Une femme harcelée, c'est une femme interrompue. C'est une femme dont on veut occuper la tête, le corps, la liberté [...] Le sifflet, c'est le premier rappel à l'ordre de la domination masculine.
Lorsqu’on est au sommet d’un arbre ou dans la cage de fer qui couronne nos clochers, les mots sont plus légers, les stylos font moins peur. Le miracle peut se produire.
Il y a des limites qui sont des ouvertures, pour peu qu'on les comprenne et qu'on ose.
Cette nuit-là, à causer, nous finîmes par finir les fonds de fûts de Guinness sans Guinness, établissant ainsi de solides liens liquides entre nous. ("L’esprit de la Guiness", François Beaune)
J’écoute le craquement de toute chose dans la nuit manosquine. J’observe l’éclat violet de la rosace de l’église Saint-Sauveur. Et je pense à Jean. Je pense qu’il est temps que nous fassions la paix. Je regarde les toits, la rosace, le vent qui glisse entre mes pieds, et nous reprenons notre conversation où nous l’avions laissée. ("Une nuit à l’hôtel Voland", Pierre Ducrozet)
Fin septembre les gens viennent du monde entier pour ces journées de la
correspondance, ils s’assoient aux terrasses des cafés avec des écrivains, des plasticiens, des musiciens et parfois ils grimpent dans un arbre ou un clocher pour envoyer une lettre à Buenos Aires ou à deux portes à côté. Il y a des écritoires partout et, si ces gens viennent si nombreux des quatre coins de la planète, c’est souvent pour trouver le courage de tracer quelques mots sur une feuille de papier. Du papier et des stylos, il y en a dans toute la ville, même au sommet des arbres. Lorsqu’on est au sommet d’un arbre ou dans la cage de fer qui couronne nos clochers, les mots sont plus légers, les stylos font moins peur. Le miracle peut se produire. ("La ville des mots", René Frégni)