AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 160 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Voilà un type de livre que je n'ai pas trop l'habitude de lire. Rares sont les livres autres que des romans qui composent ma bibliothèque. Toutefois, celui-ci m'a semblé intéressant.
Sa couverture et son thème peuvent faire peur, c'est vrai, toutefois, le sujet qu'il aborde nous concerne tous. Notre planète est en danger, nul ne peut le nier. Notre société est en train de devenir folle à vouloir toujours plus, toujours plus vite (j'ai énormément pensé à l'empire Amazon et à tout ce qu'il implique en matière de consommation -mon produit tout de suite, en un clic – et de productivité -des employés sous pression traités comme des machines, bientôt remplacés peut-être par des drones ?-en lisant ce livre…) mais jusqu'où cela peut-il durer ?
L'auteur, un ingénieur spécialisé dans les ressources minières dresse le constat (plus qu'alarmant) du niveau des ressources disponibles et de la société que nous avons créée. Une société du toujours plus, de la surconsommation, du tout jetable, des nouvelles technologies dites vertes alors qu'elles ne le sont pas.
Il peut sembler utopiste dans les solutions qu'ils proposent, voire même un peu vieux jeux (c'était mieux avant) il s'en défend d'ailleurs souvent mais je crois qu'il n'a pas totalement tort dans ce qu'il dit.
D'une manière générale, ce qu'il dit est fondé et il semble connaître son sujet, toutefois j'ai trouvé la lecture du livre fastidieuse. Pas parce qu'il utilise un jargon scientifique, au contraire il parvient à vulgariser tous les sujets qu'il aborde malgré une connaissance certaine dans de nombreux domaines mais parce qu'il va loin, très très loin dans ses explications et se répète énormément. Peut-être est-ce nécessaire pour comprendre d'où l'on vient où nous en sommes et ce qui va advenir mais… à lire ce n'est pas très agréable. Une conférence serait à mon sens plus attractive.
Une fois son constat dressé, il met à mal tout ce que les technologies dites vertes proposent aujourd'hui et donne ses propres solutions pour tenter d'enrayer la crise globale dans laquelle nous sommes. Tous les thèmes sont abordés (alimentation, minerais, productivité, chômage, construction…) et ses propositions pour une décroissance choisie plutôt censées. Il propose par exemple d'interdire les piles à usage unique ou de créer une sorte de consigne pour inciter au recyclage des piles usagées ou encore de rendre le compostage obligatoire. Il est pour une relocalisation des services, des produits.
Il dit vraiment des choses intéressantes mais il faut s'accrocher pour venir à bout de son pamphlet.
Commenter  J’apprécie          21
Un livre sans doute essentiel à la prise de conscience collective nécessaire à notre société. La recherche d'exhaustivité sur certaines thématiques fait que c'est parfois un peu laborieux à lire. On peut parfois douter du réalisme de certaines propositions, mais ça reste cohérent dans l'ensemble.
L'ouvrage est très clair sur l'état des lieux de notre société productiviste, et malgré le constat sans appel, il a le mérite de proposer une vision positive, optimiste, de la marche à suivre pour construire une société de demain, plus respectueuse des resources disponibles sur la planète.
Commenter  J’apprécie          10
Cet ouvrage, très bien documenté, explique par le menu les écueils dans lesquels, la course folle du toujours plus, où nous sommes engagés, ne pourrait que nous conduire à une catastrophe écologique. Dès 2014, au-délà du constat, l'auteur esquisse des solutions de transition.

J'ai particulièrement apprécié les réflexions qu'il suscite. Voici des sujets qui mériteraient un approfondissement :

1- la classification entre High et low tech est-elle réellement pertinente ?

Ne serait-il pas plus fructueux de considérer des Relevant tech en fonction du contexte, des objectifs poursuivis et du service effectif rendu. Plus précisément, selon les mesures de l'équipementier CISCO, la publicité occupe 25% de la bande passante disponible. Or, en Afrique, à service effectif utile équivalent, la bande passante nécessaire est bien moindre. Ainsi, le contenu sémantique des tuyaux mis à notre disposition serait à prendre en compte afin de nous faire une idée plus juste des progrès générés. Ainsi, la consommation énergétique par Mega-Octet transmis est nettement en faveur de la 5G. Par contre, à contenu sémantique équivalent, à service effectif rendu analogue, le bénéfice pencherait nettement en faveur de l'USSD utilisé en Afrique. Par ailleurs, si l'une des problématiques est celle d'une consommation insoutenable, d'une gabegie, en quoi le faux-semblant d'une diminution de la consommation d'énergie par Mega-Octet va-t-il résoudre un problème d'augmentation de la valeur absolue de l'énergie consommée par utilisateur sans augmentation analogue du service effectif ?

2- les progrès réels sont-ils engendrés par plus de marchandises, plus de technologies ?

En d'autres termes : "How to change from a life of goods to a good life ?". Il serait temps de reposer les rapports entre la dignité et les progrès techniques comme le fit Lord Francis BACON, au 16ème siècle afin que les mésusages répétés des outils techniques ne nous conduisent pas à conclure, à tord, à une sorte d'obscurantisme technologue. En effet, il n'est pas certain qu'Emmanuel KANT dédierait de nouveau sa Critique de la raison pure à ce que nous pourrions nommer "De la dignité et de l'accroissement des techniques" en l'état actuel très bien décrit par La complainte du progrès de Boris VIAN. Donc, ne serait-il pas le moment de considérer « la philosophie pour diriger la vie » ?
En ce sens, n'y aurait-il pas à s'interroger sur un meilleur équilibre entre le monde marchand et non-marchand ?
L'utopie, l'espérance ne sont-elles pas des valeurs non marchandes motrices du progrès, d'un futur meilleur pour lequel nous sommes prêts à faire des sacrifices à présent ?
Le numérique serait-il ou pas réduit à l'hypermarchandisation qui nous enferme dans l'éphémère ? Et, par suite, cette hypermarchandisation ne tuerait-elle pas la poule aux oeufs d'or en réduisant à néant le monde non marchand à la source des progrès ? Comment donc laisser de nouveau une place à la transcendance ?

Commenter  J’apprécie          10
Un livre intéressant qui nous fait ouvrir les yeux sur une réalité qui va bientôt nous rattraper : notre confort, beaucoup basé sur les technologies qui sont de plus en plus nombreuses, risque de prendre un sacré coup si nous ne mettons pas immédiatement à réfléchir à un monde d'après : un monde de raison et non plus de consommation et de gaspillage.
Commenter  J’apprécie          10
C'est un ouvrage complet, bien écrit et paradoxalement, l'un des plus optimiste que j'ai pu lire sur le sujet. Un livre à lire....
Commenter  J’apprécie          10
Un coup d'épée dans l'eau car je doute que l'on arrive à motiver pour sauver notre planète. Quand on voit le manque de civisme et d'éducation de nombreuses personnes, mais du moins moi je fais ma part comme le colibri, j'essaye le zéro plastique et zéro déchets et ce n'est pas évident. J'y arrive doucement et la vie est plus cool on se sent moins coupable.
Commenter  J’apprécie          10
Livre qui ouvre une porte sur l'espoir. L'effondrement arrivera, c'est une question de temps. Aussi pour mieux anticiper, préparer, voire éviter cet effondrement, on pourrait imaginer revenir à un niveau de vie moins énergivore corrélé à une philosophie de la sobriété et du ralentissement. Voilà ce que je retiens de cet ouvrage dont la première partie est très intéressante (technique juste ce qu'il faut), je suis convaincu que les idées avancées sont bonnes (parfois farfelues) mais je ne crois pas à la faisabilité des propositions. Ce n'est pas de la faute de l'auteur, mais celle d'un système qui recycle toute alternative en marchandise.
Contestez la consommation, vous consommerez de la contestation !
A nous d'être suffisamment lucides et éclairés.
Commenter  J’apprécie          10
Pour ceux qui se sentent concernés par le réchauffement climatique, voici un livre complet et bien documenté sur ce que l'on peut faire ou pas, des maintenant.
Sans passer par des aspects moraux ou portant jugement, l'approche qui justifie la décroissance par la nécessité de ne plus disséminer les ressources rares est très intéressante.
La volonté de traiter tous les sujets concernés laissent néanmoins pour certains d'entre eux une impression de superficialité dans la façon dont le sujet est traité.
Commenter  J’apprécie          00
j'ai lu ce livre alors que j'étais en vacances à Cuba, parfaite illustration du livre, pour l'utilisation des low techs !
Très bien documenté, à la fois technique (rareté des matériaux, pollution par les déchets) et en prise sur les comportements humains, le sujet fait peur et annonce des lendemains très difficiles (le low tech nous semble hors de portée). L'auteur est très pessismiste.
Le style est un peu répétitif, et le parti pris ne laisse pas de place à d'autres possibilités, mais l'auteur annonce la couleur dès le début.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (564) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
856 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}