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Anatèm tome 1 sur 2
EAN : 9782253260448
800 pages
Le Livre de Poche (13/10/2021)
4.06/5   159 notes
Résumé :
Fraa Érasmas est un jeune chercheur vivant dans la congrégation de Saunt-Édhar, un sanctuaire pour les mathématiciens et les philosophes. Depuis des siècles, autour du sanctuaire, les gouvernements et les cités n’ont eu de cesse de se développer et de s’effondrer. Méfiante vis-à-vis de ce monde extérieur violent, la communauté ne s’ouvre au monde qu’une fois tous les dix ans. C’est lors d’une de ces courtes périodes d’échanges avec l’extérieur qu’Érasmas se trouve c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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A l'ouverture du livre nous trouvons une note au lecteur.
Ah!
Du traducteur qui nous dit que si nous sommes coutumiers de la lecture d'oeuvres de fiction spéculative nous pouvons sauter cette note. Bigre!
Déjà ce n'est pas simple.
Non je ne suis pas coutumier, en revanche, j'ai choisi ce livre et je savais, donc, de quoi il retournait. Enfin je le croyais.
Mais ce ne fut quand même pas simple.
Le narrateur, habitant de la planète Arbre, en l'an 3689 après la reconstitution, est le Fraa (frères) Erasmas, vivant et étudiant dans la consente (monastère) de Saunt (saint) - Edhar, réunissant mathématiciens et philosophes.
Il existe d'autres monastères, de frères et de soor (soeurs) qui vivent sans relations avec les autres monastères pendant des périodes de 10, 100 et même 1000 ans. A chaque fin de cycle se trouve une courte période d'échanges et c'est au cours de l'une d'elles que le Fraa Erasmas s'aperçoit d'un changement dans le ciel d'Arbre qui risque de menacer la survie de toutes ces congrégations et de la planète. Erasmas par à la recherche de son mentor et, de ce fait, à la recherche de sa vie.
Voilà.
Pour revenir au début et à l'avertissement du traducteur il faut savoir que l'auteur utilise un nombre plus qu'important de néologismes, ceci avec la difficulté de traduction, sans omettre des contextes et noms propres et bien autres pièges. le travail de traduction de Jacques Collin n'en est que plus remarquable.
De fait l'entrée en lecture est difficile, mais les termes étant redondants le lecteur s'y habitue, comme un roman normal avec ses noms, prénoms, lieux, usages, etc. Ou si l'on veut les termes que chacun peut appréhender dans sa région natale. Il faut, cependant, passer une bonne centaine de pages, très indigestes, difficiles d'accès dans notre incompréhension et avoir une grande envie de poursuite ou comme le dit un lecteur babelionaute : franchir le mur d'escalade.
Alors, après, oui c'est un roman qui s'avère passionnant et, qui, dans sa première partie pourrait ressembler au "Nom de la rose" de Eco. Mais cela n'a rien de religieux.
Ce monde qui n'est pas loin de s'apparenter au nôtre, ou ce qu'il serait devenu, va s'ouvrir lors de la recherche d'Erasmas dont la quête sera de tenter d'élucider le mystère qui vient dans le ciel.
En se prenant au jeu, en acceptant que l'auteur Neal-Stephenson est un génie, un excellent écrivain et que le travail du traducteur est formidable le lecteur (moi) passe un magnifiquement bon et long moment avec ses 800 pages de lecture. Et ce n'est que le tome 1.
Pour la bonne bouche :

De par mon travail avec Orolo, je savais que l'iconographie moshianienne avait le vent en poupe, sous la forme de la soi-disant férule céleste. Nos hiérarques en avaient pris conscience, et le férulaire pourfendeur avait demandé à grand-soor Tamura de nous entraîner dans ce débat.

Je remercie Babelio de cette masse critique et le Livre de poche de m'avoir fait parvenir ce livre.

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Ardu mais certainement pas abscons ou stérile et de toutes façons très élégant .

Fidèle à lui-même Stephenson à le souci du fond et de la forme .
Toujours ce style qui fait que tout est dense ... vivant et réel .
Il faut mobiliser un maximum de neurones pour s'imprégner des " thèses " de l'ouvrage .
Le style est au rendez-vous et nous sommes totalement immergés dans ce monastère du futur où les soubresauts du siècle parviennent amortis au lecteur qui ne manque pas de guetter ces informations succulentes ..
C'est une véritable et subtile expérience monastique à laquelle nous convies l'auteur ( conscience de soi ... vérité .. mathématiques ... réalité .... structure de l'univers .. le mot et l'idée ... l'orthodoxie et moyens normatifs )
L'esprit n'est pas déconnecté du quotidien .. de la vie .. de l'expérience intime et collective et des différences d'âge ainsi que du temps qui passe .
Les moines parcourent le temps selon une vie très réglée et le lecteur s'imprègne de cette philosophie et de ce monachisme du futur .
C'est une des architectures spirituelles de SF les plus solides que j'ai eu l'occasion de connaître
Le lecteur fait donc son stage monastique ... ensuite il part affronter le siècle ..
Dans le siècle les turbines neuronales se calment un peu et nous parcourons ce monde non sans comprendre pourquoi il a engendré cette culture monastique puissante et
Pour apprécier ce roman il faut avoir un goût pour l'introspection ... la " philosophie " car on n'est pas dans le décorum mais dans l'expérience sérieuse d'une philosophe du futur . Une philosophie qui n'hésite pas à recourir à la satire sociale
.A mon humble avis ce roman à quelque chose à voir avec la philosophie politique de Platon .
Attention d'ailleurs un Platon peut en cacher un autre et le Platon n'est pas forcément celui que l'on croirait .
Ce à quoi nous invites l'auteur c'est à philosopher ( au sens propre : agir la pensée ) .
C'est clair ce menu ne peut pas être au goût de tous mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant .

Donc un lecteur averti en vaut DEUX ......
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Donc Frère Erasmas vit dans la concentre Saunt Edhar, un des lieux retiré du monde où les érudits prennent le temps d'étudier leur matière de prédilection (maths, astronomie, philosophie,…).

Du moment qu'une personne manifeste un intérêt pour la connaissance, les portes des maths sont ouvertes. Ainsi, est-il possible de se retirer du monde « séculaire » pour un an, afin de parfaire ses savoirs ou un apprentissage, ou plus longtemps. En effet, il y a plusieurs communautés au sein de la congrégation : les annuelles, les décanales (10 ans), les centenariens (les avôts qui souhaitent rester 100 ans…) et même les énigmatiques millénariens (oui…).

Ces personnes, ou avôts, rompent tout contact avec le monde extérieur – et surtout la technologie numérique – pour se consacrer à l'étude, jusqu'à l'ouverture des portes de leur communauté propre. Tous les ans, les dix ans, chaque siècle, ou au début de chaque millénaire, si vous avez bien suivi.

Ce n'est pas franchement religieux même si nous pourrions comparer Anatèm avec le Nom de la Rose d'Umberto Eco.

Cependant, cette vie n'est pas un long fleuve tranquille dédiée à la connaissance. Chaque communauté a ses factions qui se sont façonnées en fonction de leur perception des sciences, des maths, et même de leur considération des personnes et du mode de vie extérieur. Nous devinons relativement vite qu'il existe des luttes internes pour représenter le groupe d'influence qui régit l'ensemble des maths (en bref, du pouvoir). Lors d'une visite, des inquisiteurs interrogent nos avôts sur leur point de vue sur tel ou tel sujet, notamment sur le courant de pensée majoritaire à Saunt Edhar… Ainsi, les réponses apportées sont-elles cruciales.

Les choses seraient assez simple s'il ne s'agissait que de guerre intestines ou de complots de palais. Hélas, c'est loin d'être le cas, et tout commence à déraper quand un des avôts est appelé par le monde séculaire. Une étrange anomalie a été détectée dans le ciel…

Aussi, sciences et idées ont-elles une place de choix dans le roman, et il est bien possible qu'elles soient au coeur d'une bataille pas simplement fratricide….

D'ailleurs si le premier chapitre (80 pages) fait immanquablement penser au Nom de la Rose, quelques éléments se démarquent pour donner une ambiance plutôt « moyenâgeuse futuriste ». Toutefois, il faut bien patienter une centaine de pages pour que l'histoire s'emballe.
Pour un large public, même les plus exigeants

Le tour de force de Stephenson réside dans sa faculté à prendre en compte un vaste panel de lecteurs, du forçat du space-opera au vétéran de la Sf spéculative. Ce dernier trouvera matière à satisfaire sa soif littéraire.

Là aussi, l'auteur communique tout son humour (et une forme de dérision). Nous ne sommes pas sur Terre, mais sur Arbre qui est une « Terre » plus avancée technologiquement. Pythagore a été troqué par Adrakhonès qui a eu la révélation de CNOUS avec le fameux triangle. Il a deux filles, Déat et Hyléa. La première donne naissance au courant de pensée des déôlatres, méprisés par nos avôts (c'est de l'hérésie) car il favorise une quête transcendantale individuelle. de la seconde découle le monde Hylaéen suivi fidèlement par les frères et soors, basé sur un jugement scientifique reconnu comme (le seul) vrai. Bref, il y a du Kant (et la Vérité, même si l'on peut aller piocher du côté des concepts bouddhistes également) la-dessous, et de quoi satisfaire les plus exigeant en matière d'idées.

Ceci n'est qu'un exemple de comment il est possible de décortiquer le roman si le lecteur souhaite le lire avec ce niveau de lecture, sachant qu'autrement c'est plus simple. Nous comprenons que les déôlatres ne sont pas les bienvenus au sein des maths, qui favorisent largement la pensée s'appuyant sur la rigueur scientifique. La tension est grande et une scission est possible, et surtout malheur à l‘abbé l'avôt qui afficherait un penchant pour le mauvais courant.

Les idées exposées sont indissociables de l'histoire et parfaitement exposées pour notre plus grand bonheur. le rythme s'avère posé, alors ceux qui attendent un roman qui pétarde dans tous les sens risquent d'être déçus. L'intrigue n'est pas si complexe en soi, il y a un mystère à résoudre potentiellement dangereux. Cependant, les protagonistes doivent également faire face au regard des « civils » pas forcément bienveillants, ainsi qu'aux conflits internes de leur communauté, et cela a tendance à chauffer sévère. (La situation se complique également du fait des voeux exprimés).

Anatèm de Neal Stephenson n'est pas un texte SF de référence en raison de son travail d'orfèvre (et ludique) sur le vocabulaire, ni de l'exposition judicieuse de concepts philosophiques propices à la réflexion ou encore de son histoire avec des trames à tiroir. Il possède tout cela, c'est un grand roman surtout parce ce qu'il s'adresse à tous les lecteurs curieux, offrant à chacun la possibilité de s'éclater au niveau de lecture choisi. Certes, le récit s'acquiert avec une certaine patience, mais quelle récompense finale!

Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2018/1..
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Un monastère qui n'en est pas vraiment un, des religieux qui finalement n'en sont pas, une planète qui ressemble à la terre mais s'appelle “Arbre”, tout dans ce roman est étrange, jusqu'au vocabulaire inventé qui complique légèrement la lecture et la compréhension de l'histoire.
L'intrigue est très lente à se mettre en place et j'ai dû attendre presque 250 pages avant que l'histoire prenne vraiment son essor, le début étant simplement descriptif.
Nous allons suivre le quotidien de Fraa Erasmas, un jeune homme qui vit au sein de la congrégation de Saint-Edhar, où il consacre son temps à étudier les mathématiques, la philosophie et l'astronomie.
Son mentor, Fraa Orolo, va être chassé de la congrégation sans qu'on sache bien pourquoi, si ce n'est que cela doit avoir un rapport avec quelque chose qu'il aurait observé dans le ciel.
A partir de là, Fraa Erasmas va prendre conscience qu'il doit examiner ses croyances en profondeur, car l'avenir de la planète toute entière pourrait bien être en jeu.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome, qui a un charme particulier malgré les inventions de vocabulaire très nombreuses et pas toujours simples à appréhender et le peu d'action du début.
Ce roman, bien que déconcertant au premier abord, m'a happé et j'ai hâte de lire la suite de la quête de Fraa Erasmas dans le tome 2.
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J'assume, sans fausse modestie, une étiquette de lecteur SF niveau baroudeur puissance 15. J'ai fini, sans trembler (non sans bailler) le pensum métaphysique L'EMPEREUR-DIEU DE DUNE de Frank Herbert. J'ai vaillamment achevé RADIX, le roman d'Alfred Angelo Attanasio. J'ai même, suprême épreuve, supporté l'arnaque littéraire, jusqu'à l'ultime goutte d'encre, qu'est L'OMBRE DU SHRANDER de John M Harrison .

Alors ça va hein... Je mérite mes points de vie !

En outre , j'étais prévenu, tout le monde s'accordait à dire que le masterpiece de Neal Stephenson était âpre, d'un abord ingrat. Les blogs fleurissaient de mises en garde et de conseil de persévérance, le jeu en valant la dentelle... Je goguenardisais dans mon coin. Oui c'est ça... Je suis pas un lapin de Mayenne qui serait né de la dernière suie. Vont voir...

J'ai vu.

Effectivement...

Il faut s'enquiller les 200 premières pages. Au bas mot. Il faut accepter de barboter dans une mer inconnue sans brassière. J'ai rarement ressenti un tel décalage entre un vocabulaire usuel et l'usage qui en est fait dans un livre. Sans compter le vocabulaire qu'invente Stephenson. Qui nous est donné brut de pomme. Surtout que l'auteur fait le pari de miser sur notre ténacité : ni lexique, ni glossaire ne sont fournis avec le premier tome. Nous n'avons que le contexte et les références à une encyclopédie fictive, ponctuant chaque début de chapitre d'une définition, pour nous faire une idée.

C'est quelque chose.

Et puis... Ces 200 (à la louche) premières pages décantées, tout prend sens, tout s’emboîte. Et un sentiment d'admiration littéraire peut légitimement nous imbiber le lobe frontal adéquat devant la maîtrise de Neal Stephenson.

La suite déroule un récit plus classique, un road movie plaisant et mouvementé qui s'appuie sur des personnages bien campés, attachants. Stephenson ne les sacrifie pas sur l'autel de la complexité de son livre, livre qui multiplie les envolées philosophiques les expériences de pensée, les scènes proprement hallucinantes. Là est sa plus grande réussite.

Et une résolution finale qui tient la route et nous laisse un brin émerveillés... Avec la sensation d'avoir lu un ouvrage qui compte et comptera dans la littérature de l'imaginaire.

Certes, on songe à un NOM DE LA ROSE alien, à un CANTIQUE POUR LEIBOWITZ métaphysique, mais ANATEM se suffit à lui même et nul doute que c'est lui qui fera référence à l'avenir.

Bluffant...
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« Pa, que faites-vous avec ce questionnaire vieux de cinq cents ans ? C'est délirant.
— C'est une copie vieille de huit cents ans d'un questionnaire vieux de onze cents ans, avait-il rectifié.
— Je comprendrais encore si vous étiez un séculos. Mais comment les choses auraient-elles pu autant changer en seulement dix ans ? »
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Rien n’est plus important que de voir et d’aimer la beauté qui est juste devant toi, parce que sinon tu n’auras aucune défense contre la laideur qui trouvera tant de façons de t’oppresser et de t’agresser.
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En moyen-taeran, et ultérieur , rite formel généralement pratiqué par une assemblée d'avots ,par lequel la math ou la concente effectue une démarche collective ,normalement solennisée , par des hymnes ,des services , ou des gestes codifiés , ou autres manifestations rituelles .
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Parmi celles-ci se trouvait Tulia, que j'aimais plutôt bien. (...) Mais quand j'essayai de croiser son regard, elle détourna délibérément la tête, et dirigea ses yeux rouges et gonflés vers le grand vitrail au-dessus du tableau. Étant donné que a) il faisait nuit dehors, b) le vitrail représentait saunt Grod et ses chercheurs-assistants en train de se faire rouer de coups avec des tuyaux en caoutchouc dans les geôles de quelque agence de renseignement de l'ère praxique, et que c) Tulia avait passé quelque chose comme le quart de sa vie dans cette salle, je me dis que la contemplation du vitrail n'était pas vraiment son objectif premier.
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Jusqu'à un certain point, les gens ordinaires aimaient les changements que nous apportions. Mais plus la praxis devenait subtile, moins les gens la comprenaient, et plus ils devenaient dépendants de nous - et cela ne leur plaisait pas du tout.
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Vidéo de Neal Stephenson
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