AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PtitVincent


Dans cet ouvrage, Antoine Blondin raconte un ensemble d'anecdotes avec pour point commun un haut degré d'alcoolémie et des soucis avec la maréchaussée.
C'est bien connu, Antoine Blondin avait le lever de coude facile. Il connaissait tous les bistrots autour du quai Voltaire. Et vivait plus souvent la nuit que le jour. du coup, ayant l'alcool festif et souvent bruyant, les policiers devaient régulièrement intervenir et embarquer Blondin, ici sous le pseudonyme de Monsieur Jadis, et ses amis. Mais c'est surtout l'autoportrait d'un homme tiraillé entre deux existences, celle de la nuit, du bruit et de l'ivresse et celle d'une vie rangée auprès d'une femme qu'il aime. L'autoportrait également d'un homme avec trois adresses, celle de sa mère, celle d'Odile sa maîtresse et celle de l'hôtel où il habite quand il n'est pas chez l'une des deux premières. Autoportrait parfois sans concession quand il raconte le Noël gâché à ses deux filles par une cuite solitaire. Ou la visite nocturne d'un ministère qui aurait pu plus mal se terminer (je ne suis pas sûr que se faire réveiller au bureau d'un ministre en pleine nuit aurait aujourd'hui si peu de conséquences).
L'ensemble est quelque peu décousu, tout en montrant l'homme avec ses contradictions (l'Espagne qui vit la nuit ne lui plaira pas, ne voulant pas faire comme les autres, il se lèvera alors tôt le matin et ne fera pas de sieste pour pouvoir se coucher tôt !). Malgré ce côté anecdotique, l'ouvrage vaut surtout pour les portraits de sa mère, une femme excentrique, charismatique et volontaire, et de Roger Nimier, autre hussard de la République des Lettres, écrivain dandy et à l'amitié solide. Sans oublier les bons mots qui font la marque de Blondin (ainsi les fumeurs de joint qui font « chanvre à part »).
Un récit inégal, se rapprochant de ses chroniques sportives, des textes courts qui feront une grande part de sa notoriété.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}