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Critique de jamiK


Petit roman court, profondément désespéré, à l'image du cinéma des pays de l'est que je suivait dans les années 80, un univers de boue, de neige crasseuse, de cabanes en bois, de trains qui ne s'arrêtent pas, des personnages perdus, peu bavards, qui vivent de peu, sans avenir, sans espoir, une vie triste et morne. Il sont une petite communauté, installée par le pouvoir, une liberté restreinte, certains sont des enfants de déportés, on leur fait croire que la souillure de leurs parents est effacée par leur sens du devoir, de l'abnégation. Ils ont à leur charge la surveillance d'un tronçon de voie de chemin de fer, une ligne unique avec un train aux wagons scellés qui passe régulièrement, au contenu mystérieux, et on ne cherchera pas à savoir. La critique politique de la société soviétique complètement kafkaïenne est bien présente mais jamais affronté de face. Iouri Bouïda décrit des gens qui ont appris à se taire, perdu dans un milieu hostile, dans un silence qui rend fou. L'écriture par son rythme lourd et pesant en dit presque plus que son contenu.

Le train zéro est un roman désespérant et pourtant majestueux par sa force, intense par ses silences, dur et violent par cette attente cruelle, c'est russe quoi…
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