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Citations sur Le poids d'une vie (11)

Le mariage de François-Joseph avec Elisabeth, une très jeune princesse bavaroise, fut pour l’empereur une grande affaire d’amour qui dura toute sa vie. Malgré les efforts qu’il fit pour la retenir, Elisabeth ne tarda pas à prendre ses distances à l’égard de son époux et de la cour. […].
La vie de l’impératrice manifestait les traits caractéristiques d’une nature narcissique, hystérique, et certains symptômes spécifiques de l’anorexie. Par exemple, pour rester belle, Elisabeth se privait de nourriture. Elle suivait la plupart du temps des régimes draconiens, comme celui qui lui imposait de se contenter pendant des semaines de six verres de lait par jour. […].
L’un des symptômes les plus évidents de sa névrose se manifestait dans ses voyages interminables et sans but précis à travers l’Europe.
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Lorsque les Allemands occupèrent Varsovie, ils enfermèrent de force tous les Juifs dans un ghetto où ils furent voués à la mort. Quand vint l’ordre de transférer les orphelins dans un bâtiment du ghetto, Korczak alla plaider leur cause à la Kommandantur. Comme il le faisait dans toutes les circonstances analogues, il s’y rendit vêtu de son vieil uniforme de médecin de l’armée polonaise et sans y avoir épinglé l’étoile jaune obligatoire. Quand on lui dit qu’il ferait mieux de s’occuper des enfants polonais, il déclara qu’il était juif. Il fut alors mis en prison et jugé pour « conduite outrageante ».
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Le « Vieux Docteur » (Korczak) se soumettait avec joie au jugement des enfants, et pas seulement devant le tribunal. Par exemple, il leur lisait des passages de ses livres et sollicitait leurs critiques, qu’il prenait très au sérieux. Il disait souvent, et il a écrit, que les enfants étaient ses meilleurs maîtres, qu’il tenait d’eux tout ce qu’il savait.
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Freud, dans ses écrits autobiographiques, raconte que son choix d’une profession a été dû à un essai de Goethe. Ce grand essai, qui avait trait à la nature, poussa Freud à renoncer à son premier désir ― être un dirigeant politique qui changerait pour le mieux le cours du monde ― et à opter pour les sciences naturelles. Ainsi, le destin de Freud fut en partie déterminé par une œuvre littéraire.
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Mais d’où vient cette croyance très rependue qu’il existe des « enfants sauvages » en général et des « enfants loups » en particulier ? Tout d’abord, ces enfants ne sont pas muets, mais ils ne parlent pas ; et c’est la parole, plus que tout autre chose, qui distingue l’être humain de l’animal. Ensuite, tous les « enfants normaux », même s’ils sont faibles d’esprit, cherchent le contact avec d’autres êtres humains qui s’occuperont d’eux ; mais ces « enfants sauvages » évitent la compagnie humaine. Enfin, certains d’entre eux s’attaquent férocement à autrui ; ils griffent et mordent, comme des animaux.
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La survie de l’Empire dépendait de l’héritier, de l’empereur, son seul fils, l’archiduc Rodolphe. Sa mère ne lui cachait pas son indifférence ― il ne la voyait presque jamais. Il n’existait que peu de sympathie entre son père et lui, aucun amour entre lui et sa femme, une princesse belge, et il accumulait les liaisons qui n’avaient pour lui aucune importance. Déprimé, solitaire dans son pavillon de chasse de Mayerling, il tua, en 1889, la compagne de sa dernière nuit, la baronne Vetsera, avant de se donner la mort. Pour lui la baronne ne représentait rien ; il avait simplement eu besoin d’une partenaire sexuelle pour se suicider, et elle avait accepté et l’acte sexuel et la mort, éblouie que le prince héritier avait jeté sur elle son dévolu.
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L’identification de Freud à Moïse, devint de plus en plus évidente au cours des dernières années. Freud réinterprétait le Moïse de Michel-Ange pour montrer qu’au lieu de briser les tables de la Loi, Moïse avait apaisé sa colère pour le plus grand bien de son peuple. Freud considérait donc Moïse comme un homme luttant victorieusement contre ses passions au nom de la raison et de la cause à laquelle il s’était consacré. Freud s’identifiait étroitement à ce Moïse, le prophète incompris de son peuple, capable de métrise sa colère et décidé de continuer de mener son peuple vers la terre promise.
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Quelle est la cause de cette paralysie ? Pourquoi les interlocuteurs de Claudine Vegh ont-ils, comme elle-même, dressé un mur de silence dès qu’ils ont vécu la perte de leurs parents ? Claudine Vegh nous parle du choc qui fut sans doute à l’origine de son silence. Comme ses parents, pressés par la femme qui allait l’adopter de se séparer de leur seule enfant, hésitant à partir, la petite claudine insista : « Partez vite, partez vite, moi je reste ; »
Je pense que la fillette n’aurait pas accepté de rester avec sa bienfaitrice si elle avait été certaine de ne jamais revoir ses parents. Si elle avait cru qu’elle risquait de les perdre à jamais, elle aurait voulu à tout prix rester avec deux. Elle a donc hâté son départ pour abréger une séparation qui, autrement, l’aurait anéantie. Si elle avait pris le temps de leur dire « au revoir », elle n’aurait pu se décider à se séparer d’eux. Pour qu’elle put l’accepter, la séparation, dans son esprit, ne devait être que temporaire.
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Janusz Korczak, de son vrai nom Henryk Goldzmit, était un descendant de deux générations de Juifs cultivés qui avaient rompu avec la tradition judaïque pour s’assimiler à la culture polonaise. Son grand-père était médecin jouissant d’une haute réputation et son père un avocat connu qui avait fait une brillante carrière. Selon toutes les apparences, le petit Henryk commença sa vie dans des conditions très confortables dans le milieu de la haute bourgeoisie aisées à laquelle appartenaient ses parents. Pourtant il connut très tôt des difficultés émotionnelles. […]. Il n’avait que onze ans quand son père commença à souffrir de sérieux troubles mentaux qui, finalement, nécessitèrent son internement dans un hôpital psychiatrique. Henryk venait d’avoir dix-huit ans quand son père mourut. Le déclin du père avait entraîner pour la famille de grandes difficultés économiques.
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Les premières œuvres littéraires à m’avoir fortement influencé furent les contes de fées que ma mère d’abord, me raconta, puis que je lus tout seul. […]. Comment ces contes de fées sont-ils devenus si important pour moi ? Le fait qu’ils m’ont été raconté par ma mère y est certainement pour beaucoup. On voit ici la façon dont nous sont transmises les œuvres littéraires ajoute à la signification qu’elles peuvent avoir pour nous. Les parents qui veulent approfondir leurs relations avec leur enfant peuvent y parvenir en lui faisant la lecture.
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