous fait voyager dans les grandes plaines américaines. J'ai adoré découvrir la vie de ce jeune homme dès le début du livre. On s'attache beaucoup à Quanah et à sa communauté que l'on voit évoluer au fil des années. Cette histoire nous parle du sort tragique réservé aux peuples autochtones américains au XIXe siècle. J'ai été très touchée à plusieurs reprises pendant ma lecture, certains passages sont vraiment forts et émouvants…

Amateurs et amatrices de grands espaces, foncez lire le dernier sur la plaine !
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Roman lu dans le cadre de la rencontre avec l'auteur (qui n'aura malheureusement pas lieu à cause du confinement...).

Le dernier sur la plaine est un roman magnifique sur l'extinction des Indiens d'Amérique, de leur mode de vie et de leur culture. Nathalie Bernard nous plonge une fois de plus avec délice dans cette culture indienne qu'elle affectionne tant. Après avoir abordé les indiens de nos jours dans d'autres romans, elle s'attèle ici à nous relater l'installation des colons dans le grand ouest américain. Et ses conséquences désastreuses (extermination des bisons - parfois sous forme de jeu ; la scène où les Blancs tirent sur les bisons depuis le train qui traverse la plaine est à la fois terrifiante et saisissante de réalisme, déplacement des Indiens dans les réserves prévues à l'accueil de ces populations). Comme souvent Nathalie Bernard se place du point de vue des Indiens. le roman nous permet de suivre la vie de Quanah, le dernier comanche à s'être rendu aux Blancs. Depuis son enfance jusqu'à sa reddition en tant que chef, le roman se présente un peu comme un roman d'aventure, à la fois épopée et récit picaresque. Les genres se mélangent pour notre plus grand plaisir. On trouvera des pages magnifiques pour décrire les paysages rouges du grand ouest américain ; on trouvera des pages d'une grande beauté sur la culture amérindienne ou sur la relation entre ce peuple et la nature (quel plaisir de lire cette réflexion de Quanah à sa fille à propos des étoiles !). On pourra aussi apprécier cette relation à distance entre Quannah et le général MacKenzie. Même s'ils s'affrontent et même si on s'identifie bien plus facilement au héros indien, on ne pourra s'empêcher d'apprécier l'admiration et le respect de Celui à qui il manque un doigt pour le héros comanche. Tout n'est pas si noir et blanc, tout n'est pas si manichéen. Un peu à l'image de ces filles enlevées par les Indiens qui finalement ne souhaitent plus revenir à leur vie d'avant une fois qu'elles sont libérées (la description de la nouvelle vie de la maman de Quanah, quand elle retourne avec les Blancs est vraiment bouleversante). Bien sûr on est attristé et dégoûté par l'attitude des Blancs qui ont détruit tant de beauté mais en même temps Nathalie Bernard n'est pas non plus dans l'accusation, plutôt dans le récit, le constat, et c'est aussi cela qui donne sa force à ce roman.
Je pense que ce roman s'apprécie encore plus dans la durée. Pour ma part je ne l'ai pas lu d'une traite comme les autres romans de Nathalie Bernard. J'ai pris mon temps, à la manière des Indiens. Je l'ai savouré, j'ai apprécié chaque page, chaque description. C'est l'éloge de la Nature et de la culture amérindienne. A l'inverse de ces trains qui traversent la plaine en charriant leurs nuages noirs de pollution et en hurlant, ce livre doit être lu comme un Indien errant dans les vastes étendues herbeuses et qui prend son temps pour regarder, contempler, ressentir. Certains élèves auront probablement du mal avec cet éloge de la lenteur mais c'est justement ce qui m'a plu.
Bravo pour ce magnifique ouvrage !

J'avais une telle attente de ce roman. Moi et les romans d'Indiens, c'est une folle histoire d'amour. Alors au début, j'étais déçue je l'avoue. Ça se lit bien, on s'immerge totalement dans les plaines des territoires comanche dans la tribu de Kwana avec une écriture fine. Mais c'est long, j'ai trouvé ça long. Je me perds dans les dates, ce n'est pas logique. le héros passe de tribu en tribu, comme une boucle qui n'en finit pas. Un éternel recommencement.
Et puis, je me rend compte que c'est ça, être indien : sillonner les herbes hautes avec les indiens, partir chasser le bison, monter son tipi pour la nuit, fumer le calumet... C'est sentir et découvrir le paysage, avant que ne vienne l'aventure, le destin, cheveux dans le vent sur un mustang.
Et lorsqu'elle arrive cette aventure, on souffre pour notre héros, qui grandit de la perte de sa famille menacée par les Rangers, de sa désertion dans le désert américain, de sa retrouvaille avec une autre tribu dans laquelle il doit s'intégrer, du manque d'eau, de son amitié avec son cheval, des vols orchestrés pour survivre. Et être constamment chassé de chez-soi, devoir fuir, sans cesse.
Nathalie Bernard parvient à nous exprimer tant de sentiments dans cette quête de liberté par le héros qu'on finit par lâcher prise, ne plus réfléchir et se laisser emporter.
Alors oui, peut-être avais-je trop d'attente, mais cette belle histoire vaut la peine d'être lue.
C'est celle d'un enfant puis d'un homme qui passera sa vie à fuir et à se battre pour sa culture, pour ses paysages qu'il ne octroie pas mais dans lesquels il s'estime le droit de vivre.
Un destin accéléré par la présence des blancs et de leur envie de tout s'approprier, de planter des fermes dans les vastes plaines, d'emprisonner les indiens dans les réserves. de tout détruire.
Poignant et douloureux, à lire et à méditer.
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Je retrouve avec ce roman l'écriture de Nathalie Bernard dont j'ai beaucoup apprécié les précédents romans. Celui-ci ne déroge pas à la règle mais ne parle pas des amérindiens du Canada comme c'était le cas dans les romans lus de cette auteure. Il s'agit là de décrire à travers un personnage ayant réellement existé comment s'est organisée l'extinction des Indiens d'Amérique.
C'est un roman que j'ai lu très rapidement (merci les vacances) et m'a permis renouer avec cette auteure. Je vais donc me procurer ses autres livres.

J'ai bien aimé l'histoire de Quanah Parker et de la dernière tribu de Comanches libres. Parce que ce livre raconte comment l'extinction des Indiens d'Amérique est apparue. Ce livre parle de loyautés, de fidélité, de trahison et de respect. J'ai bien aimé que les personnages parlent beaucoup ca m'a aidé à rentrer dans l'histoire comment si j'y étais. Maxence

avis de martin:

j'ai adoré ce livre qui retrace la terrible et poignante histoire de Quanah Parker, dernier chef Comanche à avoir vécu libre sur les grandes plaines. Cette histoire vraie, romancée, se déroule pendant la conquête de l'ouest entre 1860 et 1890. ce témoignage sur le massacre et la déportation des Indiens est bouleversant
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Le combat des Amérindiens pour leur liberté est trop peu connu; c'est un sujet difficile et pointu. Ce livre initie donc à cette part d'Histoire et écarte les différents clichés que l'on a, nous autres Européens, sur les Amérindiens
L'histoire de Quanah Parker est ponctuée par des pertes, des séparations et de grandes souffrances, des désolations. Il va se retrouver privé de son habitat, de son territoire d'une partie de lui-même... Malgré toutes ces déchirures, Quanah ne verse aucune larme " car un comanche ne pleure jamais"
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L'histoire est très bien racontée par l'auteure et j'ai beaucoup aimé m'y plonger. A la fin du recueil, une liste sur d'autres livres abordant le même sujet est proposée.
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Ce livre parle de loyautés, de fidélité, de trahison et de respect, de la guerre où chacun est perdant, de la dualité, des âmes noires et blanches de Sang mêlé, du sens de l'honneur, de l'immensité et des dons de mère nature, de sa douceur, de sa force et de sa dureté...Ce livre parle de solitude et de communauté.
Des paysages à couper le souffle, de grands espaces , du respect que l'on doit à la nature et que sans cesse on piétine, de la volonté de posséder toujours plus au lieu d'user d'une consommation maîtrisée...

Ce livre est Hier ... il est puissamment Aujourd'hui...

Dans une civilisation sans partage, pas de salut , pour quiconque...
Des Assaillants , des défenseurs d'un mode de vie ...
Quelles Responsabilité pour nos actes? quels alibis trouvés?
La Férocité, l'escalade de violence ... la confrontation de 2 civilisations qui va crescendo dans l'horreur absolue, le mépris de la vie elle même , quelle soit végétale, animale ou humaine.

Ce livre est dure , honnête. Pas de manichéisme.

Et Malgré tout cela reste le Courage, le courage d'être Soi malgré tout ...de préserver la part intime de soi ...
Restent des Survivants dans ce combat , dans cette lutte acharnée pour sauver leur FAMILLE, au sens Élargi du terme, ceux que l'on reconnaît comme des Frères , qui font partis d'eux, de leur histoire , pour tenter de préserver leur style de vie et leur LIBERTÉ, tant bafouée, tant mis à mal ...
La guerre et tous les comportements abjectes qu'elle contient...
Comment n'a t'on pas pu faire cohabiter ces 2 civilisations ? Pourquoi l'une a dû chasser l'autre ? Pourquoi le développement des uns doit il se faire au détriment des autres ? Tant de questionnements suite à cette lecture...
Merci encore pour ce livre qui laisse un goût amer d'immense gâchis ...
Saurons nous prendre conscience de tout cela au quotidien avant qu'il ne soit trop tard ?


Sublime couverture avec cette terre ocre, couleur peau rouge mais également couleur de sang...
Et ce titre également si criant de vérité...

Ce roman évoque le parcours de vie de Quana, depuis le moment ou il doit échapper aux rangers venus attaquer le campement de sa famille alors qu'il est un jeune homme et celui où il doit s'adapter à la vie en réserve.
Ce roman dépaysant est rythmé par les péripéties des déplacement du héros et des siens. La nature très présente rappelle le lien privilégié des Indiens avec elle et comment la volonté de domination des terres par les rangers vient heurter violemment les valeurs des tribus. Comment conserver ces valeurs dans un monde contrôlé, domestiqué... Une ode à la liberté.
La professeuse documentaliste

1860. Dans les vastes plaines du Texas, Kwana appartient à la tribu des Indiens Comanches Noconis. Lors d'un raid des Texas Rangers sur leur campement, Kwana voit mourir son père et les membres de sa tribu. Sa mère et sa petite soeur sont emmenées vivantes par les Rangers tandis que Kwana réussit à s'enfuir avec son petit frère. Lorsqu'ils rejoignent le campement d'hiver des Noconis, ils sont accueillis par le reste de leur tribu avec méfiance et haine. La mère de Kwana était une Blanche. C'est sûrement elle qui les trahira tous. Kwana, meurtri et maltraité par les siens, décide de partir seul.

C'est l'histoire de Quanah Parker, fils du chef Peta Noconi et de Cyntia Ann Parker, enlevée à neuf ans par les Comanches. le lecteur suit la vie de cet homme décidé qui finira par rendre les armes sans jamais perdre son honneur.
C'est aussi une plongée dans la culture et les coutumes amérindiennes. L'auteur décrit à travers l'aventure de son héros, l'attachement des Comanches à une vie nomade qui suit la transhumance des bisons, le goût de la chasse, de la liberté et des grandes plaines sans frontière. On comprend alors leurs souffrances à vivre enfermés dans des réserves, à se plier à un mode de vie contraire aux liens très forts qu'ils entretiennent avec la nature. Kwana est intimement lié à son cheval, attentif à tous les animaux et dévasté par les constructions des colons qui détruisent les paysages. le roman reste néanmoins objectif, ne nie pas les massacres perpétués par les Comanches sur les colons et décrit parfaitement la violence des deux camps.
Les chapitres sont intelligemment entrecoupés par les récits du Général Ranald Mackenzie dont le but fut de combattre inlassablement les Amérindiens.

Le roman, très bien écrit et documenté, a une qualité particulière : permettre à des jeunes de connaître l'histoire de l'extermination des Indiens par le gouvernement américain, thème peu étudié dans les programmes scolaires. le héros qui ne cessera jamais de combattre pour la survie des siens et de leur culture mais qui acceptera ses origines maternelles rend l'histoire touchante. A lire !