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Citations sur Le play-boy (16)

Aussi a-t-il mûri très vite. Les leçons de morale de l'instituteur; c'était bien sûr de la rigolade. Il connaissait déjà la vie, le petit Roberto. Elles ne l'avaient pas mené loin, l'instituteur, ses leçons de morale. Roberto le voyait se faufiler sur son vieux vélo entre les Cadillac et les Buick. Son pantalon marron élimé, tenu au bas par des pinces, sa vestes d'un marron plus foncé aux coudes renforcés du cuir, son cartable de carton bouilli qui vacillait sur le porte-bagages... il y avait de quoi vous dégoûter de la morale à tout jamais.
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Si j'étais sociologue, je me demanderais pourquoi les classes moyennes évoquent toujours deux ou trois endroits à la mode, leur folklore, leurs vedettes, qui, elles, ignorent superbement Fouras-les-Bains ou Palavas-les-Flots.
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Laszlo Frokian ne juge personne. Chacun fait ce qu'il veut. Il a déconseillé à Annie d'épouser Patrick. Elle a insisté. Elle a l'air heureuse. Que demander de plus ? Lorsqu'il lui a offert, en cadeau de noces, l'agence immobilière de la rue Marbeuf et l'appartement de la rue Saint-James, à Neuilly, il a sagement exigé une séparation de biens. Pour le reste, que le jeune ménage Meyer se débrouille, lui comme gérant de l'affaire, elle comme starlette-future-vedette. Cela ne le regarde plus. Mais de là à se mêler à la faune de Juan-les-Pins...
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Mme Frokian, née Gronstein, fille des fourrures Gronstein, n'a-t-elle pas été inquiétée. Il est vrai qu'elle résidait à Nice, dans une villa discrète de la colline de Cimiez. Elle y recevait ses camarades du temps où elle jouait au théâtre des Boulevards, que lui avait offert son père, et qu'elle tâche de faire revivre depuis la guerre, allant malheureusement de bide en bide, comme on dit dans le métier.
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Lorsqu'on lui demande où il était pendant la guerre, il répond qu'il n'a pas quitté Paris, mais on l'y a peu vu. La boutique était alors dirigée par un de ses cousins hongrois, très lié avec la Kommandantur. Aussi son commerce n'a-t-il cessé de prospérer
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S'il parle volontiers de sa femme, d'Annie, sa fille chérie, et même de son gendre Patrick, il est beaucoup plus discret sur ses affaires.
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Sa boutique de joaillier du 65 avenue Montaigne, son bureau du 49 rue Cadet, en liaison avec les grands diamantaires d'Anvers, constituent l'une de ces affaires que l'on sait brillantes et que l'on dit solides.
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En fait, Laszlo Frokian est un grand travailleur, un commerçant infatigable, qui sait doser les mondanités juste assez pour contenter Sarah en faisant parler de lui. Il sait quitter les galas et les boîtes de nuit quand les photos ont été prises
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Roberto glisse sa main dans sa poche pour faire tinter les pièces. Il y a même deux billets, qu'il froisse avec amour. L'un lui a été donné par l'Américaine du 342, qui sort tôt le matin, toujours la première sur la plage, une championne de crawl, celle-là. L'autre, par le petit homme en alpaga blanc, aux yeux charbonneux, dont se méfient tous les grooms de l'hôtel. Il paraît qu'il vaut mieux ne pas se trouver seul avec lui dans l'ascenseur. Mais Roberto n'a pas peur. Il en a vu, des gens bizarres, depuis un an, et il ne s'est jamais fait coincer...
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— Madame, monsieur, merci, bonne promenade.
Paul Grimaud, le portier, sourit de contentement. Il est bon que son protégé sache changer de formule. Oui, il pourrait aller loin, ce petit. Si seulement il pouvait faire l'école hôtelière. Il faudrait en parler au concierge, qui en parlerait au directeur... Il est bientôt onze heures, et la chaleur d'août est bien installée. Supportables le matin, les uniformes se font lourds, collent à la peau moite. Paul Grimaud jette un coup d'œil à droite et à gauche, sort son mouchoir, soulève sa casquette, s'éponge le front, puis le crâne. Geste trivial, dirait le chef du personnel. Mais quoi, est-ce sa faute si les portiers et les voituriers des palaces sont déguisés en amiraux, par cette chaleur ?
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