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EAN : 9782213711997
432 pages
Fayard (23/10/2019)
3.43/5   62 notes
Résumé :
Second et dernier volume du journal intime de Jane Birkin après le retentissement du premier volume, Munkey diaries (1957-1982).

« Post-scriptum, c’est le démarrage d’une autre vie. C’est le début de ma vie avec Lou… de mon union avec Jacques Doillon… Kate qui était enfant dans le premier tome est maintenant teenager, Charlotte a neuf ans…
C’est une autre ouverture, une autre balade, plus curieuse des autres, découvrant une trajectoire, des con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Drôle de sensation, cette intrusion accélérée dans 30 ans d'existence! le journal de Jane Birkin commence lorsqu'elle est enceinte de Lou (Doillon, fille du réalisateur Jacques Doillon) et se termine lorsque celle-ci a trente ans et est maman d'un petit Marlowe depuis déjà plusieurs années.
Je ne suis pas une fan de Jane Birkin, mais ce journal m'a intriguée car, bien sûr, on y retrouve la chanteuse-actrice ainsi que d'autres poids lourds tels que Charlotte et Serge Gainsbourg, les Doillon, et Kate Barry , sans parler des autres fréquentations de l'artiste.
Je n'ai pas tout lu avec attention, mais j'ai apprécié la sincérité de Jane dans ses sentiments et impressions. On peut se demander à quoi bon publier un tel journal intime à l'origine, on peut le prendre comme un témoignage de femme, de mère, d'actrice, d'être humain, ce qui est bien valable.
Je ne vais pas développer sur les faits qui y sont présentés car ça n'intéresse sans doute que les lecteurs. Ecrire un journal reste en tout cas un exercice enrichissant même si parfois difficile et éprouvant; d'ailleurs, on peut comprendre que les mots n'aient plus pu être posés sur papier après le drame de la mort de Kate qui clôture abruptement le journal.
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Je termine « Post-scriptum » le deuxième volet du journal de Jane Birkin couvrant la période de 1982 à 2013 et je dois dire que je suis contente que Jane Birkin continue actuellement ses concerts.
Car la scène, elle l'a connue assez tard finalement. Très timide et surtout manquant de confiance en elle, elle a beaucoup travaillé pour surmonter ses angoisses et a eu la chance de rencontrer des gens formidables.
Ceci dit, j'ai moins aimé que le premier livre « Munkey Diaries » justement parce qu'elle est parfois un peu pénible de ne jamais se faire confiance et de se plaindre d'être nulle. D'autant plus que c'est loin d'être le cas car elle fait énormément de choses. Elle chante, elle écrit, elle joue au théâtre, elle joue au cinéma, elle réalise elle-même un film (« Boxes » que je me suis empressée d'acheter), elle milite pour de bonnes causes et s'occupe de ses trois filles. Car chez les Birkin la famille à une importance considérable. C'est vraiment une tribu.
Il y a des moments épiques comme le concert de Bruce Springsteen ou l'emmène Patrice Chéreau qui l'a fait jouer au théâtre pour la première fois dans une pièce de Marivaux « La Fausse Suivante ». Elle dit beaucoup de bien de lui. Et puis il y a son amitié avec Agnès Varda qui a tourné « Jane B. par Agnès V. » et « kung-fu Master ».
Le plus impressionnant c'est quand elle part à Sarajevo en pleine guerre de Yougoslavie avec Olivier Rolin son nouveau compagnon. Mais surtout, on sent qu'elle a été très affectée par la mort de Serge Gainsbourg puis de son père et de sa mère, sans parler de sa fille Kate qui l'a fait cesser d'écrire et on comprend pourquoi, tellement ses filles sont fusionnelles.
Enfin, elle évoque son combat contre le cancer et je me demande comment elle fait pour trouver autant d'énergie pour continuer à travailler. Belle leçon de vie.

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Dans un journal intime, le ressenti prévaut souvent sur les faits.
Post-scriptum n'échappe pas à la règle, mais Jane Birkin a cependant ajouté a posteriori quelques notes qui donnent le contexte et qui ne sont pas superflues pour la compréhension. Visiblement, les anecdotes n'ont pas été retouchées et sont parfois un peu longuettes et brumeuses, leur intérêt étant à mon avis de qualité très inégale.

J. Birkin est manifestement quelqu'un de bien mais très sévère avec elle-même. Elle est atteinte d'un syndrome de l'imposteur extrêmement fort et d'une absence de confiance en elle quasi-pathologique, ce qui fait que reviennent en boucle l'impression d'être nulle, la peur d'être quittée, la jalousie et la culpabilité. Cette sincérité force le respect mais lasse parfois.

Dans les années 1980 par exemple, elle avoue sa jalousie dévorante envers les jeunes actrices qui peuplent le cinéma de Jacques Doillon, qui était alors son compagnon. Elle se sent vieille et moche. Quand on revoit les photographies de l'époque, on a pourtant l'impression qu'elle n'a jamais été plus fine et gracieuse. de son côté, Gainsbourg semble encore tenir la première place dans son coeur, alors qu'ils sont séparés. Pas forcément évident non plus pour Doillon …

Les pages concernant certaines de ses collaborations, notamment sa première expérience théâtrale dans la Fausse Suivante avec Chéreau, m'ont cependant intéressée, le récit d'un tournage calamiteux à Cuba et de certaines tournées m'a amusée, et son engagement humanitaire, en particulier son voyage très périlleux à Sarajevo pendant le siège, est évoqué avec force, de même que son expérience de la maladie et ses nombreux deuils.

Ce patchwork fait que malgré plusieurs réserves, j'ai en définitive eu l'impression de passer du temps en bonne compagnie. J'en remercie la masse critique.
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Le premier volume du journal intime de Jane Birkin ne volait pas bien haut, mais avait au moins le mérite de nous faire découvrir son ascension et sa vie avec Serge Gainsbourg. J'ai eu plus de mal à trouver de l'intérêt à ce second tome, "Post-scriptum" : non pas que sa vie sur cette période (1982-2003) n'ait pas été riche (incursion dans le Sarajevo assiégé, nombreux voyages autour du monde, rencontres de personnalités marquantes du XXème siècle), mais elle n'est pas racontée de manière intéressante. Pire, Jane Birkin parait parfois terriblement creuse, voire inculte. Cependant il faut remettre le texte dans son contexte : c'est un journal intime (enfin des extraits choisis), et je pense que la chanteuse n'ayant pas une haute opinion d'elle même, elle ne se met forcément pas en valeur et ne cesse de se dévaluer. Par contre on retrouve dans chaque ligne l'amour immense qu'elle a pour ses filles et leurs enfants, et l'on comprend mieux qu'elle ait cessé d'écrire à la mort de sa fille Kate... Bref, j'essaie d'être indulgente, mais ça a été un peu long quand même.
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Après avoir écouté et beaucoup aimé Munkey Diaries j'étais très heureuse de retrouver Jane Birkin pour la suite de son journal. Il faut dire que toute ma vie a été bercée par les chansons de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin, les films de Charlotte, les films et les chansons de Lou, les photographies de Kate, les films de Jacques Doillon. Je fais partie de cette génération adolescente et étudiante dans les années 80/90, le punk, Londres, le cinéma de Carax, de Beineix, de Chéreau, de Miller, de Tavernier, de Leconte, de Blier, le Palace… "Les nuits fauves", les films de James Ivory, de Stephen Frears… J'ai l'impression que tout cela fait partie de mon ADN culturel. En écoutant l'audio book Munkey Diaries et en lisant Post-scriptum, je me suis aperçue que Jane Birkin avait toujours été là, que ce soit en chanson, à travers ses combats, à travers ses films, à travers ses filles et ses compagnons, elle fait partie des constantes de ma vie. Ce livre m'a permis d'en prendre conscience et de réaliser que certaines personnes ont cette capacité à vous toucher de façon indicible, avec cette pudeur qui est le propre des personnes délicates, ce mélange de réserve et de combativité, de timidité et d'assurance et cette grâce exquise.

J'ai beaucoup aimé Post-scriptum, même si je l'ai trouvé beaucoup plus sombre, plus triste, plus nostalgique aussi. On quitte les souvenirs de jeunesse et l'insouciance des années 60 et 70 de Munkey Diaries pour rentrer dans une période de doutes parsemée de deuils et de remises en question. Avec cette sensibilité à fleur de peau, Jane Birkin nous fait rentrer dans l'intimité de son quotidien, dans ses interrogations de mère, de compagne, d'actrice et ouvre ainsi la porte à nos propres interrogations. Ses regrets, ses peurs, ses joies et ses peines sont quelque part aussi un peu les nôtres et nous emmènent à nous interroger sur notre parcours. Avec cette deuxième partie de son journal, j'ai retrouvé plus de connexions avec ma propre vie, plus de résonnance avec mes souvenirs… les films que j'aimais, la musique que j'écoutais…

J'ai aussi beaucoup aimé le style, on retrouve sa façon de parler à travers son écriture et parfois j'entendais sa voix dans mon oreille, peut-être parce que j'avais encore l'audio-book de Munkey Diaries en tête. Bien sûr, un journal c'est toujours un parti-pris, un point de vue, mais ici on le sent sincère, vrai, honnête et pourtant pudique. Jamais de pathos racoleur, de vulgarité, de facilité. Il ressemble à Jane Birkin telle que je l'imagine, droite dans ses bottes, sensible, intègre, sans fards, honnête, tout en pudeur et en délicatesse.

Ce journal intéressera sûrement les fans de la chanteuse et de l'actrice mais pas seulement, c'est avant tout le témoignage d'une femme, d'une mère, d'une artiste sur son époque.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je nourris Lou toutes les trois heures. Ça me fatigue, mais au fond j’adore ça, de l’avoir à moi, à moi, tout bébé, toute hurlante, affamée. Je peux la calmer, lui donner du lait. Quel plaisir immense d’être si nécessaire et si capable. C’est si court, ce moment. Je sais que dans un mois je n’aurais plus ce droit, le moment où je prends ma Lou au milieu de la nuit, elle cherche comme un bébé chien et elle trouve. Ça fait un peu mal, puis tout est calme, doux. Une idée de transfusion, mais paisible et heureuse.
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J'ai réalisé que nous avions de la chance, nous, de pouvoir être avec nos mères quand elles meurent.
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On part. Au revoir aux garçons. On traverse les champs. Il pleut sur Mostar, ville ravagée aux ruines misérables. Pas un toit, pas un mur sans vérole. Il pleut sur Mostar et c’est bien, le temps qu’il fait. Des cabanons et les gens marchent sans courir, ce n’est plus la guerre. Prise de mélancholie je ne croyais plus à la vie, alors j’ai cherché la guerre et là-bas j’ai appris, on m’a donné une généreuse leçon sur le fait de profiter de la vie. Là-bas, j’ai trouvé la paix, aussi étrange que ça puisse sembler. Survivre. Professeurs et étudiants avec cette envie de partager leur connaissance. Donner, donner, cette élégance, cet effort de dignité. J’ai eu peur, j’ai pleuré, pour moi, pas pour eux, c’était mesquin. Est-ce que cette situation d’urgence les a rendus plus beaux ? Est-ce qu’on pourrait plus ne plus s’habituer à la vie normale ? Chaque mouvement de doigt était urgent là-bas, panique, j’ai pensé à moi pour la première fois en six jours, le cœur en paix, le cœur s’emballe, une voiture chic, BMW, c’est fini, on est loin. Puis non, c’est pas vrai, j’ai sursauté quand une hirondelle a plongé devant nous, sur la route, qu’elle ne meure. Ce serait trop bête, je veux tenir à la vie, à l’hirondelle.
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C'est drôle mais voilà, toi mon journal es mon seul ami, le seul qui depuis des années supporte mes plaintes et mes complaintes. Tout le monde dit que je suis gentille, brave, c'est pas vrai. J'ai passé ma vie à faire des choses uniquement pour qu'on m'aime.
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Comme c'est étrange, ils m'ont dit "Tu vas perdre une journée de ta vie dans le vol entre Buenos Aires et l'Australie". Quel jour ? Le 6 juin, l'anniversaire de la mort de Ma. Et je me suis dit "Ca, c'est une journée que je serai ravie de perdre".
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