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Critique de IreneAdler


Challenge Nobel 2013-2014
14/15

Hans va mal. Marie l'a quitté et depuis il sombre. Dans l'alcool et dans les cachets de ses engagements. Car Hans est clown. Un mélange entre un clown et le fou du roi. Il met le doigt là où ça fait mal. Et dans l'Allemagne des années 60, il semblerait que ça fasse mal partout.
L'argent, l'hypocrisie sont partout. le pays a opéré un miracle économique mais à quel prix : on s'aveugle, on présente une façade lisse. Les passés troubles et douteux sont présentés de manière respectable. Comme l'argent, la religion chrétienne joue un grand rôle (voire la religion de l'argent) dans la vie de la bonne société. Or Hans a toujours été un électron libre ; héritier d'une grande famille il abandonne tout, ne s'intéresse ni à l'argent ni à la religion, bien au contraire et dénonce le tout dans ses spectacles. Et accuse cette même bonne société de sa rupture avec Marie. L'occasion d'un retour sur le passé et de règlements de compte. Il ne pardonne rien. Ne se pardonne rien.
Un portrait bien sombre de notre grand voisin. Il lui manque parfois la puissance de Hesse ; il fait preuve de plus de mordant, d'ironie d'impartialité. Il renvoie chacun devant ses contradictions ; pourtant il fait figure de perdant. Un roman assez déroutant et une expérience à renouveler.
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