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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Décembre 1860 (d'après le calendrier des visages pâles), au pied des montagnes Wichita... Kwana vit au sein de la tribu des Noconis. Il est le fils du grand chef, Peta Nocona, et de Nautdah, une femme à la peau claire et aux yeux bleus. Une vie paisible rythmée par la transhumance des bisons. Malheureusement, le campement se fait attaquer par une armée de rangers. Peta Nocona crie à ses deux fils de fuir tandis que lui chevauche son cheval pour affronter l'ennemi. Kwana et son petit frère, Pecos, sautent sur leurs montures, derrière eux, des hurlements qui se confondent parmi les coups de feu. Ils voient leur campement s'enflammer, des cadavres joncher le sol et leur père s'effondrer. Leur mère, leur petite soeur sur le dos, se tient devant un soldat qui pointe son arme sur elle avant de l'agripper et de la monter sur son cheval. Les deux enfants, meurtris et attristés, n'ont d'autre choix que de fuir, laissant les leurs derrière eux, avec l'espoir de retrouver d'autres Noconis...

Passionnant de bout en bout, ce roman retrace, avec finesse, émotions et "une très grande liberté" comme le souligne Nathalie Bernard dans la postface, le parcours de Quanah Parker, le dernier chef Comanche à avoir vécu libre sur les vastes terres américaines. de Kwana, son nom de naissance, à Quanah Parker, du nom de sa mère en passant par Kwinhai, l'Aigle, pour avoir réussi les épreuves initiatiques de sa nouvelle tribu et Quanah, son nom de guerrier et chef de tribu, l'on suit toutes les épreuves qu'il devra affronter tout au long de sa vie pour tenter de sauver sa culture et ses terres. En arrière plan, l'évolution des États-Unis avec l'arrivée des chemins de fer, la volonté farouche des rangers de "parquer" les Indiens avec la création des réserves, les guerres qui opposeront colons et Indiens, l'extermination des bisons entre 1870 et 1880 et, immanquablement, la fin d'un mode de vie... Passionnée par l'histoire des Amérindiens, Nathalie Bernard nous livre une fresque épique d'une force étourdissante et d'une sensibilité rare.
Un fond historique captivant et un destin aussi incroyable et riche que celui de Quanah Parker...
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« Toujours en mouvement, nous suivons la transhumance des bisons. La terre est notre mère, le soleil est notre père. Les plaines sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s'étend à perte de vue. Herbe haute, arbustes, rocaille, immense ciel bleu. »

C'est de loin que je reviens pour vous faire part de cette chronique, de très loin même ! Pour être précise : des grandes plaines américaines des années 1860-1870, à une époque tourmentée où colons et indiens s'affrontent violemment pour l'immense territoire s'étalant des plaines canadiennes au golfe du Mexique. Grâce au talent de conteuse de Nathalie Bernard, nous voilà propulsés au coeur des événements, avec pour fil rouge la vie incroyable de Quanah Parker, fils du chef comanche Peta Nocona et de Cynthia Ann Parker, une blanche enlevée à sa famille. Nous suivons Quanah de sa naissance à la fin de son enfance, de son adolescence à l'âge adulte, dans une quête saisissante d'un espace, d'une issue, de ses origines, de son identité.

Nathalie Bernard nous livre un récit captivant – à tel point qu'il a été difficile d'interrompre la lecture pour mettre les garçons au lit ! L'écriture est brute, imagée, très belle. La tension amorcée dès les premières pages autour des grandes questions qui hanteront Quanah toute sa vie se nourrit également, au fil du récit, de péripéties qui s'enchaînent avec beaucoup de rythme. Quanah est un personnage magnifique, sensible et solide, d'une humanité désarmante et bouleversante.

Le contexte est restitué de façon très dense : on voit sous nos yeux le paysage transformé par le développement des lignes de chemin de fer et de l'agriculture ; le quotidien des amérindiens qui vivent, survivent, tentent de s'adapter ; la condition des femmes, dans les deux camps ; la nature façonnée par le rythme des saisons et la guerre. L'autrice fait très fort : l'histoire est si passionnante qu'on remarque à peine tout ce que l'on apprend au passage. Elle parvient avec brio à livrer un récit de cette époque qui ne tombe ni dans le manichéisme, ni dans les stéréotypes teintés de folklore. À raconter des vérités terribles tout en portant constamment un beau message d'espoir et de tolérance.

« Si les bisons n'avaient pas été exterminés, je serais resté dans les plaines.
Mais je ne peux pas revenir en arrière.
Alors, je regarde vers l'avenir. »

Ma curiosité a été si bien aiguisée par cette lecture qu'il fallait en savoir plus. En cherchant un peu, nous avons découvert que Quanah Parker a réellement existé. J'ai été terrifiée en découvrant que les grandes lignes de cette histoire sont vraies, notamment le désastre humain et le massacre de quinze millions de bisons américains, essentiels dans le mode de vie des Comanches. Une mémoire douloureuse, mais importante, que Nathalie Bernard contribue à entretenir avec beaucoup de talent.

Une épopée flamboyante dont on peine décidément à s'extraire…
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Une histoire d'indiens. Inspirée de faits réels.
Il ne m'en faut pas plus pour avoir envie de lire ce livre qui rappelle à mon bon souvenir l'un de mes livres favoris: 1000 femmes blanche de Jim Fergus.

Le dernier sur la plaine est, lui, destiné à un plus jeune public.
Ce qui n'enlève rien à sa justesse et aux émotions qu'il procure. Ce n'est ni enfantin ni édulcoré.

J'ai donc suivi toutes les étapes de la vie de Quanah Parker avec intérêt.
Il faut dire que c'est un sacré parcours de vie qui nous est offert là...la perte de sa famille, sa fuite, son initiation, sa désertion, la construction de sa « meute », ses batailles, son amour aussi, ses morts à pleurer...Tellement de choses dans un si court roman ( car oui il m'a parut court et j'aurais bien voulu un petit supplément ^^)

En résumé: adulte ou plus jeune, laissez-vous tenter ! Un livre qui pousse à réfléchir sur ce que les hommes sont capables de s'infliger entre eux...Et pour ne rien ignorer de l'histoire.
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L'auteure a déjà publié chez Thierry Magnier Sept jours pour survivre en 2017, Sauvages en 2018 et Keep hope en 2019.

Kwana le parfumé a treize ans en 1860, il est le fils du chef des Noconis qui veut dire en langue comanche, les errants. Son mustang à la robe noire et blanche s'appelle Tami. Avec son frère Pecos sur sa jument Tapitsumi, ils sont les seuls à échapper aux rangers qui déciment leur famille. Ils parviennent à s'enfuir et à cacher leur progression. Quand ils arrivent dans leur tribu, ils sont accusés d'avoir attiré les blancs car leur mère était blanche et avait été adoptée autrefois par la tribu. Leur belle-mère, Héron blanc, s'occupe d'eux jusqu'à ce qu'elle meure de maladie. Pecos meurt peu après. Kwana part seul sur son cheval. Il est capturé par la tribu ennemie des Kwahadis mais quand il dit qu'il est le fils de Peta Nocona, le grand chef des Kwahadis, Eckitoatup, le libère. II accomplit son puha et gagne sa première plume, il s'appelle dorénavant Kwinhai, l'aigle. Il rivalise sans cesse avec le fils du grand chef, Tanap notamment pour l'amour de Weakheah. Tanap étant plus riche, Weakheah doit l'épouser mais elle aime Kwinhai ; aussi décident-ils de fuir avec un autre couple dans la même situation, Kuuna et Oeil-de-corbeau et un autre guerrier, Ituha. Ils forment une nouvelle tribu à laquelle viennent se joindre des kiowas, des cheyennes, des apaches, des utes car leur réputation devient excellente : pour deux chevaux volés, chaque Indien en garde un et donne l'autre à la communauté. Mais bientôt toutes les tribus doivent s'unir pour combattre les tuniques bleues dirigées par le général Ronald Mackenzie.

Nathalie Bernard a partagé sa passion des Amérindiens avec des classes et un jour, une enseignante à Breteuil lui a fait connaître l'histoire vraie de Cynthia Ann Parker, une jeune fille blanche capturée par des comanches et élevée dans une tribu indienne avant de devenir la femme du grand chef comanche et mère du célèbre Comanche aux yeux clairs, Quanah Parker devenu le grand chef des Kwahadis et l'emblème de la révolte contre les Tuniques bleues menées par le général Mackenzie. Il existe déjà des documentaires.

Ici, Nathalie Bernard en fait un roman initiatique et c'est tout ce passage à l'âge d'homme qu'elle observe et met en scène, interrogeant aussi bien évidemment l'humanité du personnage et sa socialisation dans sa tribu et chez les blancs. La langue est éminemment sensuelle, décrivant le quotidien des Indiens avec l'omniprésence de la terre/roche, des végétaux, des aléas climatiques mais aussi des animaux aussi bien sauvages que domestiques avec le cheval. Un roman salué unanimement.

Coup de coeur.
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J'ai vu beaucoup de westerns, mais finalement lu assez peu de livres sur cette époque. C'est donc avec intérêt que je me suis plongée dans ce roman faisant partie de la sélection vif d'or 2021.
S'inspirant de personnes et de faits réels, Nathalie Bernard nous emporte dans la seconde moitié du 19ème siècle, ce moment de bascule où les rangers traquent les dernières tribus refusant de se faire enfermer dans des réserves.
Elle dit le lien de ces peuples avec la faune et la flore, ses traditions et ses habitudes. Même si la représentation des indiens dans les westerns a heureusement évolué dans les années 1960, ce point de vue est pour le moins inhabituel.
Je craignais le côté manichéen gentils comanches vs cruels rangers, mais heureusement les personnages sont assez nuancés. J'ai beaucoup aimé les personnages, leur évolution, l'ambiance et l'histoire, qui distillent des informations dans un cadre très romanesque.

Il me semble que l'un des critères permettant de considérer qu'un roman est réussi est sa capacité à nous faire réfléchir sur notre propre rapport au monde. Bien qu'il soit situé loin de nous tant dans le temps que dans l'espace, "Le dernier sur la plaine" invite à s'interroger sur le lien que nous avons avec la nature. C'est donc une réussite !
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1860, les grandes plaines américaines sont peu à peu ratissées par les colons qui, sur leur passage, tuent ou parquent les Indiens, et laissent une terre souvent désolée. Quanah Parker est métisse. Il est le fils du grand chef Peta Nocona et d'une blanche. Lorsque le premier est assassiné au cours d'une attaque et que la seconde se rend, il chevauche avec son petit frère pour retrouver leur tribu. Mais leurs yeux clairs les rendent suspects auprès de celleux qui étaient les leurs auparavant. Quanah reprend donc sa chevauchée à travers ce territoire immense qui ne devrait appartenir à personne. Des années durant, il lutte, aime et construit, mais la marche de l'Histoire ne laisse ici aucun doute : il sera le dernier chef comanche libre.

Inspiré de faits réel, ce roman nous emporte dans la poésie des espaces immenses et arides où les existences trouvent leur équilibre entre nature, spiritualité, culture et communauté. Nathalie Bernard a effectué un travail conséquent de recherche pour constituer ce texte qui nous emporte dans une logique de vie absolument étrangère à nos yeux d'Européen.ne.s du XXIe siècle, et qui néanmoins nous saisit. J'ai retrouvé la fascination que petite je ressentais face à Danse avec les loups, la colère en supplément. Une histoire vieille de 160 ans et qui toutefois entre en résonance parfaite avec les logiques économiques impérialistes et consuméristes contemporaines. C'est affolant.

Et pourtant, malgré la fin, persiste une lueur d'espoir. Car même si elle risque constamment d'être brimée, la liberté qui se dégage de ces pages est d'une force vibrante. Alors, on a envie de lire et de faire un.e avec notre mustang (celui qu'on a dans la tête à tout le moins) pour continuer à galoper.
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L'aventure du dernier chef comanche, Quanah Parker, et sa lutte acharnée pour défendre son territoire et son mode de vie.
À partir de faits réels, Nathalie Bernard nous transporte dans les plaines de l'ouest et laisse Quanah nous raconter son histoire, depuis le massacre de la Pease River jusqu'à sa reddition, dans un tumulte de chevauchées, de batailles et de rivalité amoureuse. le tour de force de ce roman est de montrer le changement d'un monde à travers les yeux du héros et du point de vue comanche, sans pour autant tomber dans la caricature ou le manichéisme.
Un régal.
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Il s'agit de la vie du dernier chef indien comanche qui vécut libre dans les grandes plaines américaines.

Quanah Parker s'est battu pour son peuple, il a malgré tout du se résoudre à négocier pour que celui-ci ait toujours des terres, des réserves...

La vie du dernier grand chef comanche.

Un roman passionnant et que j'ai lu d'une traite: un gros volume lu en 3 jours tant il était passionnant...
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1860, sur les grandes plaines américaines se trouvent les colons qui sur leur passage tuent et volent les terres des Indiens. Quanah ou Kwana Parker est métisse, fils du grand chef Peta Nocona et de Cynthia Ann Parker, une blanche à la peau et aux yeux clairs. Alors qu'ils avaient une vie paisible et rythmée par la chasse du bison ou encore le vol de chevaux, leur campement se fit attaquer par des rangers. Lorsque son père est assassiné devant ses yeux et que sa mère se rend, Quanah et son frère s'enfuient pour trouver d'autres Noconis ou d'une tribu de Comanche pour les accueillir. Mais leurs yeux clairs les rendent suspects auprès de ceux qui étaient les leurs auparavant. Ainsi, Kwana durant des années lutte, aime, construit pour sauver qui il est et ses origines mais il restera le dernier chef comanche à avoir vécu libre sur les grandes plaines américaines. le destin d'un homme qui s'est battu, sa vie durant, pour tenter de sauver son peuple et sa culture.

Nathalie Bernard nous offre une fois de plus un roman incroyable qui retrace avec finesse et émotion la vie et le parcours de Quanah Parker en nous racontant ce qu'il a vécu et affronter pour sauver sa culture et ses terres. En arrière-plan, on trouve l'évolution des Etats-Unis avec par exemple l'arrivée des chemins de fer, la chasse des rangers contre les Indiens avec la création des réserves, les guerres sur le territoire, l'extermination des bisons et la fin d'un mode de vie et d'une culture.

Inspiré de faits réels, ce roman ne peut que nous touchait à travers son histoire, l'écriture de Nathalie Bernard et une triste vérité. du début à la fin, nous sommes captivés et après avoir fini, une envie folle de galoper avec notre mustang nous prend.

Adulte ou jeune, vous aimerez cette histoire ! Un livre qui pousse à réfléchir sur ce que les hommes sont capables de s'infliger entre eux pour l'argent et le pouvoir. Et ne pas oublier l'histoire d'avant.

May Brisset/ Les1001lecteurs
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C'est mon dernier coup de coeur, mon roman de l'été. Il m'a tellement envoûtée que mon esprit survole encore la plaine avec Kwana.

Kwana, fils de Peta Nocona, grand chef Comanche et Nautdah alias Cynthia Ann Parker, une blanche enlevée par Peta lorsqu'elle était petite fille, naît dans une prairie fleurie, il vit parmi la tribu des Noconis, des nomades chasseurs de bisons.
Une vie en harmonie jusqu'à l'attaque des rangers qui coutera la vie à une bonne partie de la tribu. Kwana, l'indien aux yeux clairs devra fuir avec son petit frère et trouver une autre tribu.
De Kwana, le bébé parfumé, il deviendra Kwinhai, le guerrier au Puha d'aigle, puis Quanah, le grand guerrier qui affronte le terrible ranger Ranald Mackenzie, missionné pour exterminer la culture indienne et envoyer les survivants dans des réserves, il sera enfin Quanah Parker, fils d'une blanche et d'un indien, le passeur de culture, la mémoire des ancêtres.

Une histoire vraie, racontée par la talentueuse Nathalie Bernard, avec justesse, poésie et mysticisme. Une histoire, passionnante, captivante et envoutante qui hante très longtemps.
Elle m'a permis de faire remonter mes souvenirs de jeunesse et mes sensations lorsque je regardais, ado, les "légendes indiennes".
Ce roman parle à notre coeur, à notre mémoire humaine.
Une magnifique ode à la liberté !
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