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Parfois, il suffit d'une rencontre avec la bonne personne pour nous rendre heureux. C'est ce qui va arriver à un peintre insatisfait de son art au milieu des années 60. Il suffit parfois de se rendre chez la coiffeuse pour voir sa vie totalement basculer. Bref, une belle romance entre Paul L artiste en mal d'inspiration et Mathilde la belle coiffeuse.

J'adore ce genre de sucrerie légère qui fait parfois du bien comme quand on déguste un bonbon acidulé. La thématique outre la création artistique est celle du bonheur et comment on le définit. C'est un thème qu'on traite généralement en cours de philosophie mais pas vraiment dans une bande dessinée.

Le graphisme de Cyril Bonin séduit toujours aussi bien dans l'élégance physique et parfois intellectuel. Les traits rendent la lecture à la fois dynamique et fluide ce qui concourt à une lecture assez agréable dans l'ensemble avec une belle douceur dans le récit. Il y a incontestablement du charme qui se dégage de cette oeuvre. On est très vite enveloppé par la tendresse.

Cela fait passer évidemment une émotion et un message au lecteur c'est à dire voir toujours le bon côté des choses même dans l'adversité et les petits tracas de la vie. C'est un divertissement assez agréable et plaisante.

J'ai tout de suite envisager l'achat car j'adore ce que produit cet auteur depuis quelques années déjà. Je dirai que c'est un one-shot hautement recommandable dans un style feel-good !
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Paul est un éternel insatisfait, toujours à voir le coté négatif des choses, à se complaire dans le malheur et les soucis. Sorti récemment de l'école des beaux-arts de Paris, il tente de vivre de son art tout en n'étant jamais content de son travail, et en décalage avec ses amis qui prônent pour une vison "moderne" de l'art.
Et un jour où il se décide à aller chez le coiffeur, il va faire la rencontre de Mathilde et le bonheur va frapper à sa porte, mais il a du mal à l'accepter.

Plus qu'un tome sur l'art, malgré quelques discours opposant les visions artistiques, c'est une bande dessinée assez feel-good qui parle d'amour et de bonheur. Être heureux, optimiste, diffuser de la joie de vivre est-il si compliqué ?
Avec un soupçon de fantastique, des personnages attachants et un dessin pastel très doux, cette lecture fait du bien. Un bon moment à passer et à apprécier.
Surtout soyez heureux !
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Cyril Bonin prend souvent comme héros de ses romans graphiques des artistes : un photographe dans « The Time Before», un écrivain dans « Stella ». Cette fois il met en scène un peintre Paul Déa qui, dans le Paris des années 60 quand tout le monde ne jure plus que par l'art conceptuel et le « génie » de Duchamp, continue dans la douleur à vouloir créer du figuratif, transcrire des sentiments, transmettre des émotions et se battre avec la matière.

Mais Paul ne trouve pas forcément sa manière … ni en tant qu'artiste ni en tant qu'homme et entretient une relation en pointillé avec Georgina, une femme mariée. Tout change lorsqu'il rencontre la jolie Mathilde à qu'il confie littéralement sa tête puisqu'elle est coiffeuse. Alors qu'elle lui coupe les cheveux et l'effleure « du bout des doigts », le jeune homme ressent une force créatrice et une plénitude inédites … quelle peut bien en être la cause ?
Le portrait dénué de manichéisme des personnages ainsi que la pointe de fantastique qui pimente le scénario évitent toute mièvrerie. L'album acquiert surtout du relief grâce à l'ambiguïté de l'origine du changement qui s'opère dans la personnalité du peintre qui se complait à être « maudit » ou du moins misanthrope et pessimiste. L'auteur nous permet aussi par ce biais de nous poser la question de l'aptitude au bonheur et du rôle du sentiment amoureux. Il effectue également une satire assez jubilatoire d'un certain milieu conceptuel qui sent le vécu des discussions aux Beaux-arts !

Le style graphique est élégant comme à l'accoutumée : silhouettes longilignes ; retour dans les années 60 si chères à Bonin ; cadrages cinématographiques ; palette de couleurs plutôt lumineuse. le lecteur est ainsi dépaysé et en terrain connu tout à la fois puisque comme à son habitude, le bédéiste développe et reprend de thèmes qui lui sont chers.

Mathilde la coiffeuse rend « du bout des doigts » Paul Le peintre maudit heureux ; ce talent est aussi celui de Cyril Bonin qui sans en avoir l'air ravit le lecteur et aborde des questions essentielles joliment mises en scène du bout de ses pinceaux.

Merci à lecteurs.com et à Grand Angle pour l'envoi de ce bel album qui redonne un peu de soleil à cette rentrée ben grisâtre !

Chronique complète sur notre blog bulles2dupondt.fr


Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
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On démarre sur une discussion dans un bistrot, des amis débattent sur l'Art, Duchamp contre la peinture, l'art conceptuel face à la sincérité de la peinture, et évidemment, on se retrouve du côté du romantique. le discours est très caricatural et simpliste, déjà, je n'adhère pas, on est vraiment dans les clichés sur le milieu de l'Art. Là dessus se greffe une romance, bien fleur bleue. Bon, les histoires d'amour ou le gars est un “artiste” façon 37°2 le matin, ça me gave complètement, je crois que je suis allergique, je ne suis pas loin du choc anaphylactique. On ne voit jamais la peinture de Paul, on le voit torturé devant sa toile blanche, cherchant l'inspiration, j'ai horreur de cette façon de présenter la création comme un processus d'expulsion, inspiration égale constipation, de plus, l'auteur ne se mouille pas sur la direction artistique de son personnage, alors que ça aurait pu être un thème audacieux, mais c'est juste un prétexte pour créer un personnage bohème, poète, rêveur, beau, romantique, comme dans un roman Harlequin, l'Art mérite mieux que d'être traité de cette façon. Tout ça est bien lisse et sirupeux, comme le dessin.
Accordons-le, c'est bien fait, avec un héros sympathique, une petite pointe de fantastique, joliment coloré, je reconnais, mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé, alors je ne vais pas épiloguer, sinon je risque de l'incendier vraiment. Game Over.
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Voilà une bande dessinée que j'ai prise avec juste l'envie de passer un bon moment et de découvrir un auteur -qu'il me semble avoir déjà lu, mais impossible de m'en souvenir- et qui se révèle bien plus dense et profonde que ce que j'imaginais. C'est donc une heureuse surprise. D'abord les dessins sont très beaux, avec des couleurs assez vives, des orange et verts, même si les fonds souvent ocres les atténuent un peu. J'aime beaucoup, Cyril Bonin nous met dans l'ambiance années 60 tout de suite et c'est un vrai plaisir que de tourner les pages.

Ensuite, le fond est une réflexion ou des réflexions devrais-je écrire, sur le monde de l'art, sur la création :

"La nature se développe au petit bonheur la chance, au hasard... Elle tente des choses, essaie, se trompe, recommence... Alors qu'au contraire, au commencement de toute oeuvre d'art, il y a une intention, une idée... un concept ! C'est vers cela qu'il faut aller... le concept !" (p.5)

"L'art n'est pas une représentation du monde, il est le monde ! le bit de l'art, c'est l'art !" (p.6)

Qui décrète que l'on est artiste ? Comment éviter les étiquettes qui rétrécissent le travail ? L'art est-il un travail ? Bref, plein de questions auxquelles l'auteur n'apporte pas forcément de réponses, qui amènent le lecteur à se les poser et à réfléchir. Et en poussant le raisonnement : est-ce qu'une oeuvre d'art doit plaire ? Choquer ? Interpeller ?

Il y a aussi toute une partie sur le bonheur. Qu'est-ce qu'être heureux ? Est-ce matériel, spirituel, philosophique... ? Peut-on être heureux en étant éternellement insatisfait ? En se remettant systématiquement en question ? le bonheur se décrète-t-il, se construit-il ? Est-il le même pour tous ? Encore une fois Cyril Bonin n'apporte pas de réponse, y en aurait-il une seule d'ailleurs ? Il met les questionnements de ses personnages sur la table et au lecteur de s'en saisir.

Un album surprenant parce que bien plus profond qu'il n'y paraît. Une très belle découverte.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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"Du bout des doigts" sait se montrer attirant par sa couverture et son titre, la façon dont il se regarde a quelque chose. C'est une histoire de vie, avec un petit côté insolite, frôlant avec le fantastique, mais tout est également une question de point de vue et d'opportunités.
Ce one-shot est édité par Bamboo dans sa collection Grand Angle, et naît sous l'art de Cyril Bonin, qui nous offre une belle palette graphique, ainsi qu'au niveau des expressions des personnages.
La jeune femme aux cheveux rouges a quelque chose de magnétique, attirant, elle sait apaiser, voire le verre à moitié plein.
Paul est un artiste peintre qui continue de se chercher à tous les points de vue. Régulièrement, il retrouve une bande de vieux potes pour parler art, de sacrées discussions. Vous pourrez assister à l'une d'elle au départ. Il couche avec Georgina, une femme mariée et délaissée.
Un jour, il va se faire coiffer et rencontre une personne qui va radicalement changé sa vie, avant les doutes. Il s'agit la femme de la couverture. Elle a une façon d'être, de se mouvoir, de parler, elle a souvent les yeux fermés. Nous mettrons quelques temps à découvrir son prénom, du coup je vous laisse aussi l'apprendre au cours de votre lecture.
Cette nouvelle coupe qui le rafraîchit, ou plutôt cette femme et ces mots, commencent à changer Paul, le pousse à croire en lui-même, à tenter des opportunités.
Une bonne rencontre peut tout changer. Il apprend à la connaître, mais c'est comme s'il avait peur d'être heureux et suite à une étrange révélation il doute.
L'album met en scène la vie avec une forme de poésie. Il interroge l'art, la situation de Paul, le bonheur, l'amour, le fait de rencontrer une bonne personne (qui nous fait du bien), déterre des vérités cachées, interroge le passage à l'acte. Nous offre un mélange aussi savoureux que perturbant.
Le graphisme est beau, délicat, l'histoire est fluide à lire.
La femme aux cheveux rouge agit comme un rayon de soleil, mais elle est humaine et a des sentiments elle aussi.
Une jolie surprise.
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Paul est peintre, et ça lui suffit. Au milieu des années 60, il cherche sa voie en tant qu'artiste, en tant qu'homme aussi, Il mène une relation épisodique avec Georgina, une femme mariée. Un rendez-vous dans un salon de coiffure va changer sa vie...
Elle s'appelle Mathilde, elle est coiffeuse et va amener Paul à changer son regard sur la vie, sur son art... Elle le rend heureux, chose inhabituelle, troublante voire même incongrue pour le râleur pessimiste qu'il est !
A l'image de cette discussion entre étudiants qui introduit l'album, Cyril Bonin questionne notre rapport à l'art bien sûr mais il va plus loin. Qu'est ce qui nous rend heureux ? Quelle influence a le sentiment amoureux sur nos vies ? le bonheur est-il en nous ?
C'est toujours un plaisir de retrouver Cyril Bonin, son style graphique, ses couleurs ici très sixties après un voyage au Japon avec "Les dames de Kimoto" en 2022. J'apprécie sa patte et son regard sur la vie de nos contemporains, le questionnement et l'affection palpable qu'il porte à ses personnages.
"Du bout des doigts" est un album sensible et intelligent que j'ai savouré comme chaque nouvelle parution de Cyril Bonin. On est tout proche du coup de coeur...
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Paul est un artiste qui se questionne sur son art. Doit-il faire comme ses amis et devenir un de ces artistes contemporains à la mode ou créer ce qui le fait vibrer. Mais après avoir accepté de réaliser une exposition dans une galerie, il ne se sent plus inspiré et se demande comment il pourra honorer son contrat.
Un matin, il fait la douce rencontre de Mathilde, une coiffeuse qui s'intéresse au milieu artistique. En discutant avec elle, sa vision sur son art change, et sa vie devient plus apaisée, plus douce. Mais que lui arrive-t-il ? Est-ce Mathilde qui le change ?
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Un charme féerique


Retrouvez ma chronique complète et illustrée sur aikadeliredelire.com ou en ouvrant le lien suivant :


https://www.aikadeliredelire.com/2023/09/lu-et-approuve-du-bout-des-doigts-de.html?m=1


Pour ma part,


Paul est un peintre à la tignasse bien fournie, du genre anxieux, insatisfait de son art et en panne inspiration : jusqu'ici, il n'a aucune toile à proposer à ses galeristes. Sur le conseil de son amante Georgina, pour se changer les idées, il se rend dans un salon de coiffure, où Mathilde le prend en charge. Grâce à quelques coups de ciseaux habiles dont elle a le secret, la jeune coiffeuse redonne le sourire à notre artiste. Ce dernier en rentrant se surprend à ressentir en lui un nouvel élan créatif et se met au travail. Bien entendu, l'histoire ne s'arrête pas là et je vous laisse découvrir la suite en lisant le livre.


En tout cas, c'est une romance qui vous ramènera de façon poétique dans le Paris bohème, du temps des 2CV et des cabines téléphonique. 


Inspiré de la culture populaire et du cinéma, notamment du film noir, le dessin est expressif, colorié au crayon avec des couleurs vives et contrastées dans des tons chauds avec une prédilection pour l'acajou.


J'ai passé un joli moment de lecture sous le charme captivant de Mathilde, un peu fée. Ce détail important apporte au récit une belle touche de fantastique; ou d'espoir, c'est à vous d'en juger.


Mention spéciale: je me suis divertie à lire les échanges entre artistes. Paul fait partie d'un cercle d'anciens camardes des Beaux-Arts qui a pour habitude de se réunir sur la terrasse d'un café parisien autour de conversations conceptuelles et idéalistes sur le thème de l'art et de la création artistique. Un clin d'oeil instructif au cliché des artistes et des intellectuels. 


+ À lire si on aime les coups de théâtre car les personnages ici sont imprévisibles. de plus, vous serez charmé par l'ambiance des années 60 reconstituée avec soin. 


- S'abstenir si et seulement si vous n'aimez ni les romances ni la nostalgie.

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Effleurer le bonheur

Du bout des doigts est une comédie romantique pleine de délicatesse et de sensibilité, comme l'est chaque oeuvre de Cyril Bonin.

Dans ce nouvel album, porté comme il se doit par l'élégance et la poésie de son trait et la délicatesse de ses couleurs, l'auteur met en scène un jeune artiste qui se cherche et cherche à trouver sa place dans le monde. Pas vraiment heureux sans être malheureux, il allait voir sa vision de la vie et du monde bouleversée par sa rencontre avec Mathilde, une coiffeuse aussi belle qu'attentionnée qui semble avoir le don de faire le bonheur des autres…

A travers leur histoire d'amour simple et touchante, l'auteur s'interroge sur le rôle de l'artiste dans la société et sur la nature du bonheur, si difficile à saisir alors même que tout un chacun aspire à l'être… du bout des doigts est un album touchant et envoûtant qui vient enrichir l'oeuvre personnelle fascinante d'un artiste aussi sensible que talentueux…

Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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