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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce petit roman qui est paru après sa mort, Anne Bert nous parle de sa vie entre l'annonce de sa maladie de Charcot jusqu'à son choix final. Elle ne pouvait pas supporter l'idée de voir son corps se dégrader, s'emmurer, ne plus répondre, il lui restait une ultime liberté : celle de choisir la façon dont elle va mourir. Pour cela, elle explique qu'elle a du se rendre en Belgique car en France, le suicide assisté est interdit. Son récit est tout en pudeur, il n'y a pas de colère, de haine. On est pas de le voyeurisme malsain en lisant ce livre (c'était un peu ma peur) car elle ne rentre pas dans les détails inutiles, qui ne nous regardent pas. Elle fait passer son message tout en dignité. On ressent son amour pour les mots, chacun n'est pas choisit au hasard. Que l'on soit pour ou contre, on ne peut pas rester insensible à son histoire.
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C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai lu ce roman de Anne Bert, auteure que je ne connaissais pas du tout et que j'ai découvert grâce à un article sur internet, suite à la parution de son livre.
Une fois encore, nous sommes face au témoignage d'une personne atteinte d'une maladie incurable et qui demande juste le droit de bénéficier d'une aide afin de partir dignement et avant que d'atroces souffrances ne viennent gâcher les derniers moments d'une vie.
Ce livre n'est pas une accusation vis à vis de l'état français, aucun reproche n'est stipulé dans ce livre. Ce livre, comme son nom l'indique raconte le dernier été de l'auteure, puisque son livre est paru en librairie le 4 octobre et que Anne Bert a été euthanasiée en Belgique 2 jours plus tôt.
Anne Bert a voulu nous raconter comment elle percevait les dernières fois, dernière fois qu'elle conduit une voiture, dernière fois qu'elle cuisine, dernière fois qu'elle arrive à se préparer seule le matin... Et surtout comment savoir que c'est la dernière fois avec cette maladie qui gagne du terrain sur son corps au fil des jours.
Il est dur de lire ce livre en sachant qu'elle a bénéficié d'une aide à partir dans la dignité quelques jours plus tôt, car même si c'était son souhait (à cause de cette foutue maladie, bien évidemment, car sinon on sent bien qu'elle aimait la vie), de savoir que ce livre a été écrit par une personne qui savait que ces jours étaient compté, prend aux tripes et ne laisse pas indifférent.
Anne Bert, n'a pas voulu faire dans le pathologique et son écriture est agréable, on sent qu'elle n'a pas voulu faire couler les larmes, mais juste dire ce qu'elle a ressentit vis à vis de ses "dernières fois", elle a aussi, je pense voulu exprimer beaucoup de reconnaissances envers sa famille, qui l'a beaucoup soutenue, envers les médecins, les gens qu'elle connaissait et les anonymes qui lui écrivaient régulièrement.
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"JE VAIS DESCENDRE DU MANÈGE ENCHANTEUR DES SAISONS QUI NE TOURNERA PLUS POUR MOI" - Anne Bert

Anne Bert aime la vie.⁣
Anne Bert est atteinte de SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) ou maladie de Charcot, maladie incurable neurodégénérative.⁣
Anne Bert a fait le choix de mourir dignement et s'est éteinte en Belgique ou elle a eu recours à l'euthanasie le 2 octobre 2017, quelques jours avant la parution de son livre "Le tout dernier été".⁣

Sans larmoiement, apitoiement ou tristesse, elle souhaitait que le lecteur s'empare de son livre pour "briser le tabou de notre propre mort, de notre propre fin de vie".⁣
Elle ajoutait "ça ne fait pas du tout mourir que d'y penser. On est pas forcé d'y penser avec une tête d'enterrement. On est pas obligé d'y penser en pleurant. Je trouve que ça aide à vivre."⁣

Anne Bert évoque avec poésie un certain nombre de dernières fois. Ses derniers moments partagés en famille, entre amis jusqu'à l'ultime instant.⁣
Des moments simples et précieux qui lui rappelle son amour de la vie.⁣

Ce livre qui parle du goût de vivre plus que de l'horreur de la mort ne se veut pas militant mais rappelle toutefois que la loi française ne permet TOUJOURS PAS aux malades condamnés (et j'insiste sur le terme condamnés), de choisir de partir dans la dignité sans finir prisonnier de son corps, de ses souffrances.⁣

La littérature offre de multiples possibilités.⁣
Elle peut nous divertir, nous faire voyager, nous faire rêver. Parfois, aussi, elle sert à informer, à initier une réflexion sur des sujets d'actualité.⁣
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Je remercie Netgalley et les éditions Fayard de m'avoir permis de lire ce témoignage bouleversant.

J'avoue que je ne connaissais pas l'auteure, Anne Bert, avant de découvrir la genèse de ce livre dans les médias. J'ai alors appris qu'elle était atteinte de la maladie de Charcot et avait choisi de se faire euthanasier en Belgique, vu qu'en France, on ne peut mourir « dignement » (il s'agit de mon avis personnel partagé avec feue l'auteure).

Ayant « connu » quelqu'un atteint de cette horrible maladie, je souhaitais encore plus lire ce livre. Il s'agit d'un témoignage digne et comme son titre l'indique, il s'agit du tout dernier été vécu par Anne Bert euthanasiée avant que la maladie ne lui « prenne » tout.

On y découvre l'annonce de cette terrible maladie, les moments de partage avec amis et famille mais aussi les instants de doute, de souffrance où la maladie est plus forte et où le corps lâche petit à petit. C'est une maladie sournoise car elle n'est que peu visible mais une fois installée, la fin est inéluctable et ce, dans des douleurs épouvantables.

Anne Bert avait une écriture très poétique, à la fois belle et honorable. Elle n'y cache pas ses souffrances, petites ou grandes comme tout simplement ne pas pouvoir voir grandir ses enfants et petits-enfants. Ce témoignage est bien entendu poignant et ne peut laisser son lecteur indifférent. J'avoue que cela m'a donné envie de découvrir l'un ou l'autre de ses romans (elle a écrit 9 autres livres).

Comme petit « bémol », c'est la brièveté du récit. J'avoue que le style étant prenant, je l'ai lu en très peu de temps.

Autre coïncidence « poignante » de ce livre que j'ai découvert : Anne Bert s'est éteinte un jour seulement avant la parution de son dernier livre, devenu son testament en quelque sorte.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Anne Bert, bien qu'auteure prolixe, est surtout connue pour son dernier combat. A l'aube de ses soixante ans, le couperet tombe : maladie de Charcot. Dès lors, elle sait que son avenir se comptera en mois, en semaines, en jours. Elle a lutté de toutes ses forces mais son corps a fini par l'abandonner. Elle a donc décidé de médiatiser sa maladie, la déchéance de son corps, son désir de mourir sans attendre d'être enfermée dans ce corps qui ne lui appartiendrait plus.

Un livre merveilleux de pudeur, de profondeur. En aucun cas larmoyant. Je me suis même surprise à le lire avec une certaine distance, non pas pour me rassurer (ça n'est pas moi, ouf!), mais parce que les mots choisis sont si personnels, les lieux familiers me sont si étrangers. Ce livre est une ode aux souvenirs de la vie, à la beauté de la nature, à l'amour pour nos êtres aimés.

Interdire à quelqu'un, en pleine possession de ses moyens intellectuels, le droit de mourir... Et garder les bras croisés en le regardant implorer d'abréger ses souffrances "stop, je ne veux plus, laissez-moi partir, aidez-moi à partir car je ne le peux pas, physiquement, je ne le peux pas", c'est inhumain. Satan ne ferait pas pire. Qui sommes-nous pour imposer une double peine? Sous couvert de quel argument "bien-pensant" nous cachons-nous pour ne pas avoir à réfléchir ? Nous faisons plus preuve de bienveillance avec nos animaux chéris qu'avec nos êtres chers... N'y a-t-il pas une injustice et un manque de logique ici? le débat ne mérite t'il pas d'être ouvert?

Anne Bert ne juge pas. Ce n'est ni un pamphlet contre, ni un plaidoyer pour.

C'est juste sa vie, son corps, sa souffrance, sa déchéance, sa solitude face à l'inévitable.

Un livre fort, unique, je vous le conseille fortement.
Lien : https://mespetitescritiquesl..
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Anne Bert aime tellement la vie qu'elle ne peut se résoudre à vivre à moitié c'est-à-dire dépendante des autres pour accomplir tous les actes de sa vie quotidienne. Elle est en effet atteinte de la maladie de Charcot. Alors comme la France ne lui permet pas de décider de mourir, c'est en Belgique qu'elle trouvera des passeurs de vie qui l'accompagneront dans ses derniers instants de vie.
Et c'est durant son dernier été qu'elle rédige ce récit qu'elle décrit comme « des fragments de ce face à face avec la finitude, une histoire qui échappe à la chronologie. » 17 chapitres pour découvrir qui elle est, ce qui la fait vibrer, la terrible annonce de sa maladie, ses souffrances, sa famille, son entourage familial.
Malgré la gravité du sujet, j'ai trouvé qu'Anne Bert nous donnait à voir son goût pour la vie et ce qui en faisait le sel pour elle à travers de brefs moments qui pourraient être comme piochés sur le vif. Je n'ai pas lu ce livre comme un acte militant pour le droit à mourir mais comme le témoignage d'une femme qui choisit en conscience de cesser de vivre une vie qu'elle juge insupportable pour elle. J'ai bien aimé et en même temps j'ai préféré En souvenir d'André de Martin Winckler et Tout s'est bien passé d'Emmanuèle Bernheim. Deux livres qui traitent aussi du choix de la fin de sa vie.
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Un petit témoignage que j ai lu dans ma soirée.
Le débat se poursuit , quelle lucidité il faut pour écrire un tel récit
Le débat est ouvert.
Pourquoi ne peut on mourir dans la dignité ?

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Un livre posthume, puisqu'il a été édité après sa mort par euthanasie en Belgique, la France étant incapable de légiférer sur la fin de vie des personnes atteintes de maladie incurable et préfère les laisser agoniser et mourir dans la souffrance plutôt que leur accorder un décès digne et réfléchi.
Ce n'est pas un livre militant, sans pathos également, juste la description de l'évolution de cette maladie que la médecine ne sait pas soigner, la SLA ou sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot, qui l'emmure dans son corps, elle qui aime la vie, ses amis, sa fille, son mari. Elle a accepté d'être filmée chez elle, dans sa difficulté quotidienne. Elle est venue s'exprimer sur plusieurs chaines de TV -sereine, lucide, digne, belle- pour tenter d'alerter et peut-être, être écoutée pour faire bouger les mentalités et les comportements des politiques. Je la comprends, je ferais comme elle. Un an, deux ans, trois ans plus tard, rien n'a changé chez nos politiques.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Un témoignage poignant et courageux sur la fin de vie et la maladie !

Ce petit livre se lit très vite et nous plonge dans le quotidien d'Annie qui raconte sa SLA (maladie de Charcot) et ses choix de vie et de fin de vie. Par des mots simples, elle nous explique sont cheminement et nous rappelle intrinsèquement la valeur de la vie et de la (bonne) santé. Elle nous montre une réalité sociale, économique et juridique en France, qui empêche certaines personnes qui le souhaitent d'accéder à ses dernières volontés lorsque plus rien d'autre n'est envisageable. Obligée de s'exiler en Belgique pour mourir, elle laisse derrière elle un message d'espoir et de possible changement des moeurs.
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Un émouvant témoignage sur le dernier été d'Anne Bert.
Je m'attendais à lire un plaidoyer sur l'euthanasie, mais pas du tout.
Anne Bert raconte sa vie depuis la nouvelle de l'atteinte de sa maladie, sa décision et les derniers moments avant la fin.
Ce qui m'a marquée dans ce récit, ce sont tous les moments où elle explique que c'était le dernier.
A travers ce livre, elle espérait sans doute pouvoir faire avancer le débat à sa manière et je l'espère aussi.

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