AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 99 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Polar vraiment original, tant par l'histoire que par le style. Dodgers raconte le périple de quatre gamins à travers les Etats-Unis . Un périple dont le but est de tuer un juge qui menace de témoigner contre leur boss .
Vous vous doutez bien qu'ils n'ont pas eu cette brillante idée tout seuls ! Il s'agit d'un ordre (que dis-je, une demande polie , une mission ...)
Au départ , ils sont quatre ...
East , quinze ans , est "chef-guetteur " devant une taule, ( une boite , bref ,une baraque) où l'on vend et consomme de la drogue quand, des flics surgissent et ruinent tout le business de son oncle .
Il n'a pas assuré , désormais , il a une dette ...
Il y a Ty : le demi- frère , 13 ans ( dans la rue depuis ses 9 ans et un moral de tueur ) , Walter un peu en surpoids, qui fait des faux-papiers , et Mickaël chargé de les "baby-sitter".
Quatre gamins : pas beaucoup d'argent, un vague plan, un monospace bleu sensé passer inaperçu , et pas beaucoup d'expérience du vaste monde...
Ces petits pieds nickelés sont blacks. Ils viennent des quartiers chauds et sont drôlement dégourdis . Oserai-je avouer que je les ai trouvé terriblement attachants même si c'est des apprentis tueurs ...?
Alors, est-ce réaliste que des mineurs partent en solo zigouiller du témoin et conduisent un monospace ?
Je ne sais pas , je ne suis pas américaine. Et j'ai envie de dire: je m'en fous !
Je m'en fous parce que l'auteur me raconte vraiment une histoire et que j'y crois .
Là, l'important n'est pas le détail mais la façon dont on raconte. Bill Beverly écrit de façon originale et rythmée . Certaines phrases sont parfois courtes ( article/nom commun/adjectif ). C'est haché, âpre, et poétique .
C'est un road trip, un voyage initiatique qui parle de déterminisme social, de racisme, d'enfances minables et volées mais ce n'est pas misérabiliste, juste noir, poétique , et un peu implacable .
Tarantino en ferait un film formidable , mais vous allez me dire que je vois du Tarantino partout ...
Commenter  J’apprécie          363
Un roman noir américain plébiscité par les plus grands dont Donald Ray Pollock + un road trip au travers des États-Unis + une traduction magistrale + un premier roman annonçant le début d'une flopée d'autres du même calibre + un format parfait (l'odeur et la forme d'un livre sont essentiels pour un lecteur chevronné) = un coup de coeur ! Dodgers est assurément à mettre dans le top de cette année aux côtés de Fausse Piste, Les Maraudeurs, le chant de la Tamassee et Bull Mountain ! Vous ne pouvez pas le manquer !!

Bill Beverly nous livre son tout premier roman mais on peut en douter en voyant la qualité tant de l'intrigue que du style ! En effet j'ai été complètement happée par cette écriture vraiment poétique, sublime, philosophique à l'image du voyage initiatique qui se joue entre les pages. La traduction de Samuel Todd est vraiment incroyable car il a su garder le rythme soutenu, tendu de l'ensemble du roman tout en gardant l'empreinte de cette plume magnifique. Je n'ai pas assez de superlatifs pour dire à quel point j'ai aimé me plonger dans ce récit !

En effet ce roman n'est pas qu'un simple roman noir ou roman policier, il s'agit d'un véritable roman d'apprentissage où le héros - East - va devoir affronter ses peurs, le sang sur ses mains, ses choix. Je me suis vraiment attachée à lui car malgré ses défauts, il garde la tête froide, il continue à avancer, il trace sa route. A ses côtés vous retrouverez le mystérieux Ty, le frère cadet d'East, jeune loup enragé de la gâchette; Walter le lourdaud qui sera pourtant d'un sang froid exemplaire dans les moments clés du roman et Michael Wilson l'aîné de la traversée qui se révèlera être un vrai boulet, irresponsable. Quatre jeunes dans un monospace bleu sur les routes avec un objectif : tuer.

Ce road trip est extrêmement bien ficelé car malgré le fait que les États défilent, que ni le lecteur ni les personnages n'ont le temps de s'y poser pour observer les lieux; l'auteur rend hommage à chaque atmosphère inhérente aux lieux. C'est un très beau portrait d'une Amérique à la dérive que ce soit dans les grandes villes comme Las Vegas ou Los Angeles ou dans les petits patelins de l'Iowa ou de l'Ohio.

Chaque page tournée, chaque kilomètre effectué vous rapproche du dénouement. Vous serez surpris par les rebondissements, vous ne voudrez pas quitter ces petits voyous mais vous saurez en ayant fini ce livre que vous venez de découvrir une perle rare, un grand écrivain, une merveilleuse plume.

En définitive, quel magnifique coup de coeur pour ce livre à classer parmi les géants !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          160
Employés dans des fonctions subalternes, souvent ingrates, les enfants font office de guetteurs avant de gravir les échelons de l'univers impitoyable des gangs. Des enfants soldats qui opèrent au coeur de nos cités dites civilisées en renonçant rapidement aux notions de l'enfance pour s'insinuer dans un monde d'adulte dénué de toutes valeurs morales. Avec Dodgers de Bill Beverly nous allons suivre le destin de deux jeune frères devant accomplir un périple à travers tous les Etat-Unis afin d'éliminer un adversaire acharné du gang auquel ils sont affiliés.

A Los Angeles, East, quinze ans, dirige déjà une équipe de gamins chargés de surveiller les Boîtes, petits univers interlopes de la dope, où officient dealers et toxicos déjantés. Mais leur vigilance est mise à mal, les flics débarquent et une fusillade éclate avec la mort d'une fillette au compteur. La Boîte est fermée et East doit se racheter auprès de son oncle. Il faut dire que ce dernier, dans le collimateur de la justice, est aux abois. Pour s'en sortir, il faut éliminer un juge, témoin dans une procédure impliquant les caïds du gang. Et c'est à East de s'en charger. Mais le travail est plus complexe qu'il n'y paraît car la cible se trouve dans le Wisconsin. Et puis il y a Ty pour l'accompagner, son petit frère complètement déjanté ainsi qu'un étudiant bidon et un faussaire obèse plus malin qu'il n'y paraît. Sans arme, munie de papiers bidons et d'un peu de liquide, l'équipe quitte L.A. à bord d'un monospace lambda pour traverser discrètement tout le territoire. Au fil des kilomètres qui défilent, l'ambiance devient de plus en plus tendue. Et le plan est loin de se dérouler comme prévu.

Avec Dodgers de Bill Beverly, on pense immédiatement à Clockers, grand roman de Richard Price, car outre la résonance similaire dans le titre, on y retrouve le même univers de gangs impitoyables où les enfants n'en sont déjà plus et auxquels les adultes leurs attribuent des responsabilités qui scellent à tout jamais leur destinée. Il y avait Strike, le dealer amateur de trains miniatures, il y a désormais East, quinze ans, guetteur pour le compte de son oncle qui dirige toute une série de taules où viennent se défoncer une horde de toxicos. On baigne dans cette incertitude d'un destin mutilé où la mort survient à tout moment dans une équation étriquée qui ne laisse place à aucune porte de sortie. Par le biais du portrait poignant de East on perçoit, tout au long du récit, cette notion d'enfermement. Que ce soit dans l'univers de la Boîte qu'il surveille, dans ses obligations vis à vis du gang, dans la boîte en carton où il dort ou dans cet habitacle au travers duquel il entrevoit toute l'immensité d'un pays dans lequel il ne se reconnaît pas.

Une fois sorti du ghetto, on s'engage dans un voyage qui n'a rien d'initiatique, puisqu'au bout de la route, la mort d'un homme est déjà programmée. Une certitude qui taraude les membres de l'équipe effectuant ce périple morbide au bout duquel personne ne sortira grandit. Pourtant la majesté des paysages touche le gamin en proie aux doutes. Mais pour contrecarrer son incertitude quant au bien-fondé de sa mission, son oncle lui a adjoint, comme une ombre mortelle et silencieuse, son petit frère Ty. Tout à l'opposé de l'aîné, Ty possède cette froide détermination d'un tueur qui ne se pose aucune question. Son univers oscille entre la virtualité violente des jeux vidéo et la réalité de la rue. de la console au pistolet, il n'y plus de frontière et plus aucune règle. Dès lors, la confrontation entre les deux frères semble inéluctable, comme une éternelle et tragique malédiction fratricide à l'image de Caïn et Abel. En arbitre instables et neveux, les deux autre membres du groupe alimentent encore davantage cette tension narrative que l'on perçoit tout au long d'un périple jalonné de péripéties singulières et parfois brutales.

Road trip funèbre, roman noir oscillant parfois sur le registre du thriller le lecteur sera déconcerté par les trames d'un récit qui se révélera plus surprenant qu'il n'y paraît. du voyage à la fuite, de la fuite au vagabondage il n'y a qu'un pas jusqu'à l'oubli. Et l'on se prend à espérer une espèce de rédemption qui pourrait s'opérer dans la désagrégation d'un personnage touchant que l'on se surprend à apprécier. Car East perçoit dans la désincarnation de ces territoires fantomatiques qu'il a traversé, l'éventualité d'une régénération possible.

Une écriture classique empreinte d'un certain lyrisme poétique marquant parfaitement les affres de personnages tourmentés et les désenchantements d'un pays où une once de ce rêve américain réside peut-être au détour des routes empruntées, dans un bled paumé de l'Ohio.

Singulier, impitoyable, Dodgers est un premier roman brillant et marquant
Lien : http://monromannoiretbienser..
Commenter  J’apprécie          110
East a failli. A 15 ans, il était devenu un pro du guet autour d'une planque de deal. Les yeux sans cesse aux aguets, filtrant les allers et venues, triant le bon grain de l'ivraie. Il a suffi d'une descente de flics pour que sa vie vacille. Il doit maintenant se racheter, parcourir l'Amérique d'Ouest en Est pour abattre un juge. On lui donne un monospace et on lui alloue les services de trois comparses. Il découvre avec stupeur que Ty, son frère fait partie du voyage. Deux ans de moins que lui, mais un sérieux grain en tête. C'est décidément un bad trip qui s'annonce…

« Dodgers » est le premier roman de l'américain Bill Beverly. Et quel roman ! L'auteur « a grandi à Kalamazoo (Michigan) et fait ses études à l'Université de Floride. Il enseigne la littérature américaine à la Trinity Washington University et vit dans le Maryland ». Ce premier roman noir est d'une qualité exceptionnelle. Dès le départ, on est happé par l'écriture qui vibrionne, les métaphores qui portent l'intrigue, donnent à la noirceur d'ensemble un souffle, une dimension presque aérienne, venant transcender sa densité qui semblerait souvent bien lourde.
C'est un road trip à travers les Etats-Unis que conte l'auteur. Bien loin d'un voyage idyllique, de la découverte des grands espaces et de la liberté que ceux-ci pourraient procurer, les pérégrinations d'East et de sa bande ont davantage à voir avec la déshérence de mômes perdus, entre l'enfance volée et la vie adulte qu'ils essaient de conquérir à la force des poings. le road trip vire sans surprise au bad trip aiguillonné par une quête sanglante. Que trouveront-ils au bout de la route ? Que cherchent-ils, enfermés dans un monospace à la dérive ? Sont-ils en quête d'une libération, ou sombrent-ils dans une lente déréliction ? Peut-on se libérer de ses chaînes ? Quoi qu'il en soit, la mort est inscrite dans le programme, à une étape ou une autre.

L'écriture, emplie d'une poésie tragique, vient sublimer la douleur, en saisir et affiner les contours, presque jusqu'à la diluer dans les vapeurs d'une encre noire. « Lorsqu'il se réveilla, ça jaillissait de lui comme du magma, comme la lave d'un volcan qui aurait percé la roche, et ça coulait sur son visage. L'oeil au beurre noir en crue. […] Il sanglotait jusqu'à plus soif. Il savait que ça ne changerait rien. Pas un mot, pas une image, pas une idée. Un simple tour que lui jouaient ses muscles, une libération des glandes. » (p. 249). L'écriture magnétique et puissante maintient le lecteur en haleine jusqu'au bout.
« Dodgers » est un premier roman noir bouleversant, qui réserve bien des surprises vers la fin.
Commenter  J’apprécie          30
Dans un ghetto quelconque de Los Angeles, East, gamin de quinze ans, est chef des guetteurs devant un bâtiment où l'on vend et consomme de la drogue. Un jour tout dérape. Les flics débarquent et une jeune fille meurt sous le feu croisé.
East et quelques autres arrivent à fuir, mais le chef lui en veut car ses guetteurs ne l'ont pas averti plus tôt. Pour se racheter, il devra aller dans le Wisconsin pour aider à exécuter un juge qui en veut au chef du gang. le voilà parti avec 3 autres gars, en voiture et avec de l'argent en espèces pour ne pas laisser de traces, où un minimum. Et le minimum, … ils n'en seront pas capables.
En film, ce serait un terrible road movie familial.
L'action et l'histoire se suivent bien. Très peu de temps morts. On en vient à aimer ce gamin qui essayent de s'en sortir alors qu'il a une famille qui a éclaté et que tout ne tourne pas rond pour lui.
Assez curieusement, j'en avais un peu peur, mais on ne tombe pas dans la parfois mièvrerie de ce style d'histoire ou dans les poncifs classiques, même s'il y a quelques morts. On a une belle écriture simple pour une bonne intrigue simple avec quelques retournements de situation.
On a envie de savoir jusqu'au bout ce qu'il va lui arriver et je sors de cette lecture satisfait.
Commenter  J’apprécie          20
"Dodgers " est l'histoire d'un gang d'adolescents dans les quartiers d'Amérique là où subsistent l'enfer et la violence.

C'est un véritable roman noir car l'auteur, Bill Beverly, nous dévoile un road trip rudement ficelé.

J'ai suivi avec intérêt le héros East; fort, courageux et n'ayant peur de rien.
Entouré d'autres jeunes, Ty, Walter et Michael Wilson, ils vont sillonner ensemble les routes des États-Unis dans un vieux monospace usé.
Tous ont une mission c'est de tuer.

L'écriture est superbe et je suis étonnée qu'il s'agisse de son tout premier coup d'essai; l' intrigue est savamment dosée.



J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture.Je me suis imprégnée de chaque endroit décrit par Bill Beverly; j' ai découvert de très beaux endroits même si le danger guette ces jeunes.

" Lorsque les autres se réveillèrent et commencèrent à pester, la tristesse s'empara d'East. Ils s'étirèrent en exhalant leurs haleines nocturnes. Bientôt, ils seraient de nouveau sur son dos. Une montagne orange en forme de cheminée se profilà sur le côté et, tout en la dépassant, East examina ses couches érodées et la salua. Un secret."

" Dodgers" est un roman trépidant et les personnages sont sans cesse en quête de quelque chose. Tout va très vite si bien que je ne me suis point lassée de cette histoire. Des rebondissements ne font que s'amplifier au fil des pages et la tension est à son paroxysme.

Alors vous lecteurs, prenez plaisir à suivre ces jeunes paumés parfois surprenants et découvrez cet auteur dont la plume est poétique et électrique.
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
Commenter  J’apprécie          20
Il y a des romans qui vous marquent, qui vous collent à la peau. Et Dodgers en est un ! Quelle claque ! Je sortais de ma lecture de Yaak Valley, Montana qui m'avait kidnappé pendant plus de cinq jours et j'avais peur d'enchainer sur une autre lecture aussi âpre. Je ne sais pas pour vous, mais j'essaie d'équilibrer mes lectures. Raté ce coup-ci. J'ai jeté mon dévolu sur ce premier roman, Dodgers (à nouveau un premier roman!) sans avoir souvenir de la quatrième de couverture. Pire, j'ai même dans mon esprit confondu l'histoire avec un autre livre.

Chose étrange, j'ai cherché désespérément ce roman pendant tout mon séjour au Québec en bouquinerie. Je me dirigeais machinalement vers le rayon Policiers/Polars pour lui. Et je suis revenue bredouille. Une semaine après mon retour, j'ai craqué et je l'ai acheté en librairie avec deux autres romans.

J'ai donc plongé dans cette lecture sans avoir aucune idée de l'histoire, des personnages et j'ai adoré ! Que dire ? J'ai plongé et je ne l'ai plus lâché. Je l'ai emporté partout, jusqu'à lire dans l'ascenseur de mon boulot. Accro.

Los Angeles – Californie. East (Easton) a 15 ans et bosse pour son oncle. Il est le chef des guetteurs devant la « taule », une maison où l'on vend et on consomme toutes sortes de drogues, dans un ghetto de Los Angeles. L'école est un lointain souvenir. le gosse, grand, maigrichon, la boule à zéro, est très sérieux et consciencieux. C'est un taiseux. Il ne se mêle pas aux autres. Mais un jour les flics débarquent, ses sous-fifres, censés monter la garde, ont disparu et lors des échanges de tirs, une gamine qui l'asticotait au même moment est tuée. La taule est fermée. East doit rendre des comptes à son oncle – celui-ci lui annonce qu'il peut se racheter s'il accepte une mission très particulière : aller éliminer un juge, témoin compromettant, qui se cache dans le Wisconsin. East n'a pas d'autre choix que d'accepter. L'adolescent qui vit avec sa mère, apprend qu'ils seront quatre à faire le voyage, dont son demi-frère, Ty, âgé de 13 ans et déjà un assassin expérimenté. East doit laisser son arme et ses papiers et ils doivent voyager par voiture pour éviter d'être repérés. Au volant, Michael Wilson, un étudiant bavard qui va à la fac. Mais son unique objectif est de développer un réseau de vente de drogues, les étudiants étant de gros consommateurs. Michael est en charge de l'équipe – on lui a confié l'argent liquide nécessaire à pourvoir à l'ensemble de leurs dépenses. le quatrième larron est un autre jeune adulte gros, plutôt futé, prénommé Walter.

Et c'est à bord d'un monospace bleu familial, que l'équipe quitte le soleil californien pour rentrer à l'intérieur d'un pays dont ils ignorent tout. Sans armes, avec de faux papiers (East devient Antoine Harris), et quelques dollars en poche, les quatre loustics font route. Mais l'ambiance est plus que crispée. Ty ne dit pas un mot, collé à son jeu vidéo – et East préfère le silence aux bavardages inutiles de ses équipiers de mauvaise fortune. East n'a jamais quitté son quartier, d'ailleurs, il est même incapable de lire une carte ou situer son quartier sur le guide routier de Los Angeles. Très vite, les paysages changent, les températures chutent et les Grands Lacs accueillent ces quatre jeunes hommes noirs avec suspicion.

L'ambiance, déjà crispée entre les quatre compagnons, tourne rapidement au vinaigre et rien ne se passera comme prévu.

Que dire ? Que le personnage d'East m'a carrément happée ? Impossible de le quitter – ce gosse des ghettos, qui a 15 ans, en parait trente ? Qui envoie de l'argent à sa mère mais préfère vivre dans un préfa à l'abri des regards ? Qui tente de se rapprocher de ce jeune frère, qui a quitté la maison à l'âge de 11 ans et dont il n'avait plus de nouvelles depuis presque un an ?

Bill Beverly a réussi un tour de force, puisque je n'ai jamais réussi à deviner la suite des évènements – j'ai eu beau m'imaginer la scène – l'arrivée dans cette petite ville du Wisconsin, l'assassinat du juge, le retour à Los Angeles – rien ne se passe comme prévu et surtout cette virée macabre prend une toute autre tournure : un voyage initiatique pour le jeune East qui va le révéler à lui-même et lui faire comprendre que le monde est nettement plus vaste que son quartier des Boîtes et qu'il doit apprendre à exister pour lui-même.

SUITE SUR MON BLOG
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Super bien, j'ai adoré le road movie version huis-clos et la fin en survie solitaire.
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (217) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}