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Critique de vincentf


Dire l'usine de l'intérieur, accroché comme on peut à son établi, trouver le langage de l'usine, un langage brut, brutal, assommé par le bruit, peut-être est-ce seulement ainsi qu'on peut envisager une littérature engagée. Eviter la posture, le discours politique, le bavardage. Les ouvriers sont des taiseux. Les mots ne remontent qu'avec peine de leur corps fatigué. Simplement décrire : l'accident, le sang, l'attroupement ; le vacarme, la machine, le transpalette ; la grève, le mépris, l'envie de foutre le camp ; et la mort ; et l'homme égaré qui titube ; et le vacarme, toujours le vacarme pour couvrir ceux qui peinent ; et un jour sortir, s'en aller, ne plus savoir ce que c'était, l'usine, mais dire l'usine quand même, ne pas taire la réalité, la dure réalité qu'on a quittée. Parce que d'autres, ailleurs, partout, ne sont pas sortis de cet enfer.
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