AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Civilizations (112)

Cervantès l'entendit citer Horace, pour mettre en garde le Grec : "Le sage doit recevoir le nom d'insensé, le juste celui d'injuste s'ils vont trop loin, même dans leur effort pour atteindre la vertu".
Commenter  J’apprécie          20
4. « Puis, un matin, la silhouette de Baracoa, capitale cubaine et carrefour des deux mondes, se découpa dans l'horizon. C'était une ville de palais, de palmiers et de cases en terre, où les chiens parlaient aux perroquets, où les riches marchands venaient vendre leurs esclaves et faire boire leur vin, où l'odeur de fruits inconnus parfumait les rues, où les nobles taïnos chevauchaient nus leurs pur-sang de Chili, arborant pour seules parures des colliers de perles rouges à dix-huit rangées et des bracelets en écaille de crocodile, où les mendiants eux-mêmes semblaient d'antiques rois déchus, avec des masques et des miroirs de cuivre et d'or sur la tête, où les magasins dégorgeaient tellement de marchandises que, le soir venu, des lézards à crête s'aventuraient dans les rues en quête de caisses à éventrer. On y parlait toutes les langues, on y aimait toutes les femmes, on y priait tous les dieux. » (pp. 377-378)
Commenter  J’apprécie          30
3. « Florence ! Voici ceux qui veulent ta perte ! dit-elle en montrant les corps qui se balançaient. Regarde leur visage : c'est celui de la trahison. Regarde leurs beaux vêtements : c'est le prix de ta sueur et de ton sang. Que voulaient-ils, ces traîtres ? Quitter l'Empire. Pourquoi ? Pour exercer librement leur tyrannie sur le peuple. Songe bien, Florence, que renoncer à l'Empire, c'esr renoncer à ses lois. Veux-tu revenir aux temps anciens, quand une poignée de familles suçait ta moelle ? Veux-tu le retour de ces ennemis du peuple ? Veux-tu la fin des magasins publics ? Où prendras-tu ton pain à la prochaine disette ? Où étaient-ils, ces traîtres, aux temps de la peste ? Où étaient leurs hospices pour tes malades ? Qu'ont-ils jamais fait pour tes vieillards et tes enfants ? Prends garde, Florence, à ne pas te laisser griser par les mots creux de ces mangeurs de chair humaine. » (p. 327)
Commenter  J’apprécie          00
2. « De nouveau, ils furent confiés aux bons soins des tondus, catégorie de la population qui recouvrait décidément les activités les plus diverses : l'adoration de leur dieu, la collecte du breuvage noir, le stockage et l'entretien des feuilles qui parlent. Ils étaient prêtres, archivistes, mais aussi amautas, car ils disputaient au sujet de mystères du monde et racontaient beaucoup de contes, et même haravecs, car certains d'entre eux composaient des poèmes selon des systèmes de vers et de strophes très bien agencés. Par ailleurs, ils chantaient beaucoup, toujours en chœur, des mélodies traînantes et graves, sans être accompagnés par nul autre instrument que leur voix. Comme à Lisbonne, et bien qu'ils semblassent avoir fait vœu de pauvreté, ils logeaient dans les bâtiments les plus munificents. » (pp. 132-133)
Commenter  J’apprécie          00
1. « Toujours le jeune souverain trouvait, sinon un but qui les ferait s'oublier eux-mêmes, une destination, une direction, une impulsion qui fédérait ses troupes et leur donnait l'élan et la force, si bien que jamais ce voyage impossible, inconcevable, qui les avait menés d'abord aux portes du Cuzco pour mieux les en éloigner ensuite, leur faisait tâter le nombril du monde avant de les envoyer jusque dans ses confins, n'avait complètement basculé dans l'errance pure, ou du moins le groupe des Quiténiens n'en eut jamais réellement conscience, sans quoi il ne fait guère de doute qu'ils eussent échoué, l'un après l'autre, sur les rivages de la folie. » (pp. 127-128)
Commenter  J’apprécie          00
La geste des hommes est un fleuve dont personne, hormis le soleil s’il venait à s’éteindre, ne saurait interrompre le cours.
Commenter  J’apprécie          30
(p. 158)

Les Levantins croyaient en une famille de dieux composée d’un père, d’une mère et de leur fils. Le père vivait au ciel et avait envoyé son fils sur la terre pour sauver les hommes. Mais, après de multiples aventures et une suite de malentendus, il l’avait laissé clouer sur une croix par les hommes qu’il était venu aider et qui ne l’avaient pas reconnu. Puis le fils était revenu du monde souterrain et était monté au ciel. Depuis ce jour, dessillés et mortifiés par leur erreur, les Levantins attendaient le retour du fils sur terre. En même temps, ils ne cessaient de prier et de vénérer la mère, qui avait la particularité étrange d’être restée pucelle lorsque le père l’avait fécondée. Il existait aussi une divinité secondaire qu’ils appelaient le Saint-Esprit et qui se confondait tantôt avec le père, tantôt avec le fils, tantôt avec les deux.
Commenter  J’apprécie          20
Le reproche que je peux lui faire c'est qu'il est très long à démarrer. Il faut vraiment avoir envie de poursuivre mais heureusement les courts chapitres pallient à ce défaut.
Commenter  J’apprécie          01
Les Levantins croyaient en une famille de dieux composée d'un père, d'une mère et de leur fils. Le père vivait dans le ciel et avait envoyé son fils sur la terre pour sauver les hommes mais, après de multiples aventures et une suite de malentendus, il l'avait laissé se faire clouer sur une croix par les hommes qu'il était venu aider, et qui ne l'avaient pas reconnu. Puis le fils était revenu du monde souterrain et avait rejoint son père au ciel.
Commenter  J’apprécie          40
Il y avait au sein de ce palais un lieu sacré orné de plaques translucides, rouges, jaunes, vertes, bleues. Le plafond y était comme une toile d'araignée creusée dans la pierre, d'une hauteur qui surpassait celle du palais de Pachacutec. A l'extrémité de l'édifice, sur une estrade fastueusement décorée, quoique non entièrement tapissée d'or comme pouvait l'être la Maison du Soleil, trônait la statue d'un homme très maigre cloué sur une croix.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (2633) Voir plus




    {* *}