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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur imagine une société où un variant d'un virus décimerait une bonne partie de la population mondiale. Il faudrait un sauveur comme le patron de Facebook (Fatalbook dans la BD) qui prendrait le contrôle du monde de manière démocratique après avoir mis la main sur les données personnelles des gens.

Pour asseoir ce nouveau pouvoir, il faudrait détruire la culture en n'instaurant qu'une langue commune mais surtout en détruisant les livres ainsi que les écoles. Des robots instructeurs assureraient la relève de nos chers professeurs. Certains diront qu'ils coûtent moins chers et qu'ils sont plus efficaces. Mais bon, le résultat serait désastreux pour la culture. Bref, qui contrôle les livres contrôle le monde. Contrôler le savoir, c'est contrôler le pouvoir.

A travers cette peur de la disparition des livres papiers au profit du numérique dont les données sont beaucoup plus contrôlables, les auteurs veulent sans doute pousser à la réflexion en noircissant le trait. Il est vrai que les citoyens deviennent de simples consommateurs d'objets technologiques qui sont esclaves des marchants du numérique. C'est bien une tendance actuelle qui s'observent à travers l'émergence des GAFA(M).

Pour ma part, j'ai toujours préféré les BD en papier au format numérique. Idem pour les CD ou les Blu-ray de film que j'aime bien. Il est clair que la nouvelle génération se passe de tout support physique au profit du numérique pour des questions de coût, d'écologie et de gain de place.

J'ai trouvé que ce plaidoyer était bien réalisé même si certains faits évolutifs ne sont pas très crédibles. Mais bon, nul ne sait de quoi l'avenir serait fait dans 100 ans. Il est vrai que certains régimes comme les soviétiques ont réécrit L Histoire en supprimant tout contenu dangereux ou soi-disant malsain. Plus proche de nous, un dictateur russe a embrigadé tout un peuple pour lui faire croire à une dénazification de l'Ukraine pour justifier une guerre sanglante et destructrice ce qui est proprement scandaleux.

Evidemment, cette BD peut être le cauchemar de bibliothécaire et de libraire dont les métiers vont disparaître. Mais bon, l'espoir renaît avec ne certaine résistance pour la conservation du dernier livre sur la planète. On aura un passage très intéressant sur les différentes cultures qui ont fait émerger l'écriture puis le livre comme mémoire de l'humanité. Il a joué un rôle très important dans les différentes civilisations qui se sont succédées.

J'ai trouvé certains points intéressant comme le fait de matraquer d'information anxiogènes à longueur de temps les gens qui cesse d'être humain comme en se précipitant sur le papier-toilette dans les grandes surfaces. Il s'agit de triompher de l'ignorance mais également du fanatisme. Une autre idée est que personne ne naît méchant ou malheureux. La racine du mal, c'est bien l'absence d'amour. Je suis totalement en phase.

Une lecture d'anticipation qui pourra s'avérer utile pour voir la place qu'occupe les livres sur un site comme Babélio par exemple. On peut tous contribuer à résister afin de sauvegarder la culture et ceci pour une société éclairée.
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Je pensais trouver une BD dystopique pour adultes mais en fait c'est clairement destiné à des enfants : la trame est simple et manichéenne, beaucoup de planches pour expliquer l'Histoire du Livre et son importance, avec des références culturelles indispensables, un super Happy End. Une BD qui entraîne des interrogations et nous avance à avoir des conversations philosophiques avec nos enfants. Je ne sais pas pour les autres librairies mais chez moi, il cible clairement mal son public. Ou alors, c'est le but : le faire acheter par des adultes qui ne l'auraient pas acheter s'il avait été au rayon des enfants.... Et pouvoir échanger avec ces derniers une fois qu'il est à la maison...
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Cette BD nous propose un récit se déroulant dans une société où tout est devenu numérique, les livres, le papiers, les crayons interdits. C'est le prétexte pour l'auteur pour revenir sur l'histoire et l'évolution du livre et de pointer certains auteurs incontournables.
L'histoire du livre est plutôt bien traitée et les dessins se mettent largement à son service. Certains auteurs évoqués me sont inconnus et cela éveille donc ma curiosité, ce qui est à mettre au crédit de cette histoire.
Par contre, la fin de la BD m'a un peu déçue : la solution au système politique en place arrive un peu vite et semble plutôt facile. de plus, il y a une côté un peu plan-plan au discours sur la place et le rôle des enfants. Donc une jolie BD, mais sans plus.
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Je n'ai pas été conquise par le dessin de cette bd qui m'a fait penser en l'ouvrant, que j'allais avoir du mal à entrer dedans. Pourtant, dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire qui fait douloureusement écho à ce que nous vivons actuellement. Un virus décime la population et la culture est sérieusement menacée. J'ai trouvé que le propos était bien traité et qu'il amenait une profonde réflexion sur le mal qui est en train de gagner notre société par un appauvrissement culturel dicté par les dirigeants.
La morale de l'histoire est assez positive et porteuse d'espoir ce qui met un peu de baume au coeur dans ces temps difficiles.
Au final donc, si je n'ai pas aimé le dessin, j'ai trouvé cette bd très intéressante et plus que nécessaire.
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Dystopie 2.0
Le Dernier Livre n'est pas à proprement parler une histoire mais une réflexion glaçante sur nos sociétés contemporaines, notre rapport à la culture, à la consommation et à l'information, notre aptitude à accepter l'inacceptable… et sur le numérique qui s'insinue incidemment dans nos vies et nous ferme peu à peu au monde.

Servi par le dessin remarquable de Brice Bingono et les somptueuses couleurs de Scarlett, l'album s'inscrit dans le sillage d'un Fahrenheit 451 ou d'un 1984. François Durpaire s'ancre dans notre présent tourmenté et le contexte de pandémie mondial pour s'interroger sur la place du livre et de la culture dans nos société.

Cet album salutaire se devrait figurer en bonne place dans les bibliothèques et autres CDI pour aider tout un chacun à prendre conscience que la culture est le socle de notre humanité.
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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