Citations sur Les amis de Pancho Villa (16)
La troupe a ensuite grossi… truands, bandits, transfuges carrancistes, mercenaires…
Notre armée accueillait tous les paumés du Mexique.
« Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas tué tous ceux que nous capturons », assura-t-il à Scott. Tous les officiers, oui, parce que, hommes souvent instruits, ils auraient dû avoir la sagesse de ne pas servir les oppresseurs des pauvres – et même s’ils n’étaient pas instruits, ils devaient rendre des comptes pour les ordres qu’ils donnaient. »
« Pendant plus de trente ans, Porfirio Díaz gouverna ce pays comme un domaine privé. Les ennemis qu’il ne tuait pas, il les achetait avec des cadeaux sous forme d’haciendas, de fonctions politiques ou de capacités administratives dans l’armée. Díaz ne laissait d’autre choix que manger le pain qu’il fournissait ou recevoir sur la tête les coups de son gourdin. Il nommait personnellement les gouverneurs de chaque état ; et tout problème que les gouverneurs et leurs hommes de main ne pouvaient pas traiter, les rurales de don Porfirio ou son armée y parvenaient certainement. Les généraux de l’armée vivaient comme des seigneurs, et les riches propriétaires fonciers – les hacendados – jouissaient d’un pouvoir divin sur les péons qui travaillaient comme des esclaves dans leurs domaines. Les hacendados adoraient Porfirio Díaz. De même que les hommes d’affaires étrangers – les Britanniques et les Yankees, en particulier – qui obtenaient de lui des transactions extrêmement amicales et profitables pour des pâturages, des droits miniers, des licences d’exploitation pétrolière, des activités de transport maritime, des droits de passage ferroviaires – tout ce qu’ils voulaient. »
"N'ayez pas peur les gars! C'est une fiesta! Écoutez. Dansez, petits frères, dansez sur la musique de ces canons!"
Chaque fois que je comportais ainsi au milieu de fusillades et sous le feu de l'artillerie, les gars me regardaient comme si j'avais des cornes et une queue pointue. Mais ils travaillaient aussi plus sûrement et combattaient plus bravement, assurés de leur sécurité en ma compagnie, parce que Fierro était indestructible.
Et je l'étais.
— Tu verras, il est toujours comme ça. Il épouse toutes les femmes qui lui plaisent. Il dit qu'une femme est bien meilleure au lit une fois mariée. Une perte de temps si tu veux mon avis.
— Si c’est vraiment fini, ça va être le retour de la loi, du papier, des directeurs, des tribunaux, des prisons, de toute cette merde.
— La révolution nous a donné des armes, les meilleurs chevaux, des bottes, des vêtements et des chapeaux texans. À manger et à boire autant que nous voulions. Elle nous a fait voir du pays, elle nous a donné de l’or et des femmes, partout… Mais surtout elle nous a donné la liberté.
"C’est la Révolution, le mot magique, le mot qui va tout changer, qui va nous apporter un plaisir immense et une mort rapide". Octavio Paz.
«La mort nous venge de la vie, la dépouille de toutes ses vanités, de toutes ses prétentions, et la convertit en ce qu’elle est véritablement : quelques os bien nets et une grimace horrible.»
Octavio Paz
Un matin, je repérai trois fédéraux morts, pendus par les pieds à la porte d’un poste de police, chacun avec un écriteau épinglé à la poitrine. L’un portait : «Cet homme a été tué parce qu’il était un voleur.» Le suivant indiquait : «Cet homme a été tué parce qu’il fabriquait de la fausse monnaie.» Le troisième faisait savoir : «Cet homme a été tué par erreur.»