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4,08

sur 1161 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà , ce qui devait arriver arriva ! Apres trois livres de vie commune , le quotidien nous a bouffé mon p'tit Kidounet...Est-ce moi qui ne te voyais plus avec les yeux de Chimene ? Est-ce toi qui t'es lassé de mes rires gras , garanti 100% arachide, un peu moins prompts à exploser ? le cruel constat est là , non range ta sulfateuse , on discute tranquillement là , l'alchimie qui nous caractérisait a perdu de sa superbe , a volé en éclat...Véronique Jannot béla en son temps - bon , ok , déclama pour les plus pervers d'entre vous - «  j'ai fait la moue avec l'amer «  . Oserais-je reprendre à notre compte ces subtils vers iodés afin de caractériser l'émoi qui nous habite ! Merci d'éviter les mauvais jeux de mots derriere...

Une grosse pincée des Dix Petits Negres copieusement saupoudrée d'Une Nuit en Enfer de Rodriguez , une bonne cuiller à soupe de baston , une grosse louche de cadavres tendance mort violente puis cerise sur le cageot , un conséquent zeste d'humour noir à laisser mijoter sur pres de 500 pages avant d'entamer ce troisieme volet au goût , non pas décevant , mais beaucoup moins fondant en bouche pour le coup .
Oubliez Santa Mondega , bienvenue à l'hotel Pasadena ! Avantageusement situé en plein désert , vous apprécierez son calme et pourrez jouir de sa plage s'étendant à perte de vue et vous permettant d'y enterrer tout corps pouvant faire tache dans un complexe de ce standing ! Fonctionnelle et pratique...Comme tous les ans , son concours Back From The Dead , consistant en la meilleure imitation d'une illustre star bien trop tot disparue - Cindy Sander , si tu me lis - , s'y déroule ! Premier prix affiché : one million daullauursss ! Effet secondaire indésirable : le fait de vendre son ame au diable , à l'insu de son plein gré , pour l'heureux vainqueur ! Robert Leroy Johnson aurait apprécié le clin d'oeil...
Des dialogues qui font parfois plouf ( et en plein désert , l'on notera la perf' ) , un comique de répétition qui s'éssoufle , une intrigue légerement en-deça des précédentes alors oui , je n'ai pas peur de le dire bas et faiblement , il est à ce jour le moins enthousiasmant des trois ! L'effet de surprise ne joue plus meme si le ton enlevé , cru et violent assure toujours le minimum syndical . Les dialogues souffrent ici d'originalité quand ce n'est pas de construction grammaticale tout simplement ! J'ignorais que Ribéry - dit syntax error - faisait des piges dans le milieu ! J'ai arrété de compter apres 1587945666 de fois ou il y était écrit : de sa voix rocailleuse ! On le saura que la gars aurait fait un déplorable castra...Désolé mon p'tit Bourbon , j't'en ressers un ?
A noter une galerie de personnages toujours aussi truculente et barrée ! Mention spéciale à Janis Joplin et son syndrome Gilles de la Tourette ! Culé va ! Au temps pour moi , bordel...
Si l'on devait y voir un message , en cherchant bien , Nonyme défonce violemment les pseudos Reality Show et le fait avec brio !
Moins jubilatoire qu'à son habitude , le Cimetiere du Diable n'en reste pas moins un tres bon divertissement et c'est deja pas mal...

A s'envoyer en écoutant , contexte oblige , les Eagles :
Welcome to the Hotel Pasadena
Such a deathly place
Such a deathly place...
Nonyme , devra faire des efforts au troisieme trimestre ! 3,5 / 5
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J'étais accoudé à ce bar, d'une couleur dégueulasse, l'odeur reflétait l'ambiance miteuse qui se dégageait de tous les ambitieux de comptoir, les pochtrons comme qui disait mon père, ce « sein » homme, au bavardage alcoolisé qui dans ses moments de profonde lucidité dormait d'un ronflement lourd de solitude… maman était partie depuis un long moment, papa avait sombré depuis ce long moment… Il était 19 heures, j'étais en avance, du coup j'ai choisi l'endroit le plus bandant de de médiocrité, à la devanture qui donnait déjà envie d'être bourré avant même d'être rentré, même la porte tenait à peine debout, elle grinçait de colère témoin malgré elle de la déchéance grammée à l'alcool à volonté, elle s'ouvrait et se refermait poussant un son aiguë et bien casse couille pour l'homme sobre que j'étais… J'ai jeté un coup oeil rapide pour me faire une idée de l'atmosphère aux effluves salines qui déjà te glissaient un gramme dans chaque poche, j'avais bien choisi le lieu pour pisser un coup et boire mon ennui en attendant l'heure de mon putain de rendez-vous qui n'en finissait pas de se faire attendre.

Je me suis approché du bar, j'ai posé un coude sur le laiton graisseux et collant, mais pas deux, je voulais en garder un de propre au cas où, le mec derrière le comptoir respirait la joie de mourir, on sentait dans son aspect une chouette envie de rien, dans ses yeux se noyait le néant, il n'avait pas l'air d'avoir apprécié sa journée, ni sa semaine, ni sa vie d'ailleurs, bref le mec s'approche raclant des pieds avec une motivation proche du quantique….

- Je vous sers quoi à vous ?
- Bonjour monsieur, je vais prendre un Indien

Un silence s'est abattu, avant même que je n'ouvre la bouche, ça discutait fort intellectuellement sur un peu près tout ce qui leur échappait, convaincu et certainement convaincant pour l'assemblée titubante que ce théâtre de la soif rinçait d'un langage fleuri aux accents de beuverie, l'oeil vitreux, « Enculé » semblait être le plus grand philosophe de tous les temps… Mon indien attirait la curiosité, j'étais devenu le héros de cette pièce pittoresque ou se dessinait dans ma tête de con mes souvenirs d'enfance à l'aura paternelle qui rampant sur le parquet m'annonçant avec perte et crachats :

« Je suis fait comme un rat mon fils... »

- C'est quoi que tu dis là mon gars, un indien, c'est quoi ce truc ?
- Hum de l'Orangina avec de la grenadine…

du coup le Barman est parti me préparer mon originalité, et chacun a repris le cours de son existence profonde au son des glaçons…

- C'est 2,50 € mon gars

J'ai sorti mon portefeuille de ma poche, et lorsque je l'ai ouvert une photo a glissé, un mec proche de moi, affalé au comptoir depuis un peu près toute la journée, se mit dans l'idée de se baisser pour la ramasser, tant bien que mal, il réussit à récupérer la photo, et comme de bien entendu, il se fit l'originalité lié à sa condition actuelle d'y jeter un oeil averti, le sifflement qu'il émis en disait long, la main qu'il déposa sur son entre jambes en disait encore un peu plus, bien sur il en alla de son petit commentaire à la bienséance éduquée depuis certainement de très longues années aux liquides animées d'une ambition certaine de te rendre très con :

« Putain d'enculé, elle est bonne cette petite pute »

Ma condition à moi me permettait certainement un dialogue plein de sens et de poésie, histoire de faire honneur à certaine de mes convictions, comme la non violence sur plus grand, plus gros et plus bourré que moi, mais la petite pute en question était ma fille….

A plus les copains…(c'est pas une histoire qui m'est arrivée hein)

PS : Donne ça à lire à ton curé et tu vas bouffer de l'hostie empoisonnée je te le dis…

« le cimetière du Diable » : ça se passe avant «le livre sans nom« , une histoire indépendante qui peut avoir de l'importance si tu continues dans cette débauche de grand n‘importe quoi…

Bon moi, je suis un « putain » de fan de l'auteur, un vrai coup coeur, je sais pas qui c'est et je m'en cogne.

Humour très second degré, poésie délurée, verve d'enculé… bref ce gars ferait bander n'importe qui, enfin n'importe qui, n'exagérons rien, au moins les décomplexés du cul, les décontractés du cal bute…C'est sur : on aime ou on n'aime pas, l'utilité il n'y en a pas, c'est juste pour se marrer, un trip d'enfer pour adultes consentants…une vraie satire carrément rock...

Au nom du père du fils et du saint esprit…Même si c'est pas très « sein » tout ça…(jeu de mot)

Fin (peut-être…)
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J'irai pas jusqu'à dire que le Bourbon Kid s'est transformé en Kid... Ibul (chaud et sans les bulles !), mais nous n'en sommes pas loin.

Sans l'alcool, la fête serait-elle moins folle ?

Est-ce parce que l'effet de surprise du premier tome "Le livre sans nom" n'est plus là ? Il y a sans doute de ça...

Dans le premier tome, totalement déjanté, je ne m'attendais pas à croiser ce que j'ai croisé (pas de spoil !).

Ici, fini la surprise et pas de double effet Kiss Cool non plus.

Décevant ? Non... Mais comment vous dire...

L'effet qu'il me fait, c'est un peu comme si vous aviez réussi un super plat qui aurait explosé les papilles gustatives de vos amis, les faisant hurler de plaisir sous la lune (ou sous ce qu'il veulent), les étonnant.

Bref, le nec plus ultra.

Mais voilà, quelques mois plus tard, vous refaites le même plat et lors de la dégustation, les convives font la fine bouche. le plat, ils le connaissent, ils veulent des autres surprise, que vous haussiez le niveau.

Difficile, voir impossible. Il en va de l'écriture comme de la cuisine : difficile de refaire à l'identique quand vous l'avez créé de toute pièce. Et vos convives, au lieu de hurler de plaisir, cherchent les ingrédients qui avaient fait du premier un must.

Oui, ça manque de sel, d'épices, et de tout ce qui avait fait du premier un roman OVNI, un "truc de fou".

Oh, attendez, ne l'enterrez pas de suite dans l'immense désert qui borde l'hôtel (il n'y a plus de place, de toute façon) ! Je me suis bien amusée lors de la lecture, mais il est un cran en deçà du premier.

Sans oublier que ce troisième opus s'intercale, en fait, entre "Le livre sans nom" et "L'oeil de la lune", ce qui pourrait compliquer la compréhension de certains... N'ayant pas lu "L'oeil", je n'ai pas souffert des morts qui ne le sont plus.

Qu'est ce que je reproche au Bourbon Kid"ibul" ?

Notre Bourbon Kid est un peu sentimental, il sort moins sa grosse sulfateuse (non, pas de connotation sexuelle) pour nous offrir des carnages digne de ce nom (je précise que je n'aime les carnages que dans les oeuvres de fiction, pas quand la réalité rattrape la fiction !).

J'étais heureuse de retrouver le Kid, Elvis Presley (le tueur, pas le chanteur) et Sanchez, le patron de bar, tellement crétin qu'il vous ferait gagner un Dîner de Cons avec la Grande Distinction et la Standing Ovartion qui va avec. Doublé d'un pleutre, gaffeur, médiocre, toujours prêt à mettre tout le monde dedans pour s'en sortir...

Seulement, l'auteur n'aurait pas dû tout divulguer aussi vite le contenu de l'intrigue et nous laisser des surprises pour la fin.

Ok, j'en ai eu, des surprises à la fin, mais il nous a divulgué trop de détails trop vite.

Pour le reste, humour noir (mais moins que dans le premier), tueries, sosies, et concours de chant. Mention spéciale à Janis Joplin et son langage plus que fleuri.

A lire pour se marrer et ensuite, on passe à autre chose.




Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Concours de chant par des imitateurs de stars décédés. Hendrix, Joplin, Garland, Cobain, Jackson, Presley, Mercury, etc. Il a lieu dans un grand hôtel isolé du Nevada où même le portable ne passe pas. Seulement le concours est truqué et des tueurs à gages sont engagés. Les meurtres se multiplient à vitesse grand V. Les personnages nombreux sont assez fouillés. J'ai failli le lâcher à moitié quand des zombies sortent des tombes. Mais l'histoire est prenante, parfois drôle même si cela ne vole pas très haut. Un roman de vacances.
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Voilà troisième opus des aventures du Bourbon Kid que je lis, et celui-ci m'a moins emballé, on suit plus les aventures de Sanchez le patron du bar le Tapioca plutôt que les aventures du Bourbon Kid, que l'on voit que très peu dans l'histoire. On continue de découvrir un peu plus le passé de chaque personnage puisque le deuxième opus se passe 18 ans avant le premier livre et ce troisième opus se passe 8 ans avant le premier et donc 10 ans après le deuxième.
Malgré tous ses défauts, j'apprécie de plus en plus Sanchez, c'est un personnage qui me plaît toujours un peu plus au fur et à mesure de mes lectures.
L'histoire de concours musical m'a moins convainque, même si cette histoire de Bourbon Kid est à elle toute seule complétement absurde, j'ai moins accroché sur ce moment de la vie du Bourbon Kid.
Je viens de commencer le quatrième opus qui est lui la suite directe du deuxième opus, à bientôt pour la critique.
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Mon avis : Troisiéme tome du fameux auteur anonyme, j'attendais cette lecture avec impatience tant je m'étais régalée avec "L'oeil de la lune", un deuxième tome qui complétait à merveille le premier titre "Le livre sans nom" que j'avais trouvé complétement déjantée mais quand même un peu brouillon et confus donc c'est avec joie que j'ai commencé " le cimetière du diable" et là ....

Quelle déception, je me suis ennuyée à mourir. La seule chose que j'ai retrouvé dans ce livre en référence aux deux premiers opus, c'est cet humour décalé et loufoque à souhait et heureusement sinon je ne crois pas que je n'aurais pas terminé cette lecture.
Terminé cet univers très spécial, on tombe dans le classique, les situations sont moins cocasses enfin tout un tas de petites choses qui m'ont rendu cette lecture assez pénible.

Pourtant j'ai vraiment beaucoup aimé le début. On retrouve Sanchez , le patron du bar "Le tapioca" de Santa Mondéga, il a gagné un voyage, il est dans un car en direction de cimetière du diable pour assister au tour de chant appelé "Back from the dead" qui a lieu toutes les années à cette époque pendant Halloween dans un luxueux hôtel. le voila assis à côté de Anabella Furgyn la voyante appelée aussi la dame mystique.
D'un autre côté l'on suit le Bourbon Kid qui se dirige vers la même destination et qui prend en stop un personnage nommé Jacko.

Voila tout avait bien commencé puis tout est retombé comme un soufflet, les personnages sont devenus des pales copies des premiers tomes et j'en ai eu marre de me balader dans cet hôtel pendant les trois quarts du livre, de suivre un tour de chant interminable, c'était long et mou, cela manquait cruellement d'action.

Je n'ai jamais été surprise, j'ai aussi eu beaucoup de mal à situer ce tome dans le temps et je dois dire que cela m'a beaucoup génée, je n'ai jamais su s'il était avant ou aprés "L'oeil de lune". Puis j'aurais aimé savoir ce qu'il en était du livre sans nom, de la bibliothécaire, de la copine du Bourdon Kid ...

En conclusion, j'ai été super déçue, j'ai trouvé que ce tome était tout à fait à part et n'avait rien à voir avec les précédents. Dommage.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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On prend les mêmes et on recommence en moins bien avec une mécanique qui se répète et commence à tourner à vide dans cet épisode.


A la fin du Livre sans nom, sans avoir encore lu les suivants ni même jeté un oeil aux critiques, je sentais le coup arriver. Au-delà des fantaisies auctorialo-éditoriales plus rapaces qu'un Serdaigle, le roman portait en lui les germes de sa chute. le Bourbon Kid ne pouvait rester percutant que sur un ou deux volumes maxi à cause même de ses fondations.


Très axé cinéma dans son écriture très visuelle ainsi que dans ses références. Et quelles références ! Tarantino, Batman, Freddy, Terminator, Tarantino, Seven, Star Wars, Kill Bill (Tarantino encore…), Buffy, X-Files, Ring, Death Note, Tarantino… Liste non exhaustive, le roman condense la totalité de la pop culture ciné, BD, comics, TV, manga, roman, musique, jeu vidéo, autre (précisez). Il mélange tous les genres, western, fantastique, polar, super-héros, aventure, action, arts martiaux, horreur…
Une somme culturelle, une anthologie de la littérature et du cinéma de genre. Un hyper-pulp.
Raison pour laquelle il devait se casser la figure au bout de x volumes. Tout comme on peut tromper une personne une fois, il est possible de bâtir un roman clin d'oeil truffés de références comme autant d'hommages. Ce qu'a fait Tarantino à l'écran avec Kill Bill, excellent film et virage vers le pire (Inglourious Basterds).
Mais tu ne peux pas te lancer dans un cycle entier de pot-pourri sauf à le devenir. le syndrome du catalogue ne marche qu'un temps, ceux qui ont survécu au chant II de L'Iliade et son énumération mortelle de nefs en savent quelque chose. Ça fonctionne bien dans le livre sans nom, beaucoup moins après, soit à cause des redites (12000 allusions à Tarantino par volume, faut se calmer), soit parce qu'une fois que tu as épuisé les grands noms tu dois te rabattre sur des oeuvres de seconde zone emblématiques de rien. le procédé amuse au début, il lasse à long terme. On ne peut pas se contenter de flatter le lecteur dans sa culture générale, encore moins lui ressortir en continu ce qu'il connaît déjà : à un moment, il lui faut du neuf.
On ne l'aura jamais. L'oeil de la lune reprend la même recette (La Momie, Halloween, Underworld…) et l'odeur du sapin commence à se faire sentir. le cimetière du Diable achève de planter les clous du cercueil, ce qui a au moins le mérite d'être raccord avec le titre.


L'intérêt du Livre sans nom, plus qu'une soi-disant originalité dont il est dépourvu, réside dans l'intelligence de son recyclage. Comme Kill Bill, on y revient toujours. le gus sans blase parvient à mélanger sa liste interminable d'ingrédients pour accoucher d'un texte qui tient la route et joue sur les codes des genres auxquels il se rattache.
Malin et bien vu, il déconstruit beaucoup et sort des sentiers battus, ce qui n'était pas évident vu la quantité d'oeuvres sur lesquelles il s'appuie et qu'en ont balisé un paquet, de sentiers. Il y a donc de l'humour à la pelle. Pourquoi “donc” ? Parce que 101 fois sur 100, pour déconstruire, le bulldozer emprunte le chemin de la parodie.
Je te renvoie à John Cawelti qui a bossé sur le western et le polar entre autres, et s'est penché sur la culture populaire bien avant la naissance de l'expression pop culture. Dans son article Chinatown and Generic Transformation in Recent American Films, il considère qu'un genre qui commence à tourner en rond passe par quatre phases pour se renouveler. La première est “humorous burlesque”, comme il dit dans sa langue à lui. Autodérision face à la caricature qu'est devenu le genre, comédie, humour, le genre se moque de lui-même avec la complicité du spectateur/lecteur qui connaît lui aussi les codes et commence à ce stade à saturer (spéciale dédicace à ceux qui en ont marre des invasions de zombies et de super-héros depuis une vingtaine d'années). le livre sans nom fait ça très bien, à la fois par son mélange de genres – le meta-genre bouscule par définition les codes propres à chacun – et par son côté foutraque assumé/maîtrisé en mode osef des règles.
A travers son listing énormissime de références, le livre sans nom passe en même temps par la deuxième étape, la nostalgie (“evocation of nostalgia”). Oeuvres cultes, majeures, fondatrices, marquantes pour des générations entières, à l'origine de mille et une vocations de réalisateurs, auteurs, illustrateurs, musiciens, etc. En un mot les références aux bases, aux sources, à un (supposé) âge d'or.
Sauf que voilà, les suites n'iront pas au bout du processus (déconstruction de la mythologie puis reconstruction). Quand je parlais plus haut de déconstruction, le terme était abusif. le livre sans nom chamboule, nuance. Les suites auraient pu… mais non. L'oeil de la lune ne continuera pas sur la lancée, il se contentera de tailler la route en ligne droite sur les pas de son prédécesseur, ce qui en fait un bon bouquin aussi, pas encore lassant mais qui donne une bonne conscience des limites que la série atteint (très vite). Même joueur joue encore dans le cimetière du Diable où l'essoufflement est perceptible. Pas de renouvellement en vue, le sel des deux premiers commence à piquer la langue pire qu'un piment de Cayenne et ce troisième tome s'embourbe dans le répétitif. Logique mercantile oblige, le livre de la mort achève de se mordre la queue, identique dans ses procédés (donc merci la répétitivité) mais en moins bien, beaucoup moins bien.


On l'aura compris, j'attendais un peu plus que du palimpseste décliné en cent quarante-quatre mille épisodes.
Si on s'en tient à la lecture pure, comme plaisir jubilatoire, le livre sans nom et L'oeil de la lune tiennent leurs promesses. de bons bouquins en soi, qui assurent le divertissement. Comme ces films d'action des années 80, l'heure de gloire des Schwarzy et Stallone, qui ne volaient pas haut mais ne prétendaient pas le faire, et remplissaient le contrat baston slash vannes slash (double) détente.
Les reproches viennent après, quand tu y réfléchis à tête reposée. Vouloir intégrer l'ensemble de la pop culture, c'était peut-être “un peu” ambitieux. Là-dessus, défaut structurel d'une oeuvre “à références”.
A trop s'appuyer sur les autres, le texte finit par manquer de fond et surtout de personnalité propre. Au mieux, une personnalité protéiforme et bancale, où les points d'ancrage culturels finissent par devenir des boulets qui empêchent de voler de ses ailes à elle.
Le neuf avec du vieux a ses limites et c'est LE gros reproche que je ferai à la série. Chaque volume recycle beaucoup et la série recycle chaque volume. le manque de renouvellement torpille le Bourbon Kid au point que j'ai hésité à continuer après le cimetière du Diable, craignant de relire encore la même chose. J'ai tenté le quatre… Ben un conseil, contente-toi des trois premiers, ou le 1 et le 2 ou juste le premier.
Lien : https://unkapart.fr/le-cycle..
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Ici la couverture correspond bien à l'histoire. On apprend qu'il s'agit d'un concours de chant, "Back from the dead", au nom qui n'est en aucun cas rassurant. On va donc se lancer dans ce troisième tome de la saga du Bourbon Kid écrit par un auteur Anonyme. L'histoire se déroule en dehors de l'histoire de la saga en elle-même, elle va reprendre certains personnages, tel que Sanchez, Elvis ou encore le Bourbon Kid, pour mon plus grand bonheur !

Ce troisième tome est différent du premier et ne l'égale pas. Il part sur quelque chose de complètement différent pour l'histoire de fond. Il reste un tome sombre, inquiétant qui ne donne pas envie de se trouver réellement sur le lieu et cela dès les premiers moments passé à l'hôtel, autant dire que l'ambiance est rapidement et très bien mise en place ! Mais on va bien évidemment, retrouver des choses surnaturelles et des créatures du Mal. On rencontre carrément le Diable ! Autant dire qu'on se trouve face à un invité de choix. Mais pas que, en effet, le concours est ouvert aux sosies ! On va retrouver celui de Kurt Cobain (c'est en lisant son nom dans la quatrième de couverture que j'ai décidé d'acheter ce tome quand même ...!) ou encore celui de Freddie Mercury. Les autres sont à découvrir ! Mais on reste face à des artistes avec des styles variés, appartenant à des générations différentes et chacun peut y trouver son bonheur ! On s'attend donc à quelque chose d'inédit (pour ma part) et qui s'annonce relativement bien, se mélange de musique, de peur, de surnaturel et de tueries. La partie sur le concours prend une grande place donc, mais l'intrigue à côté est vraiment bien aussi ! le mélange des deux apporte une bonne lecture qui se trouve être bien sympathique, même si dit précédemment déjà, le premier tome reste meilleur. L'auteur ne nous laisse pas tout à fait seul, en effet, on y retrouve des personnages déjà connu, qui ont une place plus ou moins importante et qui vont être les fils conducteurs de leur propre intrigue ! Mais présent ici, dans un contexte différent de celui de Santa Maria est dans un premier temps cela fait vraiment sourire et on prend du plaisir à les découvrir sous un nouveau jour.

Pour conclure, il reste un bon livre, une bonne annexe, qui nous permet de découvrir les personnages d'une manière différentes et cela fait plaisir ! Il confirme mon avis sur cette saga qui reste assez bonne à mes yeux !
Lien : http://xx-gloomystory-xx.sky..
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Le Bourbon Kid est devenu en deux romans un personnage incontournable dans ma collection d'histoires préférées. Je suis devenue fan de ses aventures sanguinolentes, drôles et complètement barrées.
Mais ce troisième roman est sans doute le roman de trop.

Il constitue une sorte de parenthèse pas forcément utile par rapport au récit principal qui nous a occupés pendant les deux volumes précédents. Ce nouveau récit nous transporte plusieurs années avant les événements du Livre sans nom. Gagnant d'un concours, Sanchez s'apprête à passer quelques jours dans un hôtel luxueux perdu dans le désert du Cimetière du diable. C'est Halloween, et chaque année l'hôtel Pasadena accueille un grand concours de chant réunissant des sosies de célébrités décédées. À la clé ? La modique somme d'un million de dollars. Mais le Bourbon Kid s'en mêle et la mort violente de plusieurs candidats vient entacher la fête...


Ça reste amusant et parsemé de jolies trouvailles (comme l'apparition d'un personnage atteint du syndrome de la Tourette, tout à fait tordant), mais ça manque un peu de rythme. Et puis l'intrigue est relativement complexe et tirée par les cheveux, et ne présente pas d'intérêt particulier par rapport au parcours personnel du Bourbon Kid. C'est donc moins intéressant et plutôt poussif.
Un peu déçue, donc, et, comme pourraient le dire les personnages du roman (pas très polis, je vous l'accorde), je compte bien sur le tome 4 pour retrouver la putain d'ambiance et le putain de ton qui m'avaient tant amusée jusqu'alors ! :-)
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Je retrouve avec plaisir la suite des aventures du Bourbon Kid. Je ne suis ni déçu ni surpris. le livre comble mes attentes sans me proposer toutes fois quelques nouveautés; les personnages sont fidèles à aux mêmes, ils n'évoluent guère y compris le Kid; l'histoire est menée tambour battant ne laissant aucun répit au lecteur, aucune pose, l'action avec son lot d'hémoglobine et de tripailles toujours au rendez vous. Seul le contexte est intéressant et rigolo puisque l'auteur situe son histoire dans le cadre d'un concours type Star academy et autre niaiserie télévisuelle, dénonçant au passage ce genre de divertissement débilisant, avec comme personnages, et participants, des imitateurs de vrais stars disparues, le tout sur fond de toile gothico satanique, qui donne lieu à des situations cocasses, et complètement abracadabrantesques (mention spéciale à l'imitatrice de Janis Joplin) très rigolotes. Bien entendu nous sommes dans un univers à la Tarentino avec toute ses déviances qui lui sont propres, certaines atteignant quelques fois une lourdeur dispensable, étonnamment. Cependant, le récit interroge sur l'identité et la personnalité à travers tous ces imitateurs en quête de gloire, de reconnaissance, d'existence, qui ne peut se faire qu'à travers la peau d'un autre. Ne peut on trouver sa propre identité, sa propre individualité et donc son authenticité et son originalité qu'à travers les autres, qu'à travers le filtre du regard et du jugement d'autrui...??
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