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EAN : 9782351782194
384 pages
Gallmeister (04/03/2021)
4.01/5   35 notes
Résumé :
Stanislaus Kaicel (1886–1910), alias Stanley Ketchel, est considéré comme l’un des meilleurs boxeurs poids moyens de l’histoire. D’origine polonaise, il fuit un père alcoolique et violent, vagabonde à travers l’Amérique misérable et trouve une place de videur de saloon dans le Montana. Un monde de mineurs violents, de capitalistes impitoyables et de prostituées au grand coeur, qui va lui donner sa chance. Dur, agressif et sans scrupule, Ketchel monte sur le ring pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une biographie romancée d'un boxeur de légende, Stanislaus Kaicel (1886–1910), alias Stanley Ketchel.
Révéler ou imaginer l'intime, s'emparer du parcours d'un homme, peindre ses tranches de vies, le visiter, l'égratigner, retranscrire ses combats dans les moindres détails, ses multiples combats, ses K.O administrés avec une rare violence, ses douleurs, ses rages. Nous amener à comprendre comment Stanislaus est devenu Stan the Man aux yeux des plus grands boxeurs.
Stanley Ketchel avait un père pas simple, de ceux qui cognent. Il a rendu tous les coups sur le ring comme en dehors du ring. Et nous lecteurs, on en prend aussi des coups.
Si vous aimez la boxe et la violence inhérente à ce sport, les personnages aux vies multiples, aux morts multiples aussi, vagabonder, sauter de wagons en wagons, alors n'hésitez pas. La vie de Ketchel n'est pas des plus inspirante, peut-être ; elle est celle d'un écorché qui a utilisé comme langage, celui des poings.
J'ai profondément aimé marcher dans les pas de ce célèbre boxer, et avec lui, entrapercevoir Jack London. Et parce qu'en fond, c'est aussi L Histoire et ses tendances, ses moeurs qui laissent une empreinte et donnent un puissant intérêt à ce roman.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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James Carlos Blake se tourne vers l'histoire flamboyante de Stanley Ketchel, champion de boxe au début du 20ème siècle. Considéré par de nombreux historiens de la boxe comme le meilleur poids moyen de tous les temps; Il affrontait les poids lourds aussi facilement que les poids moyens. Mais sa légende tient autant à ses coups de poing assassins qu'à sa vie brève et fulgurante.

L'auteur, qui nous avait déjà raconté le clan Dillinger, s'empare de ce destin hors norme pour nous transporter totalement dans l'Amérique de 1900. Ketchel fils d'immigré polonais, Ketchel hobo, Ketchel star du ring, Ketchel et les personnalités de son époque (on croise par exemple un certain Jack London). le tableau ne serait pas complet sans quelques lieux mal famés, quelques bagarres de rues, quelques prostituées, des questions d'argent et beaucoup d'alcool.
C'est une véritable machine à remonter le temps, une peinture des années où ce sport était le plus important du pays, avec un héros imparfait, dur à cuire mais étonnamment émouvant.

Je dis toujours qu'il n'y a pas besoin d'aimer la boxe pour aimer la littérature sur la boxe. Je réitère. Il suffit d'aimer la tragédie. Ne dit-on pas que la boxe est « un raccourci de la vie » ?


Traduit par Elie Robert-Nicoud
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Je n'avais jamais entendu parler de Stanley Ketchel, de son vrai nom Stanislaus Kaicel, célèbre boxeur américain du début du XXème siècle... un sacré destin pourtant !

Devenu vagabond pour fuir un père alcoolique et violent, Stanley va devenir videur de saloon dans le Montana, avant de se faire remarquer par son aptitude à se servir de ses poings. Devenu boxeur professionnel, surnommé "l'assassin du Michigan", il va connaître une brillante carrière dans la catégorie poids moyen, allant même jusqu'à combattre Jack Johnson, la vedette des poids lourds.

James Carlos Blake nous offre ici un sacré récit d'aventures, vivant, âpre, parfaitement accessible pour celles et ceux qui n'y connaissent rien à la boxe, comme moi. Ketchel fut un immense champion sur les rings, impitoyable, tenace. Ce fut également un homme amateur des plaisirs de la vie, un séducteur, son penchant pour les femmes causant finalement sa perte. Nous transportant des saloons de Butte dans le Montana, aux hôtels huppés de New York, "Vies et morts de Stanley Ketchel" constitue un formidable portrait de l'Amérique des années 1890 à 1910, qui passionnera je pense tous les amoureux des États-Unis...
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La vie de Stanley Ketchel fut courte mais dense. Né dans une famille d'immigrés polonais, il fuit un père alcoolique et violent et va rapidement devenir un “hobo”, vagabond parcourant les Etats-Unis, tout en apprenant à sauver sa peau. Très vite, sa force physique et son endurance sont reconnues et impressionnent. D'abord employé comme videur de saloon dans le Montana, il est repéré par un entraîneur qui va l'enrôler dans le monde de la boxe. Enchaînant les combats telle une bête de foire, Stanley vise toujours plus haut, jusqu'à vouloir battre le champion des champions. Son statut de gagnant le fait changer de vie : il devient riche, connaît des histoires d'amour et retourne dans le giron familial, auprès de sa mère et de son frère, toujours restés fidèles.
Stanley Ketchel est un héros singulier, dernier personnage de western moderne, dans un début de siècle merveilleusement décrit, où tout s'expérimente et où le tragique n'est jamais loin. Malgré sa violence incontestable, Stanley touche par sa franchise et entraîne le lecteur dans sa quête d'une vie pleine et sans compromis.
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Le livre que tout amateur de boxe se doit de lire, et que ça saute ! Une incroyable biographie romancée (on se doute que l'auteur compense les zones d'ombre en imaginant l'intime), qui nous plonge dans l'Amérique sportive des années 1905-1910, avec ce que cela comprend de lutte, de brutalité, de racisme, d'aventures et de liberté. En suivant le destin aussi bref que flamboyant du plus grand poids moyen de tous les temps, c'est à un portrait de l'Amérique profonde que nous convie l'auteur (adoubé par James Ellroy, même si on sait ce que ça veut dire...), celle des derniers aventuriers qui, sur le ring, se rêvent en bandits de westerns. On y croise un tas d'authentiques champions, mais aussi l'écrivain Jack London (passionné de boxe) et même le dernier frère Dalton, devenu plus tard scénariste à Hollywood. Bref, à lire impérativement...
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des gens par ici te diront que la région la plus belle des Ozarks est un peu plus au Sud, dit le colonel. Et je ne peux qu'être d'accord avec eux. Il y a des montagnes, là-bas, même si quelqu'un comme toi qui as vu les Rocheuses rirait de ce que les habitants du Missouri considèrent comme des montagnes. C'est plutôt de grosses collines, traversées de ravins et de rivières encaissées, avec des grottes un peu partout. Il y a parfois des vallées si profondes et étroites et si boisées que le soleil ne perce jamais à travers le feuillage. Le plus souvent elles sont plongées dans le brouillard. C'est vrai que c'est bien joli, mais c'est un enfer que d'essayer de faire pousser quoi que ce soit sur ces rochers. Alors que par ici j'ai pu planter un peu de maïs, un peu de blé.
Tout ce que Ketchel savait des Orzaks, c'est que pendant la guerre de Sécession, c'était l'une des régions où régnaient de terribles bandes d'irréguliers confédérés comme celle de William Clarke Quantrill et Bloody Bill Anderson. Il avait lu les récits de leurs exploits audacieux. Il voyait maintenant pourquoi ces bandes s'étaient aussi bien débrouillées. Ce pays était idéal pour monter des embuscades.
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- Tu vas te contenter de regarder, chéri ? dit la fille. Ou tu vas te décider à faire quelque chose ?
Sur ce, London passa sa langue dans la fente de son décolleté et toute la tablée hurla de rire.
La nuit se prolongeait dans un brouillard toujours plus épais, un tintamarre de notes de ragtime et de rires tonitruants, avec parfois le bruit d'un verre cassé suivi du cri joyeux d'une fille.
À un moment, London demande à Johnson s'il couchait avec des Blanches simplement pour choquer la société des Blancs.
- Hé mon pote, bien sûr que non ! répondit Johnson, qu'est-ce que j'en ai à faire de ce que pense la société des Blancs !
- C'est parce que nous, il ne peut pas nous dire ce qu'on a à faire comme avec ces Blanches avec leurs petits culs, dit une des filles.
- Hé, ma petite, personne t'a sonnée, dit Johnson. La vraie raison c'est toutes les Noires avec qui j'ai couché m'ont trompé, et je dis bien toutes. Alors que les filles avec des petits doigts de pied roses ne m'ont jamais fait ça.
- Pauvre Little Arthur, dit la fille sur ses genoux en caressant son crâne chauve, on est si méchantes avec vous, les salopes de Noires.
- La vérité absolue, merde ! dit Johnson en montrant ses dents en or et passant sa main dans le dos de la fille.
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- Je sais ce que tu veux, mon salaud ! Mais c'est pas possible. Tu ne peux pas me battre. Je sais que t'en crèves, mais tu ne peux pas et je sais que tu serais prêt à risquer ta vie pour y arriver. Mais tu vois... j'ai pas envie de te tuer seulement parce que t'es prêt à l'accepter.
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Il entendit parler des coups de grisou qui avaient causé la mort de dizaines de mineurs. il entendit parler des violentes luttes ouvrières en Pennsylvanie, dans le Kentucky, le Colorado, des combats de rue entre les grévistes et la police soutenue par les détéctives de l'agence Pinkerton, de grévistes abattus, tabassés jusqu'au sang, emportés dans le fourgons. Il entendit souvent les mêmes histoires amères sur l'assassinat du président McKinley, deux ans auparavant, par un étranger, un misérable dont on n'arrivait même pas à prononcer le nom et encore moins à l'écrire, un anarchiste huileux, l'exemple même qui prouvait que ces hordes de sales immigrants qui envahissaient le territoire américain allaient semer la discorde et corrompre la race, un salaud, un lâche qui avait tiré par surprise sur un homme qui lui tendait la main. Puis il entendit tout un tas de rumeurs sur le successeur de McKinley, le jeune Roosevelt, héros de la récente guerre contre l'Espagne à Cuba, un homme de l'Ouest par l'esprit et peu importait qu'il fût né à l'Est une cuillère d'argent dans la bouche, un homme qui promettait de diriger le pays avec une main de fer dans un gant de velours, programme pour lequel Stanislaus éprouvait une vive admiration.
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Johnson sourit quand il vit London approcher en compagnie de Ketchel.
- Tiens, tiens, monsieur Jack. Je suis jubilationné de vous voir vous joindre à notre petite bande. J'ai entendu dire que vous aimiez les filles de couleur.
London se glissa sur la banquette arrière.
Ma couleur préférée chez les femmes est la même que la vôtre, Johnson.
Et quelle est cette couleur, monsieur Jack?
- Jolie.
P. 285
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