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3,59

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
Dis moi que tu m'aimes encore si tu l'oses
J'aimerais que tu te trouves quelque chose
De mieux" Serge Gainsbourg.

C'est un journal intime (de 1957 à 1982) dans lequel Jane parle d'amour et de séparation (avec John Barry le compositeur d'Amicalement vôtre."). Elle attendait à la maison, John Barry qui batifolait avec d'autres femmes...
De Serge Gainsbourg, de leur amour et de disputes légendaires... Jane se met à nu... Puis de Jacques Doillon.

"Je t'aime, moi non plus.
Je vais, je vais et je viens
Entre tes reins
Et je me retiens."

Le singe en peluche que tient Jane sur la couverture du livre repose avec Serge Gainsbourg, dans sa dernière demeure.
"Je ne veux pas m'excuser à nouveau, je l'ai si souvent fait. Il dit que c'est ma faute, on se rabiboche, mais c'est toujours moi qui suis désolée."

"Ex fan des sixties.
Petite baby doll
Comme tu dansais bien le rock'n'roll
Ex fan des sixties
Où sont tes années folles"
Jane parle aussi de Kate, sa première fille (qui se suicida?)
" ...mes bras seront autour de toi pour toujours, je te bercerai, je t'embrasserai si tu as mal, tu me fais pleurer de te voir si malheureuse"

"69 année érotique.
Gainsbourg et son Gainsborough
Ils s'aiment et la traversée
Durera toute une année
Il pardonnera ses caprices jusqu'en 70."
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Quand vous commencez à lire ce livre, attendez-vous à entendre dans le creux de votre oreille (et même voir à vos côtés) la plus française des anglaises, Jane Birkin. On accompagne Jane à partir de ses 11 ans, quand elle entre en pensionnat, et on la quitte vers 35 ans, enceinte de sa troisième fille, Lou.
Quelle émotion d'entrer dans son univers, dans ses pensées, dans ses doutes de petite fille puis de femme, dans ses joies, ses amours, dans son quotidien de mère. C'est un beau cadeau pour qui aime le personnage. Ca aurait pu être casse-gueule, ça aurait pu être indécent. C'est assez courageux finalement.
C'est une vie hors norme, racontée à son Munkey, son compagnon d'enfance devenu célèbre, le doudou fétiche de toute une tribu.
Une très très belle découverte.
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Quelle personne généreuse! J'adore Jane Birkin. J'ai eu la chance d'aller la voir à plusieurs reprises sur scène dont la dernière fois en décembre 2018. Ce fut un grand moment d'émotion d'autant plus qu'elle sait très bien chanter. Encore aujourd'hui, alors qu'elle a frôlé la mort, elle reste souriante et on sent qu'elle aime son public
J'en ai profité pour commander au Père Noël le livre qu'elle a publié récemment « Munkey Diaries » en écho à son singe en peluche qui est aussi son confident. Il s'agit du journal qu'elle a tenu dès l'âge de 11 ans. C'est le premier tome d'une série de deux. Les extraits choisis sont traduits de l'anglais, commentés et annotés par Jeanne Birkin et concerne la période allant de 1957 à 1982. Elle le doit à son amie Gabrielle Crawford que Serge Gainsbourg appelait "l'ange Gabrielle" qui l'a aidée pour que ce livre soit un beau livre. Et elles ont réussi. Il faut dire aussi que les commentaires transforment ce journal Illustré par de petits dessins très expressifs en véritable récit, sorte de témoignage centré sur la vie d'artistes ( le cinéma, la musique...) et la société des années 60 et 70. J'y ai trouvé un grand intérêt. Il faut dire que la vie de Jane Birkin est une tornade qui m'a décoiffée.
Sous ses airs de jeune fille anglaise bien élevée et son côté parfois très naïf elle a une vraie conscience politique et sociale. En 1971, par exemple, elle sera au côté de Delphine Seyrig à Bobigny durant la manifestation du procès d'une jeune fille ayant avortée défendue par Gisèle Halimi.
Et puis, Jane Birkin raconte très bien ce besoin permanent qu'elle a d'être aimée, de se sentir aimée et d'aimer les autres. D'ailleurs on ressent cela quand on va la voir sur scène.
Surtout, il y a l'amour de Serge et de ses filles Kate Barry et Charlotte Gainsbourg (Lou n'est pas encore née). Malgré une vie tumultueuse car elle est souvent en voyage dans le monde entier, Jane a toujours souhaité passer le maximum de temps auprès de ceux qu'elle aime. Comment on dit, elle a le sens de la famille. Mais elle a aussi beaucoup souffert. Elle renvoie quand même l'image d'une grande amoureuse. J'ai été particulièrement impressionnée par la force de sa passion pour Gainsbourg.
Je dirais donc que contrairement à l'image qu'elle renvoie, elle est beaucoup plus sensible que naïve. J'attends la suite avec impatience.


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Tout d'abord je voulais remercier les Éditions Fayard pour cette formidable découverte. Pour être sincère au départ je voulais le lire par curiosité et ensuite le donner à mon père que ça allait plus intéresser que moi.

Et finalement, dès la préface j'ai été complètement embarquée par les écrits de Jane Birkin. Car on n'est pas juste dans du “people” comme je l'aurai craint. C'est la vie d'une femme d'abord enfant avec ses craintes, ses angoisses, ses peines et ses bonheurs.

Comme elle le dit au départ, elle n'est pas fière de tout ce qu'elle a pu faire, dire ou écrire mais elle nous le donne avec plein de sincérités. Alors oui parfois j'ai été choquée, mais à d'autres moments elle m'a énormément touchée.

Ce livre elle l'a construit de différentes manières, il y a des parties de son journal mais aussi ses explications et commentaires aujourd'hui avec le recul des années. Elle y parle plus de sa vie que de sa carrière même si parfois elle est sur tel ou tel tournage ce n'est que pour nous situer les lieux.

Le truc marrant c'est que j'avais l'impression de l'entendre parler, j'avais même son accent. Je lisais mais dans ma tête c'était sa voix avec cet accent anglais si reconnaissable.

J'ai pu, le 23 octobre, la rencontrer à la librairie « L'Ecume des Pages » et lui faire signer ce livre. (Rassurez-vous, même si j'ai gardé cet exemplaire, je l'ai aussi acheté pour mon père et ai même demandé à Jane de le signer pour lui.:-) )

C'est tellement touchant quand dans son journal elle parle de Kate, sa petite fille a l'époque, et qu'elle raconte tout son amour pour son enfant… En sachant qu'elle n'est plus là aujourd'hui pour le lire j'avoue que ça m'a même arraché des larmes.

Je me demande s'il y aura une suite car Jane dit qu'elle a écrit dans son journal jusqu'en 2013 (au décès de Kate) mais ce livre s'arrête en 1982. J'espère vraiment qu'elle éditera cette suite. (J'ai depuis eu la confirmation qu'il y aura la suite)

« Je n'avais plus rien à dire, comme si je n'avais plus le droit de m'exprimer. Avec Kate, mon journal était clos »

En conclusion, je vous le conseille vraiment fortement que vous aimiez l'actrice, la chanteuse ou pas du tout.
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Je me suis questionnée sur ce qui poussait quelqu'un à passer de l'intime à la publication, c'est une démarche tellement peu courante au final…
Seule Jane (je peux t'appeler Jane ?) pourrait nous le dire.

Se dévoiler sans pudeur, ce n'est pas donné à tout le monde. On peut bien sûr parler de soi dans un roman, ébaucher une vie, se servir de son quotidien ou des personnes que l'on côtoie pour tisser une trame, une histoire, parler d'un moment précis… Mais publier ses propres journaux intimes, sans artifice, sans chercher à masquer ce qui pourrait faire honte ou ce qui pourrait blesser les personnes dont on parle, c'est autre chose...

Jane s'est occupée elle-même de la traduction des carnets, ce qui veut dire qu'elle a transposé en français exactement les mots qu'elle voulait employer, gardant ainsi une même saveur aux mots, sans approximation aucune.

Dans ses carnets, elle a écrit bien sûr, mais elle a aussi dessiné : des croquis que l'on retrouve disséminés au fil du livre, qui nous livre un autre pan d'elle-même : d'abord j'ai trouvé qu'elle dessinait très bien, ensuite ce qu'elle dessine est touchant, tendre et nostalgique…

Elle écrit sur cette gamine anglaise, passée de l'ombre à la lumière, elle écrit sur les hommes qui ont fait partie de sa vie : John, Serge et Jacques, sur ses filles que l'on voit grandir sous sa plume…

C'est brut et intime : Jane Birkin n'a pas cherché à plaire en écrivant, et quand bien même son écriture est belle et plaisante, elle est restée elle-même, d'un naturel si simple, Birkin hein ?

On s'aperçoit qu'elle n'a pas été épargnée par les hommes, par leurs egos surtout.
J'ai adoré lire la partie sur Gainsbourg (évidemment celle-là je l'attendais !), l'amour jusqu'au bout de soi…

La vie d'une femme tout simplement.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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