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Critique de nadejda


L' imagination tel un ver ou un poison peut venir ronger l'âme humaine éprise de beauté, en ternir l'éclat. Mais une légère déviation du temps comme lors du passage à l'heure d'hiver dans « Onze pas », l'intrusion d'un élément inattendu, une illumination soudaine, en cassant le cours monotone de la vie ou sa noirceur, vient lui donner une épaisseur et un éclairage inhabituel qui peut amener à se dire comme dans le texte « Lumière d'automne » : « … l'âme du monde existe, nom de nom ! Elle ne peut pas ne pas exister, et voilà qu'en cet instant, l'espace d'une seconde, par hasard, bien sûr, je me suis retrouvé au coeur même de cette âme éclairée jusqu'à ses tréfonds par le flamboiement d'une lumière d'automne… »

« La contemplation d'une gravure d'une XVIIe siècle », elle, conduit celui qui observe la scène qui y est peinte à éprouver « une sensation d'affolement, d'angoisse, de menace » tout en le menant à la conclusion que ce qu'il a ressenti à la vue de cette maudite gravure est aussi « un sentiment qui se substitue à la vie, qui finit par se transformer en vie, comme la vie se transforme en un art qui nourrit cette vie… » On retrouve cette forme de vertige que donne l'effet de boucle dans le titre « Solitude avec vue sur une chambre avec vue sur la solitude »
Ces douze textes de Iouri Bouïda sont ciselés, ils fascinent, inquiètent et troublent en abolissant les frontières mais d'où leur vient cette lumière, cachée dans le repli des ombres, qui les nimbent et nous atteint profondément ?
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