AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 125 notes
5
16 avis
4
19 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le tout dernier été d'Anne Bert est un beau témoignage sur l'euthanasie.
L'auteure raconte sa maladie de Charcot et son désir de partir dignement, avant que la maladie la rende totalement dépendante. C'est très bien écrit, pas de pathos, l'auteure reste digne.
Commenter  J’apprécie          20
Un livre posthume, puisqu'il a été édité après sa mort par euthanasie en Belgique, la France étant incapable de légiférer sur la fin de vie des personnes atteintes de maladie incurable et préfère les laisser agoniser et mourir dans la souffrance plutôt que leur accorder un décès digne et réfléchi.
Ce n'est pas un livre militant, sans pathos également, juste la description de l'évolution de cette maladie que la médecine ne sait pas soigner, la SLA ou sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot, qui l'emmure dans son corps, elle qui aime la vie, ses amis, sa fille, son mari. Elle a accepté d'être filmée chez elle, dans sa difficulté quotidienne. Elle est venue s'exprimer sur plusieurs chaines de TV -sereine, lucide, digne, belle- pour tenter d'alerter et peut-être, être écoutée pour faire bouger les mentalités et les comportements des politiques. Je la comprends, je ferais comme elle. Un an, deux ans, trois ans plus tard, rien n'a changé chez nos politiques.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          40
Un témoignage poignant et courageux sur la fin de vie et la maladie !

Ce petit livre se lit très vite et nous plonge dans le quotidien d'Annie qui raconte sa SLA (maladie de Charcot) et ses choix de vie et de fin de vie. Par des mots simples, elle nous explique sont cheminement et nous rappelle intrinsèquement la valeur de la vie et de la (bonne) santé. Elle nous montre une réalité sociale, économique et juridique en France, qui empêche certaines personnes qui le souhaitent d'accéder à ses dernières volontés lorsque plus rien d'autre n'est envisageable. Obligée de s'exiler en Belgique pour mourir, elle laisse derrière elle un message d'espoir et de possible changement des moeurs.
Commenter  J’apprécie          40
« Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu'ils vont m'aider à la quitter. Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l'âme. »
Anne Bert a refusé de subir jusqu'au bout les tortures que lui infligeait la maladie de Charcot. Son ultime liberté fut de choisir sa mort. C'est ce cheminement qu'elle nous raconte ici. Celui aussi de devoir se rendre en Belgique pour être autorisée à abréger ses souffrances, car la loi française l'interdit.
Il lui faut découvrir le goût des dernières fois, du détachement et des renoncements, dire au revoir à ses proches, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.

On ne sort pas indifférent en lisant cet ouvrage. Anne Bert nous livre avec sincérité son parcours, son courage, sa pudeur face à la mort. Elle demande l'aide pour partir dignement avant que la souffrance vienne lui gâcher la vie. Son témoignage est bouleversant. L'auteure n'a pas voulu nous faire couler des larmes, elle nous livre toutes ses dernières fois, son entourage, sa famille avec beaucoup de pudeur. Ce merveilleux journal écrit par Anne Bert est un sentiment de sérénité. Une plume savoureuse, douce et poétique.
C'est un hymne exceptionnel à la vie, à l'amour et à la liberté.
J'admire votre courage et votre dignité. &#xNaN;Reposez en paix Madame 💫
Commenter  J’apprécie          33
"JE VAIS DESCENDRE DU MANÈGE ENCHANTEUR DES SAISONS QUI NE TOURNERA PLUS POUR MOI" - Anne Bert

Anne Bert aime la vie.⁣
Anne Bert est atteinte de SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) ou maladie de Charcot, maladie incurable neurodégénérative.⁣
Anne Bert a fait le choix de mourir dignement et s'est éteinte en Belgique ou elle a eu recours à l'euthanasie le 2 octobre 2017, quelques jours avant la parution de son livre "Le tout dernier été".⁣

Sans larmoiement, apitoiement ou tristesse, elle souhaitait que le lecteur s'empare de son livre pour "briser le tabou de notre propre mort, de notre propre fin de vie".⁣
Elle ajoutait "ça ne fait pas du tout mourir que d'y penser. On est pas forcé d'y penser avec une tête d'enterrement. On est pas obligé d'y penser en pleurant. Je trouve que ça aide à vivre."⁣

Anne Bert évoque avec poésie un certain nombre de dernières fois. Ses derniers moments partagés en famille, entre amis jusqu'à l'ultime instant.⁣
Des moments simples et précieux qui lui rappelle son amour de la vie.⁣

Ce livre qui parle du goût de vivre plus que de l'horreur de la mort ne se veut pas militant mais rappelle toutefois que la loi française ne permet TOUJOURS PAS aux malades condamnés (et j'insiste sur le terme condamnés), de choisir de partir dans la dignité sans finir prisonnier de son corps, de ses souffrances.⁣

La littérature offre de multiples possibilités.⁣
Elle peut nous divertir, nous faire voyager, nous faire rêver. Parfois, aussi, elle sert à informer, à initier une réflexion sur des sujets d'actualité.⁣
Commenter  J’apprécie          101
Un témoignage émouvant et très digne sur les derniers instants d'un parcours de vie quand la maladie vient précipiter la fin. Une belle ôde aussi à tous ces moments de grâce qu'il faut savoir apprécier tels que la lente métamorphose de la nature aux changements de saison, les moments patagés en famille ou amis, les petites joies du quotidien...
Un acte militant aussi, véritable plaidoyer afin que la médecine ne soit plus seulement une injonction à soigner côute que côute, mais aussi un recours afin d'accompagner une fin de vie...Un récit fluide, sans faux-semblants, jamais larmoyant mais profondément touchant.
Commenter  J’apprécie          00
Dans ce petit roman qui est paru après sa mort, Anne Bert nous parle de sa vie entre l'annonce de sa maladie de Charcot jusqu'à son choix final. Elle ne pouvait pas supporter l'idée de voir son corps se dégrader, s'emmurer, ne plus répondre, il lui restait une ultime liberté : celle de choisir la façon dont elle va mourir. Pour cela, elle explique qu'elle a du se rendre en Belgique car en France, le suicide assisté est interdit. Son récit est tout en pudeur, il n'y a pas de colère, de haine. On est pas de le voyeurisme malsain en lisant ce livre (c'était un peu ma peur) car elle ne rentre pas dans les détails inutiles, qui ne nous regardent pas. Elle fait passer son message tout en dignité. On ressent son amour pour les mots, chacun n'est pas choisit au hasard. Que l'on soit pour ou contre, on ne peut pas rester insensible à son histoire.
Commenter  J’apprécie          120
Question: faut il vivre l'indicible, même la mort pour écrire le livre ultime ?
Sans doute. Car au delà du légitime combat pour la dignité, A.Bert nous a légué un ouvrage poignant d'humanité, de vie et d'espoir.
Lire "Le tout dernier été" devrait être un incontournable en terme d'éducation et de réflexion sociale et morale...
Commenter  J’apprécie          10
Anne Bert, atteinte d'une maladie incurable (la maladie de Charcot), décide de se faire euthanasier en Belgique. C'est une maladie invalidante qui fait que la personne se sent emmurée dans son propre corps. Avant d'être totalement dépendante, elle a fait son choix d'arrêter de vivre car "elle aime trop la vie pour se laisser mourir "..
Il est très difficile de parler de ce témoignage. En fait, ce n'est pas un plaidoyer pour ou contre l'euthanasie. Elle nous raconte ici son parcours et ses dernières fois.. La senteur des lilas, sa dernière conduite, ses derniers au-revoirs .. C'est parfois drôle, très émouvant, mais sans pathos et surtout avec une certaine pudeur...
C'est un récit qui parle de la maladie certes mais des rapports humains, des rapports soignant soigné. ..
Parler de coup de coeur pour ce témoignage serait déplacé, je ne peux que vous le conseillez grandement ..
Un livre qui vous fera réfléchir. .
A savoir que ce livre à été publié à titre posthume, elle a été euthanasiée la veille de la publication
Commenter  J’apprécie          20
Pas très simple d'écrire cette critique, mais je pense que la lecture de ce livre et en parler est très important pour notre société, pour nous êtres humains.
L'été dernier j'avais été touchée et bouleversée par l'histoire d'Anne Bert, auteure que je ne connaissais pas, mais qui faisait le tour des plateaux télé, avec beaucoup de courage je trouve, pour parler de sa vie, de sa maladie, la maladie de Charcot, actuellement incurable, et du livre qu'elle écrivait pour relater son tout dernier été avant son euthanasie en Belgique, puisque tel était son choix. En effet, cette saloperie de maladie qui provoque une paralysie progressive de l'ensemble de la musculature squelettique des membres, du tronc (y compris les muscles respiratoires) et de l'extrémité céphalique, et donc à terme, de manière assez rapide, la mort dans des conditions affreuses. En pleine conscience, Anne Bert a fait le choix de ne pas aller jusqu'au bout de son chemin de souffrance mais de demander une assistance médicale pour en finir avec la vie au moment où elle estimera que c'est le moment. Et ce moment s'est déroulé le 3 octobre 2017. Elle a dû se rendre en Belgique car en France, on impose aux malades d'aller au bout de leur agonie. J'ai admiré le combat d'Anne Bert pour que son expérience puisse réveiller les consciences et surtout les politiques pour qu'enfin la loi française laisse enfin le choix à toute personne sur la façon dont elle va mourir et quand. C'est le minimum des droits que devrait avoir tout être humain. Alors, voilà, lisez « le tout dernier été » d'Anne Bert et réfléchissez sur le sujet et partagez…. C'est la moindre des choses que l'on puisse faire pour elle, pour nous… Car cela peut arriver à tout le monde.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (306) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1739 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}