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EAN : 9781719980050
292 pages
Auto édition (31/08/2018)
4.45/5   11 notes
Résumé :
Imaginez.
La journée s’achève, vous venez de quitter votre travail et vous profitez des embouteillages pour réfléchir, pour divaguer. Vous vous demandez ce qu’il y a dans le réfrigérateur, ce qui va passer à la télé et comment vous occuperez votre soirée. Vous pensez à vos petits problèmes du quotidien, à ce boulot qui ne vous plaît pas. Vous êtes préoccupé au point de ne plus observer les gens dans leur voiture autour de vous.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tout va péter ! le lecteur en est informé dès les premières pages. Raconté par un témoin en fuite d'existence, ce bouquin épluche méthodiquement les états d'âme et les attitudes d'une poignée d'humains dans le contexte terrible d'une apocalypse imminente.
C'est aussi une description très réaliste, et très juste je pense, de la fin d'un monde, le nôtre.
Dans ce récit, chaque comportement, qu'on le qualifie de « profondément humain » ou de « salement bestial », semble banalement dérisoire. Dans ces pages, Il n'existe pas de lendemain… Pourtant, l'auteur nous propose, ou plutôt nous impose, l'idée que le temps présent, même s'il ne dure que 24 heures, est aussi important qu'un futur imparfait. Il fait tout pour nous le prouver… Et même parfois il y parvient.
C'est enfin et surtout un voyage dans les cogitations tortueuses d'un homme blessé, désespérément désabusé qui s'accroche à une plume bien plus salvatrice à ses yeux qu'une bouée qui lui permettrait simplement de continuer à flotter entre deux eaux.
La mort est partout, la vie aussi. Ces deux-là cohabitent tant bien que mal. L'une ne saurait exister sans l'autre. le personnage ne sait pas quoi choisir, le lecteur non plus.
D'ailleurs, à mes yeux, le personnage central de cette histoire est mort depuis longtemps. Sara, la petite fille condamnée, est omniprésente, c'est le fil rouge du récit. Elle n'est pas le prétexte, elle est la cause. Cause d'une blessure béante qui ne peut cicatriser. Rémy n'a pas le droit d'abandonner sa soeur une seconde fois. Ni de gratter une fois de plus chez les autres, les justifications de sa propre fuite et de sa lâcheté. Il doit se guérir de cette souffrance qui lui encombre les tripes, il doit sauver ce qu'il subsiste de Sara en lui. En fait et c'est contradictoire, c'est Sara qui le sauve.
Il doit faire la paix, avec lui, avec elle, avant l'oubli, avant le grand vide, avant la renaissance.
À plusieurs reprises l'auteur fait référence à la théorie de Kübler-Ross. Il tente même de faire un rapprochement, un peu maladroit, entre l'itinéraire de Rémy et la compréhension de ce processus de deuil. le cheminement du personnage est bien moins rigide que la fameuse théorie. Il saute des étapes, il repart en arrière et surtout le seuil de l'acceptation qu'il nous propose est bien loin de celui décrit par la psychologue suisse. Dans « La vague », le monde n'explore pas sa phase de deuil, il affronte une mort prochaine et inévitable. Mourir dignement en prenant acte de l'événement traumatique, on s'éloigne beaucoup de Kübler pour se rapprocher très près de Cyrulnik… On pense à la résilience : Se reconstruire, même si ce n'est que pour quelques jours. Rémy a besoin de ça pour accepter sa disparition. On ne détruit pas un être déjà en ruine. Les « Condamneurs à mort » soignent les condamnés avant de les exécuter. C'est paradoxal, stupide, mais c'est comme ça. L'homme aime jouer les humains lorsqu'il s'applique à prendre des décisions qui ne le sont pas.
Remy, le narrateur, c'est notre vieux monde à lui tout seul. Il est fatigué, blasé, cynique, individualiste. Bien sûr, « Rémy le vieux monde » se pose encore plein de questions. Des faciles, des difficiles, des sans réponses, des trop tardives. Il se connaît bien « Rémy le vieux monde », depuis le temps qu'il se pratique. Il parvient à appréhender ses faiblesses et ses peurs, il accepte de plaider coupable. « Rémy le vieux monde » est capable de lâcheté, d'indifférence, de cruauté, de maladresse, mais il est aussi capable d'admirer ce qui est beau même s'il trouve cela ringard, il est capable d'accomplir ou de dire de chouettes choses, et même d'être héroïque, comme ça, discrètement, pas pour les autres, rien que pour lui, histoire de pouvoir se regarder dans le miroir de son âme, quand l'arbitre décidera que la partie est terminée. Histoire de se surprendre aussi.
Rémy peut agacer par son discours, par ses réflexions sur cette société à laquelle nous appartenons, il peut aussi arracher des larmes par ses mots. On se sent visé parfois, on se dit : « Merde ! Il n'a pas tort le Rémy »
Pour l'auteur, tout au moins dans ce livre, la construction d'un Nouveau Monde passe que par la rédemption. Notre société agonisante accouchera dans la douleur, dans la souffrance et dans les larmes, d'un bébé monde qui pleurera ses parents morts en couche.
Il n'y avait pas d'alternative. Notre vieux monde a tué ou laissé tuer tant d'innocents au nom de la justice, de la religion, de la bêtise, de l'intolérance… Plein de prétextes qui ne tiennent vraiment pas le coup devant la mort d'un enfant.
Le vieux monde doit payer pour ce qu'il a fait.
Il se dégage de ce livre un profond humanisme, un amalgame compacté d'amour et de répulsion pour l'être humain. On trouve de belles leçons de vie improvisées par des personnages de rencontre. Elles pourraient nous paraître « gnangnan » et peut-être qu'elles le sont, l'auteur en est conscient. D'ailleurs, par la narration de son personnage, il nous le fait savoir. Mais il ne tranche pas, il voudrait y croire, il n'y arrive pas tout à fait.
Mais comme disait le grand Jacques : « A tout faire, je préfère être un mec gentil et plein d'espoir qu'un abruti méchant et sordide. »
Aussi étrange que ça puisse paraître, ce long et terrible monologue de mort, ce bilan préapocalyptique porte un message d'espoir sur l'homme et sur sa capacité de « vivre encore ».
Seul bémol, très léger, l'épilogue. Il me semble que ces six pages tombent dans le piège moraliste et didactique que le roman dans son intégralité avait su éviter. Je me demande si « Savoir » l'après était utile. ( ?)
Vous l'aurez compris, j'ai réellement apprécié ce bouquin. D'accord Brice Bigaré, je le reconnais, je ne respecte pas le contrat. J'avais promis : Pas de prose complaisante, rien que du cash… C'est de votre faute, il ne tenait qu'à vous de pondre un bouquin médiocre… J'aurais écrit : « Livre nul et mal torché ! Passez votre chemin ». Mais ce n'est pas le cas.
Car en plus, c'est bien écrit… le style est agréable, nerveux, moderne, et comme le dit mon fils de 12 ans lorsqu'il parle de ses BD : « ça se lit facile ! » Oui, on ne peut qu'en vouloir à cet auteur. D'abord pour une nuit presque blanche passée à lire un livre noir plutôt que de dormir sagement dans ses draps blancs, ensuite parce que l'on ne peut sortir indemne de cette lecture. Elle nous touche au plus profond de ce que nous sommes, des êtres imparfaits doués de raisons qui doivent se tenir prêts pour le jour du grand chambardement, quel que soit l'aspect qu'il aura. En quelque sorte, ce bouquin peut nous aider à nous préparer.
Lien : http://www.jeanbjouteur.net/..
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Un astéroide va percuter la Terre et tous les comportements humains vont subir de grandes perturbations.Ce qui m'a intéressée dans ce roman,ce sont les nombreux questionnements qui le traversent,l'auteur ayant la bonne idée de ne pas juger ,de ne pas décider par exemple,de qui doit vivre ou qui doit mourir.La notion d'Humanité est au coeur du récit,l'homme ordinaire devenant héroique ou son instinct de survie l'entrainant à des actes peu glorieux mais tellement humains.On y croise des gens ordinaires que la peur,l'amour,la haine.....vont animer.Je recommande ce roman à ceux qui ont envie de lire une histoire exceptionnelle,qui pourrait bien se concrétiser un jour.
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Le commentaire de Cathy (pour la France) :
Un soir, coincé dans les embouteillages, Rémy Bemaire apprend aux informations qu'il ne lui reste qu'une semaine à vivre. La fin du monde est proche, lui qui vit sa vie au jour le jour sans entrain, qui a des rancoeurs envers ses parents, va voir sa vie radicalement changée, enfin sa façon de vivre sa vie. La lecture de ce roman a été pour moi une très bonne surprise, l'histoire que l'auteur nous raconte est vraiment hors du commun, pour une fois, on suit des personnages avant une apocalypse. J'ai aimé découvrir les changements qui s'opèrent dans le comportement de Rémy, il est métamorphosé, les gens autour de lui deviennent incontrôlables mais lui m'a paru serein et déterminé. L'auteur a une très belle plume, très agréable et pleine d'imagination, une fois commencé ma lecture, il m'a été impossible de m'arrêter, j'avais tellement envie de connaître la fin de cette histoire. Merci Brice Bigaré, pour le très bon moment de lecture que vous m'avez fait passer. Je ne veux rien vous dire de plus sur l'histoire, je veux vous laisser le plaisir intact de la découverte.

Le commentaire de Martine (pour le Québec) :
COUP DE COEUR
La vague, c'est l'histoire d'un homme désabusé, épuisé et ruiné qui n'a plus le goût de vivre sa vie dans la société actuelle. Rémy est dans un gros questionnement professionnel, personnel et financier. C'est un homme qui se questionne beaucoup puis arrive l'annonce de la fin du monde, notre protagoniste va s'enfermer sur lui-même, étant seul dans la vie, il n'aura qu'à gérer cette éminente fin de l'humanité, en solitaire. Il est seul dans la vie, puisque sa relation avec ses parents est négative, il ne les aime pas et n'a pas de femme, ni d'enfant.
C'est lors d'un événement tragique, qu'il se retrouve sur la route et qu'il va commencer son périple vers la fin du monde. Il fera des rencontres qui lui permettront de comprendre des choses, des rencontres percutantes avec une ado rebelle, un homme courageux, et une femme qui a un grand coeur. Chacune de ces personnes permettra à Rémy de s'améliorer, de se découvrir.
Un très beau récit qui m'a vraiment plu surtout avec l'axe de la psychologie des personnages que l'auteur a mis de l'avant tout au long de son histoire. Brice Bigaré a une plume sensible, vivante et réaliste. Il a créé des personnages qui m'ont bouleversée, je les trouve tous adorables et surtout bien définis par l'auteur. le lecteur peut se dresser un tableau visuel tout au long de l'aventure de Rémy.
C'est un roman que je recommande chaudement puisque c'est un coup de coeur, et aussi, je vous conseille de prendre le temps de lire cette plume, celle de Brice Bigaré.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Cette semaine, j'ai terminé la lecture de la Vague, de Brice Bigaré. Une histoire qui me laisse sans voix, pensive sur notre humanité.

Mon coup de coeur pour ce livre est multiple.

Je le recommande à tous ceux qui aiment les « beaux » drames. Ceux qui mêlent des moments magnifiques d'amour, de fraternité, mais aussi ceux où est présente l'horreur bien réaliste issue des pires facettes de notre humanité. Celle qui veut survivre à tout prix. Une lecture belle, effrayante, réaliste qui m'a totalement convaincue !
Lien : https://leshistoiresdesolene..
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