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Critique de Arthore




« Le cas Ida. Quelqu'un qui avait un nom. Ida. Née. Vécu. Morte. le dernier mot seul retient l'intérêt. »

Avec cette phrase, non seulement il nous est permis de résumer ce roman de 130 pages mais surtout de découvrir, si tel n'a pas déjà été fait, son auteure. Hélène Bessette.

Des phrases courtes. Une ponctuation très importante basée majoritairement sur des points. Des points dont la place ne pourra que surprendre le lecteur.

Un texte ainsi construit que la lecture se fait immédiatement à voix haute ou plus exactement à lecture basse. Car oui, Hélène Bessette, bien que n'ayant écrit aucune pièce de théâtre, nous livre, une nouvelle fois, une histoire dont les acteurs sont face à nous, jouent un rôle, clament leurs pensées.

Auteure méconnue du grand public, morte dans le plus grand dénuement, elle reste selon Duras, Yourcenar et Queneau (son protecteur), excusez du peu, une des grandes et incontournables écrivains du XXème.

Alors pourquoi cet ostracisme? le personnage: complexe et irascible parfois, l'écriture: avant gardiste, rebutante pour certains, les sujets polémiques: elle perdra un procès sur l'un de ses romans.
Difficile de dire pourquoi il aura fallu attendre plus de 10 ans après sa mort pour qu'elle soit sortie de l'ombre et rééditée.

Avec Ida, nous retrouvons les thèmes favoris d'Hélène Bessette. La lutte des classe, le cynisme de la bourgeoisie, une certaine médiocrité de la vie, le tout sur un fond où humour et révolte se côtoient sans cesse.
Ida vient de mourir, écrasée en dehors des clous. Cette bonne résumée à sa manie de ne regarder que ses pieds, devient en réalité, avec sa mort, un mystère pour la famille bourgeoise qui l'employait.
La crise va alors éclater dans ce milieu de bien-pensants.

Suite et fin après 141 pages.
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