Près d'un siècle après sa publication, ce livre demeure d'actualité et assez déroutant.
Edward Bernays, pionnier des « relations publiques », explique comment il parvient à contrôler l'opinion publique au gré des demandes de ses commanditaires, s'efforçant de démontrer que ce contrôle est légitime et nécessaire.
Il s'agit littéralement de permettre à une minorité, les puissants intelligents, de conserver le pouvoir en dirigeant la majorité, le peuple malléable, grâce à la propagande.
Il part du postulat que ce gouvernement invisible est nécessaire, sans véritablement le démontrer, se contentant d'affirmer que malgré l'instruction, la majorité n'aurait pas de capacités intellectuelles suffisantes. Son expertise touche tous les domaines, l'entreprise, la politique, le féminisme,
l'éducation, ou encore les arts.
Comme le souligne
Normand Baillargeon, auteur de la préface de cet ouvrage, ce procédé est particulièrement antidémocratique, surtout lorsqu'il s'agit de vendre des idées