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4,14

sur 628 notes
Le seul livre que j'ai lu 3 fois. La peur est présente tout le long du livre. Je suis en état hypnothique en le lisant pensant que le monstre surgira d une page.
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On ne présente plus L'Exorciste, légendaire long métrage de William Friedkin (mettant en scène Ellen Burstyn et Linda Blair) sorti sur grand écran en 1973. Longtemps considéré comme le film le plus terrifiant de tous les temps, ambulances à la sortie des salles, malaises et crises cardiaques de spectateurs auront grandement contribué à ancrer la légende dans l'esprit collectif.
Mais avant d'être un film, L'Exorciste fut aussi un roman, que l'on doit à un autre William :
William Peter Blatty.
Publié en 1971 et fort de plusieurs millions d'exemplaires vendus dans le monde, Blatty s'inspire, pour son roman, du véritable cas de possession et d'exorcisme d'un jeune garçon; fait divers dont il eut vent dans les années '50 alors qu'il était étudiant.

D'un prologue dans des ruines ensablées d'Irak, irradiée d'une chaleur étouffante, et berceau du Mal («ailes déployées, pieds en forme de serres, pénis bulbeux en érection, bouche étirée par un rictus sauvage. le démon Pazuzu.»), l'histoire prend place sous le ciel automnal du quartier de Georgetown à Washington, au coeur d'une maison de style coloniale où vivent Chris McNeal, actrice que tout le monde s'arrache, et sa timide et craintive fille Reagan.
L'histoire vous la connaissez tous…

L'écriture de Blatty est simple, quasi clinique, scénaristique même, tant les dialogues s'enchaînent à vitesse folle. le frisson grandit à mesure que les pages se tournent et là réside à mon goût l'intérêt du texte : l'atmosphère malsaine dans laquelle il nous plonge sans même que l'on y prenne garde. L'enfer nous happe dans son déchaînement, les lits bondissent du sol, les meubles traversent les pièces et les obscénités (si connues désormais) fusent de la bouche de cette (autrefois) angélique fillette.

Si les similarités avec le film sont indéniables (à la virgule prêt dans certains dialogues), le fil de l'intrigue n'est en rien gâché. On explore plus en profondeur les pensées des protagonistes: le questionnement sur la mort, qui agite Chris dès le début de l'histoire, ou la culpabilité du Père Karras quant à sa mère par exemple.
On découvre aussi une intrigue secondaire (inexistante dans l'adaptation cinématographique) concernant les domestiques de la famille; certes, pas vraiment indispensable mais qui a le mérite de nous faire rentrer un peu plus dans l'intimité des personnages.
Alors disons que si vous appréciez le film, le roman agit un peu comme un "behind the scene" ou une nouvelle "version longue inédite"

Le roman cependant, à la différence du film, laisse planer le doute quant aux origines du mal dont souffre Reagan : réelle possession ou maladie énigmatique?
Le doute persiste.

William Peter Blatty aurait pu, de cet énième combat manichéen, tirer une critique des comportement humains, jugeant le Bien et le Mal, l'Eglise et la Science. Mais au final, il n'en est rien. L'auteur veut nous divertir, nous effrayer tout simplement, et il réussit son pari.
N'y chercher donc, ni réflexion philosophique ou effet de style littéraire, mais simplement ce petit frisson qui parcourt l'échine, et la satisfaction, en fermant le livre, d'avoir passer un moment diaboliquement bon !
Lien : http://vagabondssolitaires.w..
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L'exorciste, gros classique de la littérature horrifique que j'ai adoré pour ma part. Tout le monde connait l'histoire, je pense qu'il est donc inutile d'en faire un résumé. On va donc passer directement à mon avis. Que j'ai adoré cette lecture ! J'ai été happée dés les premières pages et je n'ai plus voulu lâcher le bouquin par la suite. Etant donné que ce roman a été écrit dans les années 1970 j'avoue avoir eu quelques appréhensions avant de me lancer. En effet, j'avais peur que le roman ait « mal vieillis », que le style et la plume ne soient pas à mon goût, pas assez « moderne » pour moi, pour me captiver. J'avais complétement tord ! La plume et l'histoire sont vraiment intemporelles.

Alors forcément je n'ai pas pu m'empêcher durant ma lecture de comparer le livre au film. Tout comme le film, j'ai trouvé que le premier tiers du roman était assez lents mais sans pour autant être ennuyeux. L'auteur s'attarde beaucoup sur le personnage de Chris MacNeil, sa carrière professionnelle, ses ambitions etc. On y parle également de son divorce et de comment Regan semble le vivre. le personnage du père Karras est également beaucoup plus mis en avant que dans le film et ça j'ai beaucoup aimé. C'est un personnage très complexe que l'on découvre. Sa Foi envers Dieu et la religion est mise à rude épreuve dans le roman. C'est un personnage pleins de remords et de doutes. Il est l'opposé du Père Merrin qui lui est un croyant pur et dur et possède une Foi inébranlable. La mise en place des personnages occupe donc une grande place dans le roman mais je dirai que c'est surtout la psychologie qui en occupe la plus grande partie. En effet, lorsque Régan commence à avoir des « troubles » étranges, lorsque des manifestations bizarres commencent à avoir lieu, l'auteur nous embarque dans le monde de la psychologie et de la psychiatrie. J'avoue que c'est quelque chose à laquelle je ne m'y attendait pas car elle n'est que peu présente dans le film.

Or ici, avant d'en arriver à parler de démons et de possession toutes les causes médicales et psychologiques sont envisagées. Ce sont des passages qui sont longs et peuvent être ennuyeux. Mais ils sont entrecoupés par les scènes de possession de Régan. Personnellement ces passages ne m'ont pas dérangée. Je les ai même trouvé très intéressants même si ce qu'on peut y lire est un peu daté.

Il faut aussi savoir que ce roman ne fait pas peur. Pour ceux qui ont vu le film, forcément vous allez en reconnaitre certains passages et donc avoir les images du film den tête qui vont vous hérisser les poils mais en dehors de ça, le roman en lui même ne fait pas peur. Par contre, les gros mots et le blasphème sont au rendez-vous. Les passages où Régan est possédée sont vraiment obscènes et vulgaires donc âmes sensibles s'abstenir.

J'ai trouvé l'ambiance ce roman très pesante. Plus on avance dans l'histoire plus le mal prend possession du corps de Régan et plus l'atmosphère devient lourde. C'est un roman dont la pression monte crescendo. Je ne peux que vous le conseiller même si vous avez déjà vu le film 100 fois. Il vous étonnera de par la profondeur de ses personnages et de par le côté psychiatrique qui est mis en avant même si on est dans la psychiatrie un peu désuet comparé à aujourd'hui. C'est un roman addictif, loin d'être ennuyeux malgré les longueurs du début.
Lien : https://carolinabouquine.wor..
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Ca commence doucement. Welcome dans la petite vie d'une Famille huppée.
On suit avec une certaine langueur, le quotidien de Chris Mac Neil, actrice, et de sa gentille gamine, Regan (Rags pour les intimes).
Tournages, soirées mondaines où même des prêtres sont de la « party » (bizarre je trouve).
Et pis ….
Il y a des bruits bizarres dans la maison. Des rats ?
TA FILLE EST POSSEDEE
Oh, des meubles déplacés. le ménage ?
TA FILLE EST POSSEDEE
Un jeu de société ce soir, Rags ? Tu joues à quoi ? au OUIJA tu connais ?!
( heuuuuuu. Ohu ici. Perso je préfère le UNO.)
TA FILLE EST POSSEDEE
Rags discute le soir avec son ami imaginaire qui lui parle, Cap'tain Howdy.
TA FILLE EST POSSEDEE
Rags est différente. Elle dit beaucoup de gros mots.
« Tu ne dors pas chérie ? » « Mon lit bouge. »
TA FILLE EST POSSEDEE, jte dis.
C'est quoi cette odeur ?
Rhooo, mais TA FILLE EST POSSEDEE
C'est moi ou il caille dans ta chambre ?
TA FILLE EST POSSEDEE. TA FILLE EST POSSEDEE. TA FILLE EST POSSEDEE
Oh ?! elle se met un crucifix dans la chatte ? Dépression ?
TA .FILLE. EST. POSSEEEEEEEDEEEEEEEEEE
Chris, inquiète, va donc consulter des psys et autres médecins pour comprendre ce qu'a sa fille chérie.
Les verdicts tombent :
L'adolescence ? hyperactivité ? dépression due au divorce de ses parents ?
Il fallait juste me demander hein : TA.FILLE.EST.POSSEDEE.
(c'est PAZUZU les gars, oh héééé).
Va falloir un certain temps avant que Maman ne se décide à en parler à un prêtre.
AAaaaaaH.

En parallèle tu suis aussi :
- La vie du « petit personnel, », un couple dont le mec est un peu chelou.

- Une enquête : le corps sans vie (la tête carrément dans l'autre sens) du BFF de
Chris qui était passé faire un coucou chez les Mac Neil.
L'enquête est menée par Kinderman, que j'ai imaginé direct comme Columbo.
Je t'explique, le personnage m'a saoulée avec ses propos du style : « je ne veux pas déranger mais » (mais tu déranges) - « Je ne veux pas insister mais « (mais si tu insistes)
Le gars creuse, espionne, a le sens du détail etc … J'avais juste envie de le frapper au niveau des dialogues. Diarrhée verbale ici.
Je l'ai imaginé en imper et comme Peter Falk du coup.

Les questionnements de Damien Karras, le prêtre à qui fait appel Chris en dernier recours.
Il se questionne beaucoup sur sa foi, mais aussi sur Regan. Il faut vraiment tout écarter et trouver un max de preuves pour faire un exorcisme. Histoire d'être sûr. Mais vraiment sur.
Sont sérieux ? La gamine fait des trucs trop chelous mais ce serait une dépression ?
Lankaster Merrin, prêtre exorciste (niveau expert), n'arrive qu'à la fin du livre, un peu dommage.


Pour résumer :
Si tu veux flipper de ouf, (re)matte le film et ne lis pas le livre. Il ne fait pas peur DU TOUT.
Autant je n'avais pas réussi à lire AMYTIVILLE sous la couette dans ma chambre ( pipi culotte et jodie le cochon). Là, AUCUN SOUCI.
(bon, pas sûre de le garder dans ma biblio.Si Pazuzu passe par Lomme, j'ai peur qu'il ne veuille me faire un Coucoumimi.)

J'ai quand même bien aimé l'ambiance. Il s'est lu vite.
Un bon moment de lecture sans ruiner ta culotte, Minou.

Info : j'ai appris qu'un couvent lillois avait une connu un truc diabolique Humhum ….
(dingue dans un roman U.S. !!)

Allez un petit signe de croix, une rasade d'eau bénite, A TANTOT BISOUS LES MINOUS !
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Un super roman d'angoisse et d'horreur dans lequel la pression s'installe très vite et ne cesse de monter. Il est bien construit et veut faire peur, cela fonctionne assez bien à l'adolescence; adulte, c'est un peu moins évident. En tout cas, ce fut une réussite suivie d'un film qui en a terrifié plus d'un. Les mêmes visionnent-ils aujourd'hui la série des Saw bien plus dure?
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J'avais juré de le lire.
Evidemment, j'ai d'abord vu le film, comme tout le monde de ma génération (non, je ne divulguerai pas mon âge !). D'abord de ma chambre d'enfant, où seuls les bruits toquaient à ma porte, alors que je sursautais dans le noir. Mes parents le regardaient à la TV, volume à fond. Puis je l'ai vu enfin avec les yeux, j'avais vingt ans.
Il aura fallu vingt ans de plus (non, je ne divulguerai pas mon âge, vous ai-je déjà dit), pour ouvrir ce livre démoniaque, trouvé en cross-booking. J'ai d'abord cru en une malédiction. Une personne possédée avait dû le déposer ici pour s'en débarrasser. Mais je l'ai quand même attrapé pour le cacher dans ma besace.
Ce fut drôle de le lire dans le métro, les usagers me dévisageaient, l'air suspicieux. J'aurais voulu avoir le filet de sang au bord des lèvres, ou les yeux exorbités, pour vider la rame de frayeur. Au moins, j'aurais eu plus de place dans ce métro bondé.
Car finalement, ce fut un doux moment de lecture. Même tard, dans mon lit, alors que la nuit aurait pu me dévorer, l'exorciste ne m'a pas ... terrorisée.
Certes, la construction de l'histoire est admirable. Et la peur de cette mère de famille désemparée s'intensifie.
Mais je n'ai pas eu peur. Ni des craquements de bois des voisins du dessus, ni par les lumières de la ville se faufilant par les volets.
Sans doute blasée par les images de cinéma des films d'horreur vus au gré des années.
Le livre est maintenant sagement dans ma bibliothèque, non loin de la Bible. (parce que bon, on ne sait jamais quand même)
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Difficile de parler de ce livre sans faire référence au film de W. Friedkin. On peut dire que le film est réussi comme il est proche de l'ambiance terrifiante du livre.

Je dirai toutefois que le livre est encore plus terrifiant car là, c'est l'imagination qui fonctionne...
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Vraiment très moyen comme livre selon moi. L'idée est très bonne, la description des scènes ''gores'' aussi. Par contre je n'ai pas du tout aimé l'écriture. J'ai trouvé que c'était très saccadé ce qui rendait la lecture plutôt difficile. Je ne sais pas si c'est à cause d'une vieille édition, mais j'ai pensé plus d'une fois à l'abandonner. Peut-être qu'il est meilleur en anglais?

Sinon, ce n'est clairement pas un livre ni pour les âmes sensibles, ni pour les bons catholiques, ni pour les débutants en matière de l'Horreur.
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C'est le roman qui m'a le plus effrayé à ce jour. L'histoire, grâce au film réalisé, est célèbre. Mais le livre gagne vraiment à être lu tant il est encore plus maitrisé que le film de 1973 – déjà très bon.

Ce qui fait l'angoisse dans ce livre, c'est que les personnages ne veulent pas croire à un phénomène surnaturel. La mère est la première à penser à une possession, mais tous les personnages qu'elle rencontre expliquent le cas de sa fille Regan par autre chose, une explication plus rationnelle, qui à chaque fois échoue. Même le prêtre, personnage formidablement travaillé, n'y croit pas. C'est une sorte de prêtre athée – au début en tout cas –, boxeur qui plus est, auquel je me suis beaucoup attaché.

Pendant longtemps, tous veulent croire à une maladie mentale. Mais toutes leurs tentatives d'explication échouent, et c'est l'horreur qui s'empare de plus en plus de Regan.

Blatty n'a pas la plus belle plume que j'ai lu, ses mots sont parfois un peu lourds ou maladroit. Par contre quelle génie dans la construction du récit ! C'est une oeuvre d'un grand scénariste, et le déroulé des événements m'a fait dévoré ce récit angoissant.
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On l'oublit trop souvent , mais le film le plus flippant de l'histoire est au départ un livre . Et quel livre !! Blatty fait ici autant sensation que le film , et fait rentrez son livre dans l'histoire du roman de genre .
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