AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sylvieboop24


Gosta, le physique rital assumé, avec sur la joue gauche un bon morceau de peau labouré par le feu. D'où son surnom : le Cramé.
Un voleur, à la tête d'une bande. Mieux, d'une famille.
Un homme qui aime l'action, l'argent et les belles filles. Et qui en profite à 200 % sachant que ce choix de vie peut s'arrêter à tout moment.
Le cercle proche, les intimes :
Olga l'arnaqueuse
Isabelle la jolie motarde
Les frères Paoli, deux corses de Nice
Cheyenne le hacker
Francis un ancien flic
Le vieux Fernand, le perceur de coffre
Puis Lino, l'ami de toujours, le quasi frère

Un casse qui tourne mal. Des morts.
Un seul responsable : une balance. Inimaginable, et pourtant.
Son ennemi juré, Fabiani, le cador de l'antigang qui jubile et le serre enfin.

Extrait page 21
« La bave acide de la haine mordait sa lèvre inférieure, son flingue tremblait de plus en plus, au moins deux fois plus vite que le dernier vibromasseur d'Amanda Lear. »

Des regards qui se croisent alors que Gosta, gravement blessé, pense mourir.
Une dette à rembourser.

Mais Gosta reste le roi de l'évasion. Une fois encore il le prouve.
Un coup de bistouri plus tard, le voici plus belle gueule que jamais et prêt à tout pour découvrir la balance. Il se transforme en Ange. Enfin en Ange noir. Vengeur.
Il infiltre la police. Jubilatoire en diable.
Mais ce pied de grue qu'il pensait faire durer quelques heures va devoir se prolonger.
Car, ange ou démon, il reste un homme de parole et rembourse ses dettes.
D'autant que l'innocence d'un enfant c'est sacré, sa vie aussi.
L'enquête le conduit à rechercher des hommes déviants. Des pédophiles. La lie de cette société. Quelle que soit leur position sociale, aucun ne sera à l'abri.
L'ange s'effacera, le Cramé ressurgira et les pervers chanteront et seront châtiés.

Le récit de JOB nous conduit sur les pas de ces déviants sexuels, de ces organisations qui offrent de la chair fraîche aux amateurs. Juste à notre porte.
Il nous entraîne également dans l'univers des cités, remarquablement décrit.
Nous parle des trafics en tous genres qui y fleurissent.
De ces zones de non-droit où la police est impuissante.
De ces habitants, otages d'une minorité, qui courbent le dos pour juste survivre.
De ces Caïds dangereusement intelligents capables de manipuler les pires pervers, sans état d'âme, pour mener à bien leur mission ultime.
Il nous parle aussi de ce que les drames de l'enfance engendrent.
De ces êtres qui se construisent sur les cendres de leur innocence.
Innocence immolée pour survivre… dans la haine. Pour ne plus subir. Jamais.

Le récit est fort. Mais l'humour, toujours présent le rend agréable.
Le personnage, qui n'est pas un sain, est attachant en diable.
Son attitude et son discours sont jubilatoires.
Un charmeur ce Cramé. Enfin pour nous les femmes.

J'ai découvert un auteur, vivement conseillé par mon dealer favori (Olivier…) via cette lecture. Elle ne sera pas la seule de JOB. « Quand les anges tombent » m'attend dans ma PAL. Je le dévorerai également avec plaisir.

Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}