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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est parce qu'elle aimait passionnément la vie qu'Anne Bert a choisi de la quitter dignement sans se laisser emmurer vivante dans un corps qui ne lui répondrait plus.
Sans jamais tomber dans le larmoyant, Anne Bert nous parle avec beaucoup de sérénité et de pudeur dans « le tout dernier été » de ce qui a compté dans sa vie, de ses choix et de ses convictions.
Elle y évoque l'annonce de la maladie de Charcot, son cheminement intérieur jusqu'au choix ultime du suicide assisté. C'est en Belgique qu'Anne Bert a quitté ce monde, le 02 octobre 2017, la veille de la parution de son livre.

Comment ne pas être ému par tant de courage ?
Comment ne pas se poser des questions sur ces fins de vies tellement dramatiques où la médecine est impuissante à soulager ?

Je retiens cette phrase magnifique et terrible à la fois :

« le goût des dernières fois. Rien à voir avec les premières, les dernières fois ne renversent rien, elles ne procurent qu'un sentiment doux et tiède, presque désolant. J'aurais pourtant tant aimé qu'elles me chauffent, me brûlent et s'inscrivent en moi. Que ce soit organique. »

J'ai fait cette lecture grâce à NetGalley et aux Editions Fayard que je remercie.

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en refermant ce livre,peu de mots me viennent,tant l'émotion m'envahit...
Il s'agit de la Mort,de sa propre mort racontée,organisée par l'auteur qui ne veut pas agoniser,dépérir se sachant condamnée,emprisonnée par la Maladie.
Elle va décider d'aller en Belgique où l'euthanasie active est légalisée.Elle parle de ses passeurs qui vont l'aider à passer sur l'autre rive,à fuir cette Maladie tout comme les Migrants fuient leurs pays car privés de leur liberté.
Des passeurs d'âme...
J'aime beaucoup sa lucidité,sa pudeur face à la Mort.Elle n'est pas pathétique et pourtant,elle chante l'hymne de la vie, l'amour des siens qu'elle veut préserver de cette image de souffrance,de déchéance.
Elle veut rester digne jusqu'à la fin,bravo, on en ressort humainement grandi!
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Le tout dernier été est un témoignage très touchant de Anne Bert, écrivaine qui est décédée le 2 octobre, dans la dignité, en Belgique. Elle était atteinte de la maladie de Charcot.
Ce court récit est poignant et m'a bouleversé. Elle l'a écrit en sachant qu'elle allait mourir sous peu, d'ailleurs ce livre est sortit juste après sa mort.
C'est difficile à lire vu les circonstances car on sait comment ça se termine ! C'est triste, mais surtout très touchant.
J'ai apprécié cette lecture, découverte grâce aux éditions Fayard et à Net Galley, que je remercie.
Je mets cinq étoiles à ce récit que je vous invite à découvrir à votre tour.
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Le Lundi 2 Octobre, l'écrivaine, Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot est morte dans la dignité. En Belgique. Parce qu'en France on refuse encore ce droit. le tout dernier été est son témoignage. Sa dernière parole.

Je l'avoue, je ne connaissais pas Anne Bert avant d'apprendre son décès Lundi dernier. J'ai tout de suite voulu lire ce livre, touchée par son histoire et parce que je pense que l'on devrait, aujourd'hui en France, avoir le dernier mot sur la maladie. Et j'ai été bouleversée. Bouleversée par le courage de cette femme, par ce qui lui arrive, par ce corps qui la trahit, l'abandonne, l'emprisonne.
Lisez la suite sur mon blog !
Lien : https://paroledelibraire.com..
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En refermant ce livre, les larmes me viennent, puis-je me dis que j'ai la chance, d être en vie et en bonne santé.
Une autrice qui nous parle de sa mort, car la maladie l'épuise et elle ne veut pas finir prisonnière de sa maladie.
Se sachant condamné, elle décide de faire appelle à des passeurs d'âmes, mais en Belgique parce qu'en France l'euthanasie est encore interdite.
Anne ne fait pas dans le mélo dramatique ou le voyeurisme, non ,elle nous parle de son parcours pour y accéder.
Anne a un amour des mots et ce livre est d'une pure sincérité.
Oui, je parle d'elle au présent même si elle n'est plus des nôtres, car je souhaite que ses mots reste et soit lu par le plus grand nombre.
Pour ma part, je pense qu'en France il y a beaucoup de chose à faire sur les souffrances et la fin de vie.
Un roman court qui mérite d'être lu.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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bonjour les lecteurs ...
Voici un livre qui me tentait et il a suffit du billet d' Anne Jacquemin pour qu'il rejoigne ma Pal.
Ce livre est court en nombre de pages (72) mais fort en émotions.
Il raconte avec beaucoup de pudeur les dernières fois sans jamais tomber dans le patho ni dans une liste de détails inutiles.
Pas de descriptions de la maladie ( ou très peu ), juste de temps en temps un peu de colère contre elle .
Pas d'explications sur les démarches entreprises pour maitriser son propre départ ailleurs. C'est son choix .. elle veut décider de sa fin de vie et pas qu'on lui impose.
Pas de suivi des derniers instants, le livre sera terminé avant son départ.
si vous cherchez ce genre d'écrit ( qui peut être intéressant aussi ), ce livre n'est pas pour vous.. passez votre chemin.
On ne sort pas indemne de cette lecture ...les pages interpellent , émeuvent , font réfléchir " et si c'était moi ? comment réagirais-je ?" .. pas si évident qu'on le croit, il est parfois tellement plus simple de se laisser porter.
On n'en sort pas indemne mais on n'en sort pas triste ... les dernières pages se referment sur un sentiment de sérénité, de douceur.
On est content pour Anne .. elle a maitrisé sa vie jusqu'au bout, c'est ce qu'elle voulait.
Anne a pris sa décision, n'a rien imposé .
Surtout ne la jugez pas .. J'espère avoir sa force si un jour ....
Lisez ce livre sans peur .. relisez certains passages ..
Merci Anne Jacquemin d'en avoir si bien parlé il y a quelques jours
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Superbe livre écrit par l'auteure qui couche sur papier ses derniers mois, ses pensées, questionnements et derniers moments de vie avant son euthanasie. Souffrant d'une SLA, Anne se voit contrainte de se battre pour obtenir le droit d'avoir le choix de vivre son départ comme elle l'entend et de "mourir vivante" et non piégée dans un corps qui ne lui appartient déjà plus.
Pour y parvenir, elle devra quitter la france pour la belgique.
Poignant, authentique et fort. J'ai eu la gorge nouée à plusieurs reprises tant ce récit et profond et tellement la plume de cette auteure maintenant défunte est belle, réfléchie et poétique.
Un grand roman, une grande lettre de plaidoyer pour le droit de partir dignement.
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Ce récit est le dernier écrit de Anne Bert, récit dans lequel elle nous livre son combat perdu d'avance face à la maladie.

Alors qu'elle est atteinte de sclérose latérale amyotrophique (SLA) plus connue sous le nom de la maladie Charcot, elle nous livre son ressenti face à son corps qui refuse de faire part unique et entière avec elle, mais surtout comment elle a décidé de vivre ses derniers mois auprès des siens, famille et amis, avant de choisir le moment où ce sera elle et non pas la maladie qui décidera du jour où elle rentrera la grande faucheuse.
Ce récit se veut être une porte sur le choix du malade : il partira quand il voudra. Actuellement en France le malade n'a pas la liberté de ce choix. Il doit pour cela  se rendre en Belgique ou en Suisse. Avant de faire le grand pas, le malade peut rencontrer des personnes que l'on nomme "passeurs". Ces personnes apporteront un soutien a ceux qui souhaitent mettre un terme à leur vie quand la médecine traditionnelle ne peut plus soigner le corps.
Ce court récit poignant est emprunt d'une grande humanité car effectuer cette démarche c'est aussi préparer ses proches au départ tout en préservant le bonheur.
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Un livre qui change un peu la vision des choses concernant le choix de la fin
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Ce récit est un témoignage. Ce n'est ni un plaidoyer, ni un acte militant, ce n'est même pas une explication, c'est un témoignage. Quelques pages du quotidien d'Anne Bert, qui, à l'annonce de la maladie et de la certitude d'une mort lente et terriblement douloureuse, décide de ne pas attendre la déchéance et d'aller mourir en Belgique, là où la loi autorise l'euthanasie. La SLA, aussi appelée Maladie de Charcot, va peu à peu l'emmurer vivante dans ce corps qui se paralyse jour après jour. Vient alors le questionnement de ce qu'elle est prête à accepter ou non, elle qui aime tant la vie, la vraie, active, indépendante, énergique. Ce livre nous rappelle qu'il n'y a, évidemment, pas de réponse toute faite à la question des limites que chacun est prêt à se fixer avant de dire "c'est inacceptable pour moi de continuer à vivre dans ces conditions". Il nous rappelle aussi qu'en France, au 21ème siècle, celles et ceux qui font ce choix de l'aide active à mourir ne peuvent pas le faire dans leur pays, et sont contraints à l'exil, épreuve supplémentaire. Serait-il si terrible d'accéder aux demandes éclairées des mourants qui, en conscience, souhaitent dire "stop, je veux partir, puisque je le dois" ?
Le livre d'Anne Bert ne s'adresse pas à des militants d'une cause ou d'une autre, il s'adresse à chacun de nous, humains, empathiques, pour essayer de comprendre une décision, avec l'éclairage de son terrible contexte.
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