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Antoine Blondin évoque ici évoque ses souvenirs de jeunesse dans le Saint-Germain des prés des années 50 avec, pour fil d'Ariane, la fin de sa liaison avec Odile, une mélomane. de bonnes résolution en bonnes résolutions, on assiste à quelques bordées qui ne sont pas sans rappeler « Un singe en hiver » du même auteur.
Monsieur Jadis, ce sont des épisodes burlesques, comme quand on assiste à la reconstitution soi disant grandeur nature de la bataille d'Austerlitz dans un bistrot. Mais c'est aussi la description des états d'âme d'un être en perdition tiraillé entre le désir d'une vie rangée et « l'appel de la nuit » parisienne qui finit immanquablement au commissariat.
Un ouvrage qu'on pourrait penser sponsorisé par le Ministère de l'Intérieur, tant il constitue un inventaire détaillé des Commissariats de Police parisiens… Mais ou Antoine Blondin nous montre une fois encore, par le biais de réels bonheurs d'expression, l'étendue de son talent.
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Les 3-4 premières pages sont d'un style tellement unique et jouissif que j'ai bien pensé que ce livre trônerait dans mon panthéon. Mais allez savoir pourquoi le soufflet est retombé tout aussi vite. Et... l'ennui... le désintérêt quasi total pour ces histoires, pour ce personnages plus ou moins autobiographique, un peu autofictionné (un peu novateur en fait).
Quelques fulgurances littéraire langagière stylistique. Qui ne permettent au livre que d'émerger. A peine.
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Dans cet ouvrage, Antoine Blondin raconte un ensemble d'anecdotes avec pour point commun un haut degré d'alcoolémie et des soucis avec la maréchaussée.
C'est bien connu, Antoine Blondin avait le lever de coude facile. Il connaissait tous les bistrots autour du quai Voltaire. Et vivait plus souvent la nuit que le jour. du coup, ayant l'alcool festif et souvent bruyant, les policiers devaient régulièrement intervenir et embarquer Blondin, ici sous le pseudonyme de Monsieur Jadis, et ses amis. Mais c'est surtout l'autoportrait d'un homme tiraillé entre deux existences, celle de la nuit, du bruit et de l'ivresse et celle d'une vie rangée auprès d'une femme qu'il aime. L'autoportrait également d'un homme avec trois adresses, celle de sa mère, celle d'Odile sa maîtresse et celle de l'hôtel où il habite quand il n'est pas chez l'une des deux premières. Autoportrait parfois sans concession quand il raconte le Noël gâché à ses deux filles par une cuite solitaire. Ou la visite nocturne d'un ministère qui aurait pu plus mal se terminer (je ne suis pas sûr que se faire réveiller au bureau d'un ministre en pleine nuit aurait aujourd'hui si peu de conséquences).
L'ensemble est quelque peu décousu, tout en montrant l'homme avec ses contradictions (l'Espagne qui vit la nuit ne lui plaira pas, ne voulant pas faire comme les autres, il se lèvera alors tôt le matin et ne fera pas de sieste pour pouvoir se coucher tôt !). Malgré ce côté anecdotique, l'ouvrage vaut surtout pour les portraits de sa mère, une femme excentrique, charismatique et volontaire, et de Roger Nimier, autre hussard de la République des Lettres, écrivain dandy et à l'amitié solide. Sans oublier les bons mots qui font la marque de Blondin (ainsi les fumeurs de joint qui font « chanvre à part »).
Un récit inégal, se rapprochant de ses chroniques sportives, des textes courts qui feront une grande part de sa notoriété.
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SYNOPSIS
L'auteur se met en scène dans le PSG des années 50. Mr Jadis est un homme à la dérive, déchiré entre ses bonnes résolutions et les sollicitations des nuits parisiennes.
Ce que j'ai aimé
La plume d'A Blondin est formidable de légèreté, d'humour à demi-mot, et d'une certaine truculence. Les mots sont égrenés, et se rassemblent avec un bonheur jubilatoire. Les personnages (certains, connus) revendiquent le droit à la fantaisie. J'ai lu une critique qui évoquait judicieusement M Kundera dans « l'insoutenable légèreté de l'être ». Il y retrouve cette philosophie de la vie.
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A l'occasion d'une promenade récente dans Paris un samedi, je suis tombé par hasard sur une brocante installée sur les trottoirs d'un boulevard près de la porte Saint-Martin. Bibelots et bricoles habituelles jusqu'à ce que je tombe sur une pile de bouquins jetés en vrac sur une méchante couverture. Voir tous ces livres aussi mal considérés me cause toujours un choc aussi me suis-je précipité vers ces orphelins attendant qu'un bon samaritain s'intéresse à leur sort. Bien m'en a pris, car dans ce tas informe je déniche une paire de Blondin. Antoine Blondin (1922-1991) écrivain, journaliste, pilier de bistrot, une épopée faite homme. Ses articles sur le Tour de France et les matches de rugby sont dans toutes les anthologies de la littérature sportive quant à ceux sur les troisièmes mi-temps ils ne manquent pas de saveur. le livre que j'ai en main, Monsieur Jadis, est une édition de la Table Ronde de 1970 dont je n'ai pas trouvé la photo pour illustrer cet article, et qui provient d'une bibliothèque du CE d'une boite sise rue Réaumur, le cachet sur la page de garde en fait foi et la fiche de prêt est encore dans le livre. Dans ce roman, l'auteur est pris dans une rafle de police et emmené au poste pour un contrôle d'identité, l'occasion d'utiliser le dédoublement de la personnalité, pour nous narrer sous le nom de Monsieur Jadis ses souvenirs d'autres commissariats et de rencontres hautes en couleurs, telles qu'on en fait quand on vit une vie de noctambule. Un écrivain stylé, une langue fluide et pleine d'humour, une culture certaine mais sans ostentation. Certains passages rappellent les dialogues d'Un singe en hiver avec Gabin et Belmondo, vous vous souvenez du film, et c'est bien naturel puisque c'est lui qui avait écrit ce roman. Un très bon livre à lire en dégustant les mots comme on retient quelques instants dans sa gorge une goulée de bon vin. A lire sans modération.
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Arrêté dans une rafle de police, Antoine Blondin, "ce jeune homme dont l'enveloppe s'est usée", attend, "Monsieur Jadis" , le jeune homme qu'il a été. Il égrène ses souvenirs, s'aperçoit qu'il n'a rien oublié, qu'il ne changerait aucunement sa façon de vivre et qu'il appartient toujours à la caste des hussards dont Roger Nimier faisait partie.
Ce sot des portraits de ses amis, le récit de grosses blagues d'étudiants, de noctambules et de piliers de commissariat que l'auteur nous propose. C'est aussi l'amitié de tout : des lieux, des choses et des gens qu'il veut répandre dans cette sorte de rêverie. C'est une confession bouleversante d'un enfant du demi-siècle, écrite avec drôlerie et tendresse.
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C'est une sorte de roman autobiographique , l'auteur et Monsieur Jadis se confondant joyeusement . Nous sommes dans les années 70 avec les hippies , les babas-cools , "Peace and Love" etc...
Jadis est un peu paumé , c'est un enfant de la guerre , du manque , de la vie étriquée ...
Il fréquente Nimier , Morand et quelques autres dans une vie de bohème pocharde où l'on va de situations burlesques et avinées en stages répétitifs dans les divers commissariats de la capitale .
L'évènement principal du livre est une escapade à Londres avec Nimier pour un reportage sur le Tournoi des Six Nations car Blondin est surtout chroniqueur au journal "L'équipe".*
Quelques personnages pittoresques parcourent ce livre : une prostituée extravagante et picoleuse , un sculpteur du buste du Président de la République toujours en train de cuver , la tenancière du bar ouvert toute la nuit où il tient ses quartiers et la mère de l'auteur qui passe son temps à regretter que son fils n'arrive à rien et à lui citer en exemple le Président Félix Gaillard et les Beatles !
A part quelques trouvailles de vocabulaire , quelques fulgurances de langage , il n'y a pas grand chose dans ce livre et l'on se dit que ce sympathique poivrot n'est pas du calibre d'Hemingway ou de Bukowski .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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On côtoie des personnages connus Roger Nimier,Jacques Vidalie, Silvagni, Marcel Aymé, Juliette Gréco chantant Queneau et Sartre, Boris Vian, Jean Dauger.On voyage de bars en bars, c'est frais, c'est bon comme un vieux millésime...
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