J'ai beaucoup aimé la justesse de ton de
Nina Bouraoui dans la première moitié de ce court roman lorsqu'elle décrit l'état d'esprit de
Sylvie Meyer, la cinquantaine , épouse, mère, salariée de la Cagex , souffre douleur de son patron .
Une femme aux multiples vies, une femme ordinaire en quelque sorte .
Lorsque son mari la quitte, elle ne s'apitoie pas sur son sort, elle continue d'avancer.
Lorsque son patron la charge des sales besognes, elle obéit .
Elle ne fait pas la couverture de Elle, elle ne passe pas à la télévision au JT de 20 heures, elle avance seule jusqu'au déraillement parce que c'est sa soupape pour continuer à se regarder en face ...
Puissant récit , émouvant parce que c'est celui de la vraie vie et que son portrait reflète aussi un peu le notre . Nous sommes tous des
otages .
Je me suis demandée au cours de cette bien trop courte lecture ce que les hommes pouvaient ressentir devant cette figure si féminine mais l'excellente critique de Sebthocal m'a apporté la réponse .
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