Les six compagnons, tome 3 : Les six compagnons et l'étrange trafic

C'est agréable à lire et je comprends pourquoi j'aimais bien cette bande. Tiens en plus je viens de comprendre pourquoi à une époque j'adorais faire partie d'une bande. C'est à cause de ces six là et d'autres sept.
Ces petits gars m'ont donné envie de vivre à Lyon. Car ils sont de la Croix-Rousse, le Lyon des ouvriers qui ne sont plus les canuts mais qui ne sont pas non plus les riches soyeux. Ces compagnons ont commencé à me construire ma conscience ouvrière. Oui j'en ai une !
L'intrigue n'a rien d'original mais on est tenu en haleine. Les bandits n'ont pas de kalachnikov, ils ont même peur d'un berger allemand tout à fait gentil.
Et puis j'ai aimé retrouver les noms des six compagnons que j'avais bien rangés dans ma mémoire :
Corget
Tidou
Gnafron
La Guille
Bistèque
le Tondu
Pas de fille dans la bande. Oui j'avais remarqué. Mais Mady en consultante.

Un roman d'aventures d'enfants (la mythique Bibliothèque Verte) des années 50-60 devenu désormais un roman jeunesse historique (dans la version de l'ancien temps, avec passé simple et compagnie) pour découvrir (ou se souvenir) comment on vivait avant, notamment à la Croix-Rousse, quartier de Lyon qui surplombe la ville : tant de détails de vie ont changé ! Au-delà de ce côté documentaire, on y retrouve le mystère à résoudre, les valeurs d'amitié, la liberté de mouvements cadrée par l'école et la famille, le chien compagnon... et le plaisir d'une histoire qui se passe "chez soi" quand on est du coin.
Dans ma relecture adulte, j'ai été surprise de trouver tant d'enfants malades ou qui l'ont été, et pas seulement un rhume, une appendicite ou une jambe blessée, mais des maladies non nommées qui font tomber les cheveux, fatiguent et empêchent d'aller à l'école...