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Citations sur Dans la chair des anges (23)

Son rire ricochait dans la tête de Clémentine et l’émouvait étrangement. Elle se disait soudain qu’elle n’avait jamais rencontré une personne qui était aussi juste que Lise : elle ne trouvait pas d’autre mot pour décrire ce qui émanait d’elle.
Toute la soirée, cette impression dominante de justesse s’imposa à elle et colora les quelques moments qu’elle partagea avec le couple.
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Et ses yeux… Ses yeux toujours ouverts, que le père de famille n’osait pas fermer, non par peur de toucher ce corps inerte et sûrement froid, mais parce qu’il avait l’impression que rabattre ces paupières serait comme le faire mourir une seconde fois. Dans ces yeux se lisait encore un souvenir d’espoir, une trace étincelante, tout entière contenue dans les paillettes dorées posées juste au bord d’un des iris couleur châtaigne
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Sentir battre son coeur, éprouver sa chair comme vivante, expérimenter le parcours des liquides sous sa peau, voilà qui revêtait aujourd'hui une importance bien plus grande que tout discours cohérent.
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La perte d’une mère est sans doute, dans la plupart des cas, un déchirement, une douleur incommensurable, et le manque met toujours des années à s’estomper.
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Les oreilles de Grégoire bourdonnent encore. On dirait bien que sa solitude recule doucement. Il ne sait pas s’il doit s’en réjouir. Il ferme les yeux et laisse les doigts d’or du soleil toucher son visage.
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Elle se rappelle qu'une fois, lorsqu'elle était encore petite fille, elle avait remarqué tout particulièrement un enfant de sa classe : un gosse de son âge, sept ou huit ans, qu'elle trouvait différent des autres et vers qui elle avait en envie d'aller. Balthazar. Son prénom sans doute avait contribué à cette attirance immédiate : la fulgurance des trois A, l'explosion douce des syllabes dans la bouche ; « Balthazar » sonnait comme une fanfare de cirque et mettait du soleil sous la langue. L'enfant, en outre, portait son prénom comme un étendard, fièrement, et avec ostentation.
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Dans la chair des anges
la blessure posée
dès les origines
avec le sang qui perle
avec le sang qui parle
celui qui coule
à tort et à travers
qui se trompe de nom
qui se trompe de sexe.......
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Et puis, écrire le rassure, jouer avec des personnages sur une feuille de papier, effacer pour réinventer des mots sur son écran d'ordinateur, donner corps à des fantômes, ces tâches l'ont toujours apaisé, lui qui souvent sent les rênes de sa vie lui glisser des doigts, il se découvre une puissance bien réelle quand il manipule ses marionnettes imaginaires et leur crée des vies improbables ou, au contraire, d'une banalité accablante. D'ailleurs, depuis qu'il vit à Barcelone, une envie obsédante le tenaille : écrire un roman. Cette idée s'est emparée de son esprit lors de sa première soirée chez lui : l'appartement aux trois quarts vides, les fenêtres ouvertes sur les rumeurs de la rue, il était accoudé à la fenêtre quand une phrase a traversé son cerveau (il ne l'a encore notée nulle part par pure superstition) et il a su que cette phrase serait la première de son futur roman. Le plus étrange est qu'il a su au même moment qu'il allait donc écrire un roman. Depuis, rien n'est venu concrétiser ce désir impromptu. Mais il porte ce projet en permanence avec lui, comme un secret bien gardé, comme un embryon indétectable de l'extérieur, et qui pourtant donne une couleur bien particulière à sa vie, et même à tous ses actes, à ses choix, à ses mouvements, à son rythme, à ses états d'âme.
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La première fois qu’il s’était enfui de chez lui, il n’avait que quatorze ans, mais déjà la conscience aiguë de sa différence, et l’insistance de ses parents pour le faire entrer dans le moule lui coûtaient de longues nuits sans sommeil.
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Ce que Clémentine trouvait bizarre surtout, c'était le fait que, quand Pablo la peignait, il la dotait de formes bien plus féminines, de rondeurs sensuelles, de courbes plus voluptueuses, et que ces deux perceptions radicalement différentes d'elle-même la laissaient tout à la fois très émue et en colère. Mais elle n'osait pas formuler de la sorte ce qu'elle ressentait, et qui la désarmait elle-même, et puis de toute façon le travail de Lise lui plaisait, et elle se reconnaissait assez bien dans ses portraits de terre.
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