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Critique de clude_stas


Parfois, un livre atterrit entre mes mains tout à fait fortuitement. Et parfois, cela se révèle une bien agréable surprise. Dans ce cas-ci, merci au hasard !
Le vandalisme a frappé Notre-Dame de Paris en pleine façade. Neuf statues ont perdu la tête. Mais qui a intérêt à écimer ainsi la statuaire sacrée ? Un fanatique de Viollet-le-Duc ? Un partisan de la peine de mort ? Un alpiniste antiroyaliste ? Un historien d'art belge ? Chrétien Bompard en est là dans ses prospections quand est découvert le premier cadavre : une jeune femme, entièrement nue, tatouée et ... sans tête. Mais le serial killer n'en reste pas là ; il se révèle tellement retors que très vite Bompard a le sentiment d'être au centre de l'enquête. Parano ? Bipolaire ? Dépressif ? En tout cas, ce commissaire sera vite fixé sur sa première impression.
Bompard est un enquêteur assez commun dans la sphère policière. Il est divorcé et en nourrit une dépression assez profonde, avec des creux de la vague dignes des abysses. Il est seul, très seul, devenu solitaire par la force des circonstances de son métier. Il présente une étrange intelligence, surtout nourrie d'intuitions (la lampe de Monsieur Ming). Avec ses collègues, il a des relations assez hiérarchisées, si ce ne sont des rapports autoritaires. Pourtant, à plusieurs reprises, les inspecteurs Machenel et Grenelle se révèlent des assistants très utiles...
L'intrigue est absolument invraisemblable, tant elle est rocambolesque et les ressorts narratifs sont bien gros. Mais étant un amateur des aventures de Fantomas et d'Arsène Lupin, j'ai retrouvé ce plaisir de l'aventure pour l'aventure, avec dans chaque chapitre un petit élément important ou non. A propos, ici aussi, il y a un « Monsieur Ming », mais il est très loin de l'Ombre Jaune, l'ennemi de Bob Morane. le tout enrobé d'un humour très littéraire, très surréaliste, en fait. Catherine Bessonart utilise dans les dialogues plusieurs jeux de langage : calembours, contrepèteries, allitérations. Ce qui fait que ce polar n'est pas si classique qu'il pourrait le sembler au départ. Si bien que l'amateur de ce genre de roman ne peut en décoller le nez.
Un plaisir à en perdre la tête.
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