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Citations sur Sang et or (7)

Elle n’avait pas le goût du drame, ta mère, et elle savait que ça deviendrait son pain quotidien si elle s’attardait. Elle avait déjà passé des années à supplier ton père d’arrêter, elle avait attendu sa despedida assez longtemps pour ne pas accepter que ça recommence. Les taureaux étaient ses ennemis, affaire personnelle, jusqu’au dernier utrero de l’élevage.
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Quel honneur c’était d’habiter chez vous et de vous servir ! Dans notre province, Camoso était synonyme de torero. La gloire s’était attachée à vous. Ton père avait laissé dans les mémoires l’empreinte de son nom, mais son père l’y avait inscrit avant lui, comme tu étais censé le faire à ton tour.
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Oui, l’or est pour toi, maestro, et toutes les couleurs qu’il te plaît de porter. Tu m’as laissé le rouge, que tu détestes, le rose que tu n’aimes pas, il faut bien qu’on se mette d’accord pour nos habits de lumière, mais, le soleil, c’est toujours sur toi qu’il a le mieux brillé ! Alors j’ai quand même la ressource de pouvoir mettre un peu de haine dans ces trois mots qui me vengent, certains jours : « C’est l’heure, Angel. »
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A chaque fois la débâcle, la dispute, et l’hiver entier s’écoulait dans le même malentendu. Les gens disaient à ton père de te laisser. Même le marquis lui avait prédit, un jour de tienta, que ça finirait par un drame, et que rien au monde ne pourrait faire de toi un torero correct. Ça rendait fou ton père, il faut le comprendre, il avait beau ne jamais te voir comme moi je te voyais quand nous étions seuls au fond des pâturages, il savait tout de même que tu étais né pour ça, fait pour ça, ou alors à quoi lui aurait servi un fils qu’il avait eu tant de mal à sortir de lui pour le déposer — enfin ! — dans le ventre de sa femme ?
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Les filles et les femmes crevaient d’envie pour lui, toutes. Il leur faisait la cour, puis il s’en tenait là, forcément ! Et leur désir, leur concupiscence, ça finissait par dégoûter ta mère d’elle-même. Quand elle a voulu partir, il lui a dit — mais il était ivre, il buvait pas mal depuis qu’il ne toréait plus —  : « Il n’y a pas que le cul qui compte ! » I
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Quoi qu’il en soit, je t’aimais bien, les autres aussi, et même ton père, ça ne sert à rien de se persuader du contraire, il t’aimait.
Il était forcé de t’aimer. Tu étais la seule preuve qui lui restait. En te regardant il pouvait constater — et il en avait besoin tout le temps — qu’il y était arrivé quand même, avec sa femme. Tu le sauvais du naufrage, de l’obsession. Donc il t’aime, fut-ce avec des raisons aussi noires que celles-là. Et il ne va pas tarder à se montrer, le temps qu’il se dégage de son gradin, et c’est moi qu’il va engueuler, comme d’habitude !
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Le malheur c’est toujours la même chose.
C’est un bonheur ancien qui ne veut pas recommencer.
Pierre LOUŸS
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