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Citations sur Babel-ville (9)

Bien sûr, vous connaissez cette devinette? Quelle différence y a-t-il entre un Youpin, un Juif, et un Israélite? Non. Vous ne savez pas? Simple pourtant. Un Youpin habite Belleville, un Juif loge dans le secteur du Carreau du Temple et un Israélite réside dans le 16è (Neuilly est accepté... à la rigueur.)
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Le quartier latin à Paris est une terre de passage, de flâneries. Inspiration. Contact. On passe. Les Champs-Elysées ? Un lieu de visite. On visite. La rue Blondel ? Un bordel. On baise. Seuls à Paris, une partie du XVIe (mais oui !) et Belleville restent des terres d'Asile.
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Des immigrés, Belleville en a connu d'autres. Pendant l'entre-deux-guerres, les vagues arméniennes et grecques échappées aux massacres turcs, les Juifs d'Europe de l'Est, rescapés des tueries des colonels pollacks, des hobereaux hongrois ou des fascistes roumains, escortés des survivants des Brigades Internationales dans les mois qui précèdent les tueries de 39-45.
Des Juifs à cette époque il en reste encore quelques uns. Persécutés, porteurs de l'étoile jaune, déportés pendant l'Occupation, rares survivants trop âgés pour quitter le quartier , que leurs descendants ont abandonné depuis belle lurette.
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Chaligny eut un regard vers le fauteuil roulant. Le vieux suivit son coup d'oeil.
- Ça ? Le sucre.
- Diabète?
- Non! J'ai été renversé par un camion qui transportait du sucre.
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Le "Mur des Fédérés" où les Versaillais clôturent la boucherie de la Commune et le groupe sculpté -bien modeste- qui la commémore. Edifice situé dans le même square, à 100 mètres du couple sinistre incarnant le "Déclin". Un ensemble ou, dans la pierre tendre et blanche, les visages disparaissaient peu à peu dans le brouillard des ans. Et pour souligner la vanité du combat, une épigraphe due à ce grand dadais lyrique de Victor Hugo:
"Ce que nous demandons à l'avenir, ce que nous voulons de lui, c'est la Justice, ce n'est pas la Vengeance."
Sacré Hugo, c'est plutôt une épitaphe qu'il fallait écrire là, par exemple:
Ci-gît la Commune. Ci-gît un rêve fou, un rêve un instant éveillé, mort assassiné d'avoir trop rêvé.
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Et vous, les femmes, les nanas, les dures-mais-tendre du M.L.F., les tendres-mais-lucides du Women's Lib, à vos Slips ! Prêtes ? Partez. Mais non, halte, stop ! Ne partez pas. Eliminées les dures, disqualifiées les tendres, exit les sportives ! Elles n'avaient pas leurs sticks de rouge à lèvres "J'aurai ta peau", le rouge qui marque, le gros rouge qui tache, le rouge qui attache vos amants à vos pas.
Ritournelle.
Jingle. Jungle.
Il grinça des dents, chercha une autre station, trouva une autre ritournelle.
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C’est pas le Pérou, mais je m’en sors. À par ça, que me voulez-vous ? La concierge m’appelle Amin Dada, les gens du coin me traitent de bougnoule, le racisme c’est con mais ça existe, alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Tuer les Blancs ? Leur cracher à la gueule ? Y sont blancs ? Y sont cons ; y sont noirs ? Y sont cons ; Y sont juifs ou arabes ? y sont cons pareil. Alors pour en sortir, une seule solution : « Mort aux Cons ! » Mais mort aux Cons c’est encore du racisme, alors…
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Il neigeait sur Paris, il neigeait sur le monde. Une neige rouge et folle qui ravageait la terre. Neige de désespoir sur les goulags du globe, les goulags intra-muros de l’U.R.S.S., les goulags exportés des Américains. Il neigeait sur le Chili, sur l’Argentine, sur les républiques de bananes et les bagnes de l’Asie, flocons de sang, flocons de cendres, moussons d’hémoglobine, cascades de sang sur les Juifs, les Arabes, les Nègres, ceux du Moyen-Orient, d’Afrique, ceux de partout et ceux de nulle part. Il neigeait.
Cela dit, la radio ne mentionnait pas de désastres spéciaux. Bien sûr, la marée noire tuait les oiseaux, les rochers et les fleurs. Les brigades rouges confondaient fascisme et révolution, les Russes menaçaient les Américains qui menaçaient les Russes qui… Du banal, du quotidien.
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Un homme se signe, une femme psalmodie, la foule s’écarte, un flic salue. Des portières claquent. Et la foule, doucement, se liquéfie, se dissout, s’amenuise, et les badauds restent à six, à quatre, et puis « s’il n’en reste qu’un… » Un qui essaie de faire vivre, durer l’événement, le dialogue avec les policiers.
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