L’amour avec un grand A, qu’elle disait, la chance d’une vie qui ne passera pas deux fois, la fusion de deux âmes sœurs.
La vérité, m’a déjà dit Mamie, c’est que les secondes chances, ça ne court pas les rues autant qu’on le croit. Parfois le rideau tombe, un point c’est tout.
Aux dernières nouvelles, un peu d’élégance n’a jamais tué personne !
Tu te couches devant un mec, il te marche dessus. Tu lui donnes ton cœur, il le déchire, ta vie, il la bousille, des lettres enflammées, il se mouche avec. Plus tu les aimes, ces cons-là, plus ils te dédaignent. Et plus tu les ignores, plus ils t’adorent.
Il y a toujours bien des limites à refouler ses élans.
C’est que, apparemment, les filles qui se jettent au-devant des garçons n’ont pas la cote.
La vie appartient à ceux qui mordent dedans à pleines dents, voilà ce que j’en pense. Pas à ces casse-pieds de Spartiates, qui, comme les copines de maman, grandes adeptes de yoga et de végétarisme, touchent à peine à leur assiette sous prétexte de se préparer une vieillesse en santé. Et puis, on est ce qu’on mange, à ce qu’il paraît. Alors quand tout ce que tu picores, c’est trois amandes et deux feuilles de romaine entre deux cubes de tofu rôtis à sec, ne va surtout pas t’étonner de n’intéresser personne.
La sieste, c’est encore l’un des meilleurs moyens de passer à côté de sa vie quand tout fout le camp. Un peu comme une voie d’évitement qui vous épargnerait les bouchons sur l’autoroute, ou les carambolages qui ne manquent jamais d’y survenir.
...ce n’est pas d’hier qu’on sait que les attaques de libido aiguës ont le pouvoir d’aliéner la matière grise des femmes.
En matière de séduction, chaque détail a son importance.
Maman nous annonce que ce soir, nous irons tous en famille déguster notre premier cornet de la saison. Je me demande bien comment je pourrai tenir jusque-là sans mourir d’impatience. J’ai l’eau à la bouche rien que d’y penser. Certaines attentes sont plus cruelles que d’autres, faut croire. En tout cas, j’ai intérêt à trouver de quoi m’occuper les papilles gustatives d’ici là si je ne veux pas pér