Continuant ma découverte de la tétralogie dédiée au
Bourbon Kid, je suis donc passée au troisième tome : le Cimetière du Diable. J'avais hâte de lire la suite de L'Oeil de la Lune mais il me fallait encore patienter. En effet, ce troisième opus n'est pas la suite des deux premiers tomes mais une sorte de préquel puisque l'action se situe quelques années avant les événements qui ont lieu dans le Livre sans nom.
Le barman Sanchez, qui a horreur d'une chose bien précise dans chaque tome, a ici une aversion pour l'autocar. Mais évidemment, comme il a gagné un concours, il finit par atterrir dans une ville perdue en plein désert et baptisée le Cimetière du Diable. Il pourra donc profiter d'un séjour dans le luxueux hôtel Pasadena et assister au concours de chant et sosie intitulé « Back from the Dead ». Sympathique, n'est-ce pas ? Et d'autant plus qu'il s'y retrouve en compagnie de la fameuse « Dame mystique » qui, célibataire elle aussi, en profite pour lui faire du gringue, de son ami Elvis et… du
Bourbon Kid. Oui, donc, le séjour ne s'annonce finalement pas si sympathique… Bien sûr, rien ne se passera comme prévu. A cause d'une grosse somme d'argent perdue au casino, Sanchez lancera un tueur à gages à ses trousses. Il y aura également quelques verres de bourbon avalés qui provoqueront quelques coups de poing mortels. Quelques « malheureux » passeront également de vie à trépas, tandis que d'autres feront l'inverse…
Cette recette fonctionne toujours très bien même si j'ai trouvé que l'auteur avait un peu trop forcé sur le côté « bouffon » de Sanchez – côté qu'il n'a pas vraiment dans les deux premiers tomes. On sait que c'est un lâche et qu'il est toujours de mauvais poil, mais finalement ça s'arrêtait là. Et j'aimais bien ce Sanchez-là. Ici, il joue un peu le faire-valoir d'Elvis et c'est agaçant. Cet élément mis à part, le Cimetière du Diable m'a beaucoup plu même si j'ai un peu moins accroché. Dans ce troisième tome, l'humour noir est toujours très présent, tout comme le suspense, mais j'ai ressenti une sensation de « moins bien ». Peut-être est-ce le fait que l'action soit « délocalisée » (j'aime bien Santa Mondega, moi, même s'il faut visiblement éviter d'y mettre les pieds) ou que l'intrigue tourne autour d'un concours de chant truqué… Je ne sais pas, j'ai trouvé le rythme plus lent aussi, moins haletant. Bref, un troisième tome moins prenant que ses prédécesseurs. Je suis donc rapidement passée au quatrième tome, le Livre de la mort, où j'ai retrouvé Santa Mondega, les rades,
Dante et Kacy, etc. et j'ai adoré. Mais c'est une autre histoire…